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Conférence de presse du 20 mars 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-03-20 22:00

À l’invitation du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, la ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères Nanaia Mahuta se rendra en Chine du 22 au 25 mars.

Sky News : Il y a quelques jours, la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine. Il a également été photographié lors d’une visite à Mariupol, où il existe des preuves que les troupes russes ont commis des crimes de guerre. La Chine se déclare opposée aux invasions illégales et aux crimes de guerre. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet dans le contexte de la visite du président Xi Jinping en Russie ?

Wang Wenbin : Je tiens à vous dire que notre position a toujours été que le dialogue et la négociation constituent l’issue fondamentale à la crise ukrainienne, et que la communauté internationale doit jouer un rôle constructif dans la résolution pacifique de la crise ukrainienne, et faire davantage d’efforts pour favoriser les pourparlers de paix, la désescalade et les efforts de médiation. La Cour pénale internationale doit adopter une position objective et juste, respecter l’immunité juridictionnelle des chefs d’État en vertu du droit international, exercer prudemment son mandat conformément à la loi, interpréter et appliquer le droit international de bonne foi, et s’abstenir de s’engager dans la politisation ou l’utilisation du deux poids deux mesures.

En ce qui concerne la visite d’État du président Xi Jinping en Russie, nous avons partagé des informations concernées avec vous la semaine dernière. Je tiens à réaffirmer que la visite du président Xi Jinping est un voyage d’amitié, de coopération et de paix. Le président Xi Jinping aura un échange de vues approfondi avec le président Vladimir Poutine sur les relations bilatérales et les grandes questions internationales et régionales d’intérêt commun, promouvra conjointement la coordination stratégique et la coopération pratique entre les deux pays et donnera un nouvel élan au développement des relations bilatérales. Les deux parties, sur la base des principes de non-alliance, de non-confrontation et de non-ciblage d’une tierce partie, pratiqueront un véritable multilatéralisme, œuvreront pour une plus grande démocratie dans les relations internationales, construiront un monde multipolaire, amélioreront la gouvernance mondiale et contribueront au développement et au progrès du monde. La Chine défendra une position objective et juste sur la crise ukrainienne et jouera un rôle constructif dans la promotion des pourparlers de paix.

Le Quotidien du Peuple : Les « Deux Sessions » qui viennent de s’achever ont attiré l’attention de la communauté internationale. L’opinion largement partagée est que les « Deux Sessions » offrent une fenêtre importante sur le modèle chinois de démocratie, qui montre que la démocratie populaire dans son ensemble, sous la direction du Parti communiste chinois (PCC), bénéficie d’un soutien large et ferme de la part de la population et que la Chine a trouvé une voie réussie vers la démocratie conforme aux réalités chinoises. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le système des congrès populaires est un système important visant à réaliser la démocratie populaire intégrale en Chine. La Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) est une forme importante de développement de la démocratie socialiste et de pratique de la démocratie populaire intégrale dans la vie politique chinoise. Les « Deux Sessions » sont une pratique concrète de la démocratie populaire intégrale. La démocratie populaire intégrale se reflète non seulement dans la conception complète du système, mais aussi dans son fonctionnement et ses effets positifs. Il s’agit d’un modèle de démocratie qui couvre tous les aspects du processus démocratique et tous les secteurs de la société. C’est une véritable démocratie qui fonctionne.

