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Conférence de presse du 17 février 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-02-17 22:20

À l’invitation du ministre des Affaires étrangères Qin Gang, le ministre des Affaires étrangères de Singapour Vivian Balakrishnan se rendra en Chine du 19 au 21 février.

CCTV : Nous avons noté que le Comité des Nations Unies pour les droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) a récemment examiné la mise en œuvre par la Chine du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) à Genève. Pourriez-vous partager plus d’informations ?

Wang Wenbin : Du 15 au 16 février, la délégation chinoise a participé au troisième examen de la mise en œuvre par la Chine du PIDESC à Genève. Ils ont partagé ce que le gouvernement chinois a fait pour assurer la soumission en temps voulu du troisième rapport périodique et les derniers progrès de la Chine dans la mise en œuvre des articles pertinents du Pacte et des observations finales du dernier examen.

La partie chinoise a déclaré que la Chine a résolument suivi la voie chinoise de développement des droits de l’homme et a réalisé des progrès historiques dans la promotion de sa cause des droits de l’homme, marquant de nouvelles avancées dans la préservation des droits économiques, sociaux et culturels du peuple chinois. Nous avons fait des efforts constants pour optimiser la planification globale de la promotion et de la protection des droits économiques, sociaux et culturels. Le droit à la subsistance et le droit au développement ont été confirmés comme étant les principaux droits fondamentaux de l’homme, et la Chine a remporté la plus grande bataille contre la pauvreté de l’histoire de l’humanité, comme prévu. La Chine a mis en œuvre une stratégie de développement centrée sur l’homme et a assuré et amélioré le bien-être de la population dans ce processus. La Chine fait progresser l’Initiative « La Chine saine » sur tous les plans, et le droit à la santé a été mieux protégé. Guidés par la conviction que les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont des biens inestimables, nous avons apporté des améliorations significatives à l’environnement écologique de la Chine. Nous avons activement protégé le droit à l’éducation et le droit à la culture, et renforcé la protection des droits et des intérêts des groupes vulnérables. Nous avons activement encouragé la coopération internationale et apporté une contribution positive à la promotion et à la protection des droits économiques, sociaux et culturels dans le monde entier. Deux représentants de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong et de la RAS de Macao ont également présenté respectivement les progrès de la mise en œuvre du Pacte à Hong Kong et à Macao.

Les experts du Comité ont apprécié le succès de la Chine dans la lutte contre la pauvreté et sa participation sérieuse à l’examen, et ont pris note des progrès récents, notamment la promulgation du Code civil, l’ajustement de la politique de planification familiale et la ratification des deux conventions de l’Organisation internationale du travail sur le travail forcé. Afin de permettre au Comité de mieux comprendre la Chine, la délégation chinoise a répondu aux questions des experts dans un esprit réaliste, présentant les efforts de la Chine avec des données détaillées et des cas spécifiques. La partie chinoise prendra au sérieux et examinera les suggestions constructives concernées.

Le processus de modernisation de la Chine est aussi un processus de promotion et de protection constantes des droits de l’homme, et la Chine s’efforcera sans relâche de réaliser la jouissance égale des droits économiques, sociaux et culturels pour tous les peuples à des niveaux plus élevés. De manière sincère, coopérative et responsable, la Chine continuera à s’engager dans la communication et le dialogue avec les différents organes de traités relatifs aux droits de l’homme, à prendre une part active dans la gouvernance internationale des droits de l’homme, à coopérer avec les parties concernées et à contribuer à l’enrichissement de la diversité des civilisations humaines et à l’avancement de la cause mondiale des droits de l’homme.

AFP : Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi qu’il ne s’excusait pas d’avoir abattu le ballon. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : L’entrée d’un dirigeable civil chinois sans pilote dans l’espace aérien américain est un incident totalement involontaire et inattendu. Il s’agit toutefois d’un test de la capacité de la partie américaine à gérer correctement les crises et de sa sincérité à stabiliser les relations avec la Chine. Les États-Unis doivent cesser de souligner l’importance de la communication et du dialogue tout en alimentant les tensions et en aggravant la crise. Ils doivent travailler dans la même direction que la Chine pour gérer les différends, traiter correctement cet incident involontaire et inattendu, éviter les malentendus et les erreurs de jugement, et ramener les relations sino-américaines sur la voie d’un développement sain et régulier.