La démocratie populaire dans son ensemble est présente à chaque étape des « Deux sessions », y compris les élections, les consultations, la prise de décision, la gestion et la surveillance. Les députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) et les membres de la CCPPC de différentes régions, industries, secteurs et origines ethniques se sont réunis pour discuter des politiques et des plans nationaux, ce qui reflète pleinement la volonté du peuple. Lors des « Deux Sessions » de cette année, de nouveaux dirigeants des institutions de l’État et du Comité national de la CCPPC ont été élus et nommés. En particulier, le camarade Xi Jinping a été réélu à l’unanimité président de la République populaire de Chine (RPC) et président de la Commission militaire centrale de la RPC, ce qui reflète la volonté commune de tous les députés de l’ANP et l’aspiration partagée du peuple chinois de tous les groupes ethniques. Par le biais de recherches et d’inspections, de visites et d’entretiens, les députés et les membres acquièrent une meilleure compréhension de l’opinion publique et présentent des motions, des suggestions et des propositions qui reflètent les demandes de la population. Les enquêtes montrent que les questions les plus importantes pour le public pendant les « Deux sessions » étaient l’éducation et les ressources humaines, la sécurité sociale, la lutte contre la corruption, la revitalisation rurale, la politique prioritaire de l’emploi et les soins médicaux et la santé. Ces questions sont également prioritaires pour les députés de l’ANP et les membres de la CCPPC, ainsi que dans le rapport du gouvernement. Au cours des cinq dernières années, le gouvernement chinois a adopté plus de 18 000 suggestions et propositions émanant des députés de l’ANP et les membres de la CCPPC, et a ensuite introduit plus de 7 800 mesures politiques, ce qui a permis de trouver des solutions à un grand nombre de problèmes liés à la réforme et au développement, ainsi qu’aux besoins urgents de la population.

La démocratie populaire intégrale de la Chine est largement saluée dans le monde. Sommad Pholsena, vice-président de l’Assemblée nationale du Laos, a fait remarquer que les résultats du développement socio-économique de la Chine n’auraient pas été possibles sans la démocratie populaire intégrale sous la direction du PCC, et que la démocratie chinoise vise à apporter des avantages tangibles au peuple chinois. Robert Lawrence Kuhn, président de la Fondation Kuhn, a déclaré que la démocratie chinoise n’est pas un slogan et qu’elle est pratiquée pour garantir que le développement se fait pour le peuple et par le peuple et que ses fruits sont partagés par le peuple. L’éditorialiste Iara Vidal du magazine brésilien Revista Fórum, après avoir analysé et comparé les données relatives aux sujets sur lesquels les législatures chinoise et américaine se concentrent respectivement, est parvenue à la conclusion que les législateurs de Washington sont préoccupés par les questions d’individualisme, tandis que les députés chinois de l’Assemblée nationale populaire de Chine discutent des questions qui affectent la vie quotidienne du peuple, telles que le développement, l’économie et la consultation démocratique. De nombreux observateurs internationaux ont noté que le modèle réussi de la démocratie populaire chinoise à processus complet constitue une expérience utile pour les autres pays du monde, en particulier les pays en développement.

Selon une enquête menée par une institution internationale bien connue, en Chine, plus de 90 % du peuple chinois interrogées sont satisfaites de leur gouvernement depuis des années. Il s’agit là de la preuve la plus éloquente de la forte vitalité de la démocratie chinoise. Les faits ont prouvé que la démocratie chinoise fonctionne réellement. Elle permet à plus de 1,4 milliard de Chinois, soit près d’un cinquième de la population mondiale, de devenir véritablement maîtres de leur pays et de jouir de droits et de libertés étendus, ouvrant ainsi une nouvelle voie à la cause de la démocratie pour l’humanité. Nous continuerons à avancer résolument sur la voie d’une démocratie populaire intégrale.

Yonhap News Agency : Le sommet trilatéral Corée-Chine-Japon n’a pas eu lieu pendant trois ans depuis 2019. Quelle est la position de la Chine sur la reprise du sommet cette année ?

Wang Wenbin : La Chine, le Japon et la Corée du Sud sont des voisins proches et des partenaires de développement importants les uns pour les autres. La coopération entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud sert les intérêts communs des trois parties et répond aux attentes des pays de la région. La Chine a toujours pris une part active à la coopération entre les trois pays. Nous soutenons la proposition de la Corée du Sud en tant que présidente de la coopération Chine-Japon-Corée du Sud d’accueillir le sommet trilatéral et nous sommes prêts à maintenir la communication et la coordination avec la Corée du Sud et le Japon sur cette proposition. Les trois pays doivent travailler ensemble pour assurer un développement stable et durable de la coopération trilatérale et promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.

Agence de Presse Xinhua : La Chine vient d’annoncer que la ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères Nanaia Mahuta se rendra en Chine. Pourriez-vous nous en dire plus sur sa visite en Chine ?

Wang Wenbin : La Chine et la Nouvelle-Zélande sont des partenaires de coopération importants l’une pour l’autre. L’année 2022 a marqué le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays. Au cours des cinquante dernières années, les relations bilatérales ont connu un développement sain et régulier, créant de nombreux « premiers », apportant des avantages aux deux peuples grâce à la coopération dans divers domaines, et contribuant de manière importante à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région.

Au cours de la visite de la ministre des Affaires étrangères Nanaia Mahuta en Chine, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang s’entretiendra avec elle pour un échange de vues complet et approfondi sur les relations Chine-Nouvelle-Zélande et sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous espérons que cette visite sera l’occasion pour les deux parties de mettre en œuvre l’important consensus atteint par les dirigeants des deux pays, de renforcer la communication, la confiance mutuelle et la coopération sur la base du respect mutuel, des avantages réciproques et de la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, d’enrichir davantage notre partenariat stratégique global de coopération, de permettre aux relations d’être encore plus fructueuses au cours des 50 prochaines années et d’obtenir davantage de réalisations dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples.

Global Times : Récemment, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les mesures coercitives unilatérales Alena Douhan a exprimé ses inquiétudes dans une déclaration, notant que les mesures coercitives unilatérales des États-Unis, telles que l’interdiction d’entrer aux États-Unis et le gel de tous les actifs ayant un lien avec les États-Unis, violent les droits fondamentaux des personnes et des entités concernées, y compris les droits du travail et la liberté de mouvement. Ces mesures peuvent être incompatibles avec les normes internationales en matière de droits de l’homme, a-t-elle ajouté. Lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme, le rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation Michael Fakhri a déclaré que certains pays ne se concentrent que sur les mesures coercitives unilatérales, qui entraînent presque toujours des violations des droits de l’homme et affaiblissent la capacité des pays frappés par ces mesures à répondre aux crises alimentaires. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les préoccupations exprimées par les rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur les mesures coercitives unilatérales et le droit à l’alimentation appellent l’attention de la communauté internationale. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux prétendent être des phares des droits de l’homme, mais ils imposent des sanctions unilatérales au nom des droits de l’homme et violent gravement les droits de l’homme d’autres pays. Ces sanctions perturbent la coopération économique, commerciale et scientifique internationale, menacent la sécurité alimentaire, énergétique et financière mondiale, plongent les pays sanctionnés dans des difficultés économiques, sociales et de subsistance, et provoquent même des crises humanitaires. Alors que les pays étaient confrontés aux ravages de l’épidémie de COVID-19 et à des catastrophes naturelles telles que de forts tremblements de terre, les États-Unis et certains pays occidentaux ont toujours refusé de lever les sanctions unilatérales. Selon les statistiques, le blocus économique, financier et commercial que les États-Unis imposent à Cuba depuis plus de 60 ans a apporté à celui-ci la perte de plus de 154,2 milliards de dollars. Au plus fort de la pandémie de COVID-19 en Iran, les sanctions unilatérales américaines, en privant la population de ressources sanitaires, pourraient avoir causé jusqu’à 13 000 décès. Les États-Unis et certains autres pays occidentaux doivent assumer la responsabilité et être tenus pour responsables de la violation systémique des droits de l’homme résultant de leurs sanctions unilatérales.

L’abus des sanctions unilatérales découle de la politique de puissance et de la loi de la jungle. Il viole gravement les buts et les principes de la Charte des Nations Unies, le principe fondamental du droit international de l’égalité souveraine et la norme de base régissant les relations internationales, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures. Le rejet des sanctions unilatérales est un appel constant et de longue date de la communauté internationale. Les institutions multilatérales de défense des droits de l’homme doivent donner la priorité aux questions liées aux sanctions unilatérales et les prendre au sérieux. Nous demandons instamment aux États-Unis et aux autres pays occidentaux de répondre à l’appel à la justice dans le monde, de lever immédiatement les sanctions unilatérales, de respecter les droits de l’homme dans les autres pays et de respecter l’État de droit international.

Bloomberg : L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à la Chine de partager pleinement les données génétiques susceptibles d’aider à discerner les origines du COVID-19, après que ces données sont apparues brièvement dans la base de données internationale GISAID. La Chine partagera-t-elle ces données ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne vos questions sur les détails, je vous recommande de consulter les services compétents.