CCTV : Pouvez-vous nous en dire plus sur la visite du ministre des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan ? Quelles sont les attentes de la Chine pour cette visite ?

Wang Wenbin : Le ministre des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan est le premier ministre des Affaires étrangères à effectuer une visite officielle en Chine cette année. Au cours de cette visite, le ministre des Affaires étrangères Qin Gang s’entretiendra avec lui et procédera à un échange de points de vue sur les relations bilatérales, la coopération pratique entre les deux pays et les questions internationales et régionales d’intérêt commun.

La Chine et Singapour sont des voisins amicaux et des partenaires importants pour la coopération. Sous la direction des dirigeants des deux pays, les relations bilatérales ont maintenu une bonne dynamique de développement. Les deux pays ont entretenu des échanges étroits de haut niveau, une coopération fructueuse de haute qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route » et une communication approfondie sur la coopération régionale et les affaires internationales en faveur du multilatéralisme et du libre-échange. Tout cela démontre pleinement que la relation Chine-Singapour est tournée vers l’avenir, stratégique et démonstrative. Nous sommes convaincus que la visite du ministre des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan conduira à une communication et une coordination plus étroites entre les deux pays et à de nouveaux progrès dans les relations bilatérales.

Reuters : Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, le G7 et neuf pays dont la Chine participeront ce soir à une réunion virtuelle d’une nouvelle table ronde multilatérale sur la dette souveraine. Qui représentera la Chine pour être présent à cette réunion ?

Wang Wenbin : Nous avons partagé la position et la contribution de la Chine sur la question de la dette à plusieurs reprises. Je vous conseille de consulter les services compétents pour votre question spécifique.

Shenzhen TV : Le 16 février, le secrétaire de presse de la Maison Blanche Jean-Pierre a déclaré à la presse qu’en sanctionnant les entreprises de défense américaines, la Chine tente de détourner l’attention sur l’incident des ballons. Selon lui, le fait est que le ballon de surveillance chinois était bien dans l’espace aérien américain. Il a ajouté que tout le peuple américain et le monde entier ont vu l’acte irresponsable de la Chine. Quelle est votre réponse à cela ?

Wang Wenbin : En parlant de détourner l’attention, les États-Unis peuvent-ils nous dire pourquoi ils sont capables de voir le ballon à 18 000 mètres au-dessus du sol, mais semblent avoir été aveugles au champignon toxique de chlorure de vinyle au-dessus de l’Ohio ? Pourquoi se sont-ils montrés vivement préoccupés au sujet des enquêtes et de la responsabilité immédiatement après l’explosion des gazoducs Nord Stream, et pourtant inhabituellement silencieux à la suite du dernier rapport d’enquête rédigé par un journaliste américain ?

Les États-Unis devraient également préciser quels étaient exactement les trois objets à haute altitude qu’ils ont abattus ? Si les États-Unis ne considèrent pas l’apparition de ces objets dans leur espace aérien comme irresponsable, pourquoi pointer du doigt la Chine ?

Les États-Unis n’auraient pas dû réagir de manière excessive et faire usage de la force, et encore moins utiliser l’incident à des fins de manipulation politique et à des attaques diffamatoires contre la partie chinoise.

NPR : Le président américain Joe Biden a également déclaré hier que les États-Unis devraient élaborer des règles plus strictes pour faire face et répondre aux futures intrusions de ballons et autres objets volants non identifiés dans l’espace aérien américain. Est-ce qu’il y a un espace pour une discussion entre les parties américaine et chinoise sur l’élaboration des règles communes et d’un accord commun à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il existe des normes de droit international relatives aux aéronefs civils qui sont appliquées dans le monde entier. En dépit du droit international et des pratiques coutumières, les États-Unis ont réagi de manière excessive et ont eu recours à la force en abattant le dirigeable civil sans pilote de la Chine. Les ballons américains ont survolé illégalement l’espace aérien chinois à plusieurs reprises sans l’approbation de la Chine. Les États-Unis ne sont pas en mesure de parler de l’établissement de normes mondiales communes. Ils devraient sérieusement se conformer au droit international et aux pratiques internationales habituelles.

China News Service : Nous avons noté que le bureau préparatoire de la Cour internationale de conciliation a été établi à Hong Kong. Pouvez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Wang Wenbin : Depuis l’année dernière, la Chine a signé la déclaration conjointe sur la création de la Cour internationale de conciliation avec les pays concernés afin de lancer une telle organisation. Le 16 février, la cérémonie d’inauguration du bureau préparatoire de la Cour internationale de conciliation a eu lieu dans la RAS de Hong Kong (Chine). Le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et conseiller d’État Wang Yi a envoyé une lettre à la cérémonie d’inauguration pour exprimer ses félicitations. Le ministre des Affaires étrangères Qin Gang a prononcé un discours par vidéo en tant que représentant des membres fondateurs et des États signataires. Le chef de l’exécutif de la RAS de Hong Kong John Lee Ka-chiu et les responsables ministériels des signataires de la déclaration commune ont respectivement prononcé des allocutions par vidéo.

La Cour internationale de conciliation sera une organisation juridique internationale intergouvernementale, fondée sur des traités et établie par des consultations entre toutes les parties. Elle s’engage à fournir des services de médiation conviviaux, flexibles, économiques et pratiques pour les différends internationaux. Elle sera un complément utile aux institutions et moyens de résolution des conflits existants, offrant une nouvelle plateforme pour le règlement pacifique des conflits internationaux. La mise en place du Bureau préparatoire conformément à la déclaration conjointe par la partie chinoise constitue une étape importante vers l’établissement de la Cour internationale de conciliation. Le Bureau préparatoire entamera des négociations intergouvernementales sur une convention internationale relative à l’établissement de la Cour internationale de conciliation et d’autres questions au cours du premier semestre de cette année.

Global Times : Selon les rapports, le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies a déclaré lors d’une session du Conseil de sécurité le 14 février qu’il a la même position que son homologue chinois et a exprimé ses préoccupations quant aux projets du Japon de rejet en mer des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima. Il a ajouté que la partie japonaise n’a pas discuté de cette question avec les États voisins et a pris arbitrairement cette décision. Il espérait que la partie japonaise ferait preuve de transparence nécessaire et fera part de ses actions en temps utile. La partie japonaise devrait permettre la surveillance de la situation radiologique dans les zones où les eaux usées seront déversées, le cas échéant, et prendre des mesures adéquates afin de minimiser l’impact négatif sur l’environnement marin, a-t-il ajouté. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports mentionnés. Nous sommes tout à fait d’accord avec les préoccupations exprimées par la Russie lors de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies du 14 février concernant le rejet par le Japon d’eaux radioactives. Au cours de la session, l’ambassadeur Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a également précisé la position de la Chine. Il a déclaré que l’océan est la base de la survie et du développement de tous les pays du monde, et il est de la responsabilité commune de toute l’humanité de protéger le milieu marin. Le rejet en mer des eaux radioactives de Fukushima portera gravement atteinte à l’environnement marin, à l’écosystème ainsi qu’à la vie et à la santé des habitants de nombreux pays. Le Japon a arbitrairement approuvé le programme de rejet en mer des eaux radioactives et a accéléré les préparatifs de ce rejet en mer, ce qui est extrêmement irresponsable.

La communauté internationale suit de près l’évacuation des eaux radioactives du Japon. Nous avons également fait part des préoccupations et de la position de la Chine sur cette question à plusieurs reprises. Il est à noter que, conformément au droit international général et aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, le Japon a la responsabilité de prendre toutes les mesures possibles pour éviter la pollution de l’environnement, d’informer et de consulter pleinement les pays susceptibles d’être affectés, d’évaluer et de surveiller l’impact environnemental, de garantir la transparence et de coopérer avec la communauté internationale. Le Japon ne doit pas se soustraire à ses obligations internationales, quelle que soit son excuse. Il ne peut pas utiliser la soumission de l’examen technique par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) comme une excuse pour éviter une consultation complète avec les pays parties prenantes. Le Japon ne doit pas essayer de blanchir son plan de rejet en mer en interprétant de manière sélective le rapport d’évaluation du groupe de travail de l’AIEA.