Je tiens à vous faire part à nouveau de la position constante de la Chine en matière de traçabilité des origines de COVID-19. Nous avons toujours soutenu et participé à la coopération mondiale sur la traçabilité des origines fondée sur la science. Nous avons invité à plusieurs reprises des experts de l’OMS en Chine pour une coopération en matière de traçabilité des origines de COVID-19 et les agences et experts concernés ont partagé des données et des résultats de recherche avec l’OMS, apportant ainsi une contribution importante à la traçabilité scientifique des origines de COVID-19 à l’échelle mondiale. La Chine continuera à soutenir et à participer à la coopération mondiale en matière de recherche scientifique des origines. Dans le même temps, la communauté scientifique internationale a fourni des indices qui permettent d’identifier les origines possibles du virus dans diverses parties du monde. Nous espérons également que l’OMS et les pays concernés partageront rapidement avec la Chine et le monde les résultats des recherches sur les origines dans d’autres régions du monde.

Reuters : Ma Ying-jeou, ancien dirigeant de la région de Taïwan, prévoit de se rendre en Chine continentale du 27 mars au 7 avril. Son voyage sera principalement consacré à des échanges d’étudiants et au culte des ancêtres, mais il est également disposé à rencontrer les dirigeants de la Chine continentale. Les hauts fonctionnaires seraient-ils disposés à rencontrer Ma Ying-jeou ?

Wang Wenbin : J’ai noté que le porte-parole du Bureau des Affaires taïwanaises du Conseil d’État a fait une déclaration. Vous pouvez vous y référer.

CCTV : Selon les rapports, les États-Unis renforcent la pression diplomatique sur le Honduras juste après que le président Xiomara Castro a exprimé sa volonté d’établir des relations diplomatiques avec la Chine et convainquent le Honduras de retirer sa décision avant de signer un accord formel. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le fait que 181 pays dans le monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine montre clairement que l’établissement des relations diplomatiques avec la Chine est le bon choix et est conforme à la tendance de l’histoire et de notre époque. La Chine salue la déclaration positive du gouvernement hondurien sur le développement des relations avec la Chine et est prête à établir et à développer des relations bilatérales sur la base de l’égalité et du respect mutuel. Ces dernières années, la Chine a établi ou repris des relations diplomatiques avec le Panama, la République dominicaine, le Salvador et le Nicaragua. L’évolution positive de la coopération pratique bilatérale a apporté d’énormes avantages aux populations de ces pays.

Tout État souverain a le droit de choisir en toute indépendance de développer ses relations diplomatiques avec un autre pays souverain. Les autres pays n’ont pas le droit d’interférer dans ce domaine. Si ce qui a été rapporté au sujet des pressions diplomatiques américaines sur le Honduras est vrai, alors la déclaration américaine selon laquelle « les pays doivent prendre leurs propres décisions souveraines concernant leur politique étrangère » ne sera rien d’autre qu’un discours vide de sens. Les États-Unis eux-mêmes ont établi des relations diplomatiques avec la Chine il y a plus de 40 ans sur la base de la reconnaissance du principe d’une seule Chine. Quel droit ou quelle justification les États-Unis ont-ils de nier et de mettre en péril le droit des autres pays à établir et à développer des relations avec la Chine ? Les États-Unis doivent abandonner leur conception dépassée de la doctrine Monroe, respecter véritablement le droit des pays à élaborer leur politique étrangère de manière indépendante et cesser de s’ingérer dans les affaires souveraines des pays concernés.