La Chine exhorte une fois de plus le Japon à prendre au sérieux les préoccupations de la communauté internationale, à s’acquitter sérieusement de ses obligations internationales, à mener des consultations approfondies avec toutes les parties prenantes, y compris les pays voisins et les institutions internationales concernées, à trouver un moyen approprié d’évacuer les eaux radioactives de manière scientifique, ouverte, transparente et sûre, et à protéger l’environnement marin, la vie et la santé ainsi que le droit à la sécurité alimentaire des populations. Avant d’avoir mené des consultations complètes avec les parties prenantes, y compris ses voisins et les institutions internationales, le Japon ne devrait pas procéder arbitrairement au rejet en mer des eaux radioactives. La Chine appelle également la communauté internationale à continuer de prêter une attention particulière à cette question importante et à exhorter le Japon à traiter les eaux radioactives de manière responsable.

AFP : La France vient de lever la restriction du test COVID-19 imposée aux voyageurs en provenance de Chine. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. Le jour où Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission central des affaires étrangères, est arrivé en France, la partie française a décidé de lever les restrictions d’entrée pour les voyageurs en provenance de Chine. Wang Yi a salué cette décision et a souligné que cela est favorable aux voyages transfrontaliers et aux échanges entre les peuples des deux pays.

Bloomberg : La Chine a imposé hier des amendes et des sanctions à deux entreprises de défense américaines, Raytheon Tech et Lockheed Martin. Mercredi, vous avez averti que la Chine prendrait des contre-mesures en raison de la façon dont les États-Unis ont géré l’incident des ballons. Ces sanctions à l’encontre de ces deux entreprises sont-elles une réaction à l’incident des ballons ?

Wang Wenbin : Le porte-parole du ministère chinois du Commerce a répondu à cette question et vous pouvez vous y référer.

BBC : L’ancienne première ministre britannique Liz Truss a prononcé un discours au Japon cet après-midi, critiquant la situation des droits de l’homme en Chine et mettant en avant des propositions pour « contrôler la Chine ». Par exemple, elle a proposé une coopération plus étroite entre l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et les alliés de défense du Pacifique et a appelé à la création d’une OTAN économique dans la région et à utiliser le commerce et d’autres moyens de ce genre pour contrecarrer l’influence de la Chine. Elle a également déclaré que les pays de la région devraient fournir un ensemble de mesures coordonnées en matière de défense, d’économie et de politique pour soutenir Taïwan. Quelle est la réponse de la Chine à cela ?

Wang Wenbin : Je n’ai pas encore vu le contenu du discours que vous avez mentionné, mais nous nous sommes toujours opposés à la déformation des faits et à la diffamation de la Chine.

Nous aimerions rappeler aux politiciens britanniques concernés le fait que des sondages internationaux faisant autorité montrent que le gouvernement chinois bénéficie d’un taux de satisfaction de plus de 93% auprès du public, ce qui réfute fortement les remarques concernées que vous avez mentionnées.

Nous tenons également à souligner que la Chine a toujours été un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre mondial. Le développement de la Chine crée des opportunités pour le monde et sert la paix mondiale, la stabilité et le développement commun. L’idée selon laquelle la Chine menace la sécurité des autres pays et s’engage dans la coercition économique est totalement infondée. La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine. Aucun pays n’a le droit d’interférer sous quelque prétexte que ce soit.

China Daily : Selon les rapports, deux étudiants chinois ont été blessés lors de la fusillade survenue sur le campus de l’université d’État du Michigan dans la soirée du 13 février, qui a fait trois morts et cinq blessés. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. Nous exprimons nos profondes condoléances aux victimes innocentes dans cet incident et à leurs familles et aux blessés. Immédiatement après la fusillade, la partie chinoise a fourni une assistance consulaire aux étudiants chinois blessés et a exhorté la partie américaine à prendre des mesures efficaces pour protéger de manière crédible la sécurité des citoyens chinois aux États-Unis.

La violence armée est un problème mortel et imminent aux États-Unis. Les États-Unis possèdent plus d’armes à feu appartenant à des civils que tout autre pays du monde. Avec moins de 5 % de la population mondiale, les États-Unis possèdent 46 % des armes à feu détenues par des civils dans le monde. Selon les dernières données du site américain Gun Violence Archive, depuis le début de l’année, les incidents liés à la violence armée ont fait 2 337 morts et 4 033 blessés. Jusqu’à présent, 72 fusillades de masse ont eu lieu cette année aux États-Unis. En janvier, seuls huit jours se sont écoulés sans fusillade de masse. Comme l’ont souligné certains universitaires américains, le nombre de décès liés aux armes à feu aux États-Unis en une semaine pourrait dépasser celui de l’ensemble de l’Europe occidentale en un an. Un sondage réalisé par l’université de Chicago a révélé que 21 % des adultes américains ont souffert de la violence armée. Pas moins de 54 % des Noirs américains disent avoir vécu une expérience similaire. Une enquête de l’American Psychological Association montre qu’un tiers des adultes américains ont le sentiment qu’ils ne peuvent aller nulle part sans craindre d’être victimes d’une fusillade de masse, et près d’un quart d’entre eux admettent qu’ils ont modifié leur mode de vie par crainte des fusillades de masse.

La Déclaration d’indépendance commence par l’affirmation que la vie, la liberté et la poursuite du bonheur sont des droits inaliénables. Les coups de feu successifs ont brisé le rêve américain selon lequel tous les hommes sont dotés des droits inaliénables à la vie et à la liberté, et ont conduit les gens à réfléchir profondément à la place réelle des droits de l’homme à l’américaine. Certains hommes politiques américains ont longtemps ignoré le droit à la vie du peuple américain. Face à la prolifération croissante des armes à feu, ils n’ont fait que des discussions vaines et des débats prolongés, tout en pointant du doigt la situation des droits de l’homme dans d’autres pays. Nous demandons instamment aux États-Unis de faire face à leur propre problème, de prendre des mesures crédibles et efficaces et de faire quelque chose de concret pour défendre le droit à la vie de la population américaine et étrangère aux États-Unis.

Reuters : Selon les rapports, le secrétaire adjoint américain à la Défense Michael Chase se rendra bientôt à Taïwan. Si cette visite a lieu, la partie chinoise organisera-t-elle des exercices militaires près de Taïwan ?

Wang Wenbin : Nous sommes fermement opposés à toute interaction officielle et à tout contact militaire entre les États-Unis et la région de Taïwan. Cette position est cohérente et claire. Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, de tenir l’engagement des dirigeants américains de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan » par des actions concrètes, de cesser toute forme d’interaction officielle et de contact militaire avec Taïwan, de cesser de s’ingérer dans la question de Taïwan et de cesser de créer de nouveaux facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan.

Prasar Bharati : L’Inde a supprimé l’exigence du test COVID-19 pour les voyageurs en provenance de Chine depuis le début de cette semaine. La Chine envisage-t-elle aussi de supprimer l’exigence du test COVID-19 pour les voyageurs en provenance d’Inde ?

Wang Wenbin : Vous pouvez vous référer aux avis publiés par le ministère des Affaires étrangères ainsi que les ambassades et consulats chinois concernant la politique de sortie et d’entrée de la Chine et les mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie de COVID-19.

CNR : Hier, vous nous avez fait part de la visite en France de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères. Avez-vous des informations complémentaires sur cette visite ?

Wang Wenbin : Le 16 février, heure locale, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères, en visite en France, a coprésidé le 23e Dialogue stratégique Chine-France avec le conseiller diplomatique du président français Emmanuel Bonne, et a rencontré le président du Conseil constitutionnel et ancien premier ministre français Laurent Fabius. Les deux parties ont convenu que le développement sain et régulier du partenariat stratégique global entre la Chine et la France revêt une importance particulière et majeure. Les deux parties ont également convenu de jouer le rôle de premier plan de la diplomatie des chefs d’État, d’intensifier la communication stratégique, de cimenter la confiance mutuelle politique, d’approfondir la coopération pratique et de relever ensemble les défis mondiaux, de manière à fournir de nouvelles forces motrices aux relations Chine-Europe et des facteurs de stabilisation pour le monde.

Wang Yi a déclaré que la coopération stratégique entre la Chine et la France doit prendre la tête et conduire la tendance du développement dans le monde. Dans l’ère post-COVID, la Chine est prête à travailler avec la France pour reprendre rapidement les trois mécanismes de dialogue sur la stratégie, l’économie et les finances, et les échanges culturels et interpersonnels, et renforcer la coopération dans les domaines tels que l’utilisation civile de l’énergie nucléaire, l’espace et l’aviation, la médecine et les soins de santé, l’agriculture et l’alimentation, le tourisme et la culture, ainsi que sur les marchés tiers, afin de faire fructifier davantage les relations bilatérales. Face aux incertitudes de la situation internationale, la Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et grands pays dotés d’une capacité d’autodétermination, doivent renforcer leur coordination et leur coopération, soutenir fermement la mondialisation et un monde multipolaire, pratiquer conjointement le multilatéralisme et défendre l’autorité des Nations Unies et les normes fondamentales des relations internationales.

La partie française a déclaré que les relations franco-chinoises ont connu des progrès réguliers. La France approuve la vision de la Chine pour la coopération entre les deux pays dans la prochaine étape, et espère réaliser de nouveaux progrès dans la coopération sur tous les plans. La France est prête à prendre une part active au Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale, à renforcer la coordination avec la Chine sur les affaires internationales, et à travailler avec la Chine pour atteindre l’objectif de développement commun.

NPR : La conférence de Munich sur la sécurité se tiendra prochainement. Le directeur Wang Yi et le secrétaire d’État Antony Blinken y seront tous deux présents. Selon les rapports, les deux parties essaient d’organiser une rencontre entre eux. Avez-vous des informations à partager à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je n’ai rien à partager pour le moment.

Hubei Media Group : Le président iranien Ebrahim Raïssi a terminé hier sa visite d’État en Chine. Nous avons noté que les deux parties ont exprimé leur engagement commun en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Au cours de la visite du président Ebrahim Raïssi en Chine, les dirigeants des deux parties ont eu des entretiens amicaux et sont parvenus à des accords communs larges et importants. Les deux parties ont convenu de s’offrir un soutien ferme sur les questions concernant leurs intérêts fondamentaux respectifs et de faire progresser conjointement la coopération pratique bilatérale au profit des deux peuples. Les deux parties sont prêtes à faire respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, à promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient et à défendre l’équité et la justice internationales.

La Chine soutient fermement les pays du Moyen-Orient dans la résolution des problèmes de sécurité régionale par la solidarité et la coopération et soutient les peuples de la région dans leur exploration indépendante d’une voie de développement appropriée. La Chine entretient des relations amicales avec tous les pays du Moyen-Orient. À notre manière, nous les avons aidés à résoudre leurs différends par le dialogue et la consultation et à entretenir le bon voisinage et l’amitié. Ces dernières années, la Chine a proposé une série d’initiatives visant à promouvoir la paix et la stabilité dans la région, notamment une initiative en cinq points sur la réalisation de la sécurité et de la stabilité, une proposition visant à favoriser une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient et une proposition sur la création d’une plate-forme de dialogue multilatéral pour la région du Golfe. Les pays de la région ont attaché de l’importance à ces initiatives et les ont saluées. À l’avenir, la Chine continuera à contribuer à la paix, au développement et à la stabilité au Moyen-Orient et à jouer un rôle constructif dans la paix, la sécurité et la prospérité durables de cette région.

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