The Paper: Selon les rapports, la Chine a fait une déclaration commune sur le 75e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme au nom d’un groupe de pays lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a fait une déclaration commune sur le 75e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme au nom de plus de 70 pays lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme. Elle a souligné les progrès notables accomplis par la communauté internationale grâce à des efforts continus pour atteindre les nobles objectifs fixés dans la Déclaration adoptée il y a 75 ans, tout en reconnaissant les défis complexes et redoutables à venir. La déclaration commune a présenté une proposition en quatre points sur la poursuite de la mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Premièrement, les droits économiques, sociaux et culturels et le droit au développement sont aussi importants que les droits civils et politiques et doivent donc se voir accorder la même importance et progresser de manière équilibrée. Deuxièmement, pour promouvoir le droit au développement, il est important d’adopter une approche centrée sur le peuple, de protéger les droits des groupes vulnérables, de lutter contre toutes les formes de discrimination, de lever les mesures coercitives unilatérales et de s’attaquer efficacement à l’inégalité. Troisièmement, étant donné que l’histoire, la culture, le système social et le niveau de développement socio-économique varient d’un pays à l’autre, le principe d’universalité des droits de l’homme doit être associé aux réalités nationales spécifiques et la voie de développement des droits de l’homme choisie de manière indépendante par chaque pays doit être respectée. Quatrièmement, toutes les parties doivent s’efforcer de parvenir à un consensus et d’accumuler une confiance mutuelle, de rejeter la confrontation et la division et d’éviter de politiser ou d’instrumentaliser les droits de l’homme afin de faire progresser ensemble la cause mondiale des droits de l’homme et de donner un nouvel élan aux efforts de mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Alors que les problèmes mondiaux ne cessent de surgir, la cause internationale des droits de l’homme est confrontée à de graves défis. La déclaration commune revêt une importance positive pour les efforts mondiaux visant à mieux promouvoir et protéger les droits de l’homme et à renforcer et améliorer la gouvernance mondiale des droits de l’homme. Elle reflète la forte aspiration de la communauté internationale, en particulier des nombreux pays en développement. La Chine est prête à s’associer à toutes les parties pour défendre les valeurs communes de l’humanité que sont la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, à s’engager dans l’échange et la coopération en matière de droits de l’homme sur la base de l’égalité et du respect mutuel, et à participer activement à la gouvernance mondiale des droits de l’homme de manière à promouvoir le développement global de la cause des droits de l’homme et à construire une communauté de destin pour l’humanité.

AFP : Neuf travailleurs chinois ont été tués lors d’une attaque en République centrafricaine. Pouvez-vous fournir plus de détails à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le 19 mars heure de Beijing, une attaque armée contre une entreprise privée chinoise en République centrafricaine a fait neuf morts et deux blessés graves, tous des ressortissants chinois. Le secrétaire général Xi Jinping a accordé toute son attention à cette affaire et a personnellement donné des instructions pour que tout soit mis en œuvre afin de sauver la vie des blessés, de prendre en temps voulu les dispositions nécessaires pour faire face aux conséquences de l’attaque, de veiller à ce que les auteurs soient sévèrement punis en justice et d’assurer la sécurité des ressortissants chinois.

Le ministère des Affaires étrangères s’est empressé d’agir sur instruction du secrétaire général Xi Jinping. Nous avons immédiatement activé le mécanisme de réponse d’urgence consulaire et mis des équipes en service 24 heures sur 24. Une démarche diplomatique a été faite auprès de l’ambassade de la République centrafricaine en Chine. Notre ambassadeur en République centrafricaine a informé l’incident de la partie centrafricaine et l’a exhortée à agir. Un groupe de travail de l’ambassade en République centrafricaine s’est précipité sur le site pour coordonner la réponse à l’attaque.

Certains pays d’Afrique et d’ailleurs sont actuellement confrontés à des risques sécuritaires élevés. L’ensemble de la République centrafricaine, à l’exception de sa capitale Bangui, est classé rouge (c’est-à-dire extrêmement élevé) en termes de risques sécuritaires. Au cours des derniers mois, le ministère des Affaires étrangères a émis plusieurs alertes de sécurité et a exhorté les ressortissants et les entreprises chinoises à quitter les zones à haut risque le plus rapidement possible et à se mettre en sécurité. Une fois de plus, nous demandons instamment à nos compatriotes chinois qui se trouvent actuellement à l’étranger de se tenir informés des dernières alertes de sécurité du ministère des Affaires étrangères, de prendre ces alertes très au sérieux et de cesser de se rendre dans les zones à risque élevé. Ceux qui s’y trouvent déjà doivent partir immédiatement. Le ministère des Affaires étrangères continuera à travailler en étroite collaboration avec les autres agences gouvernementales concernées et les gouvernements sous-nationaux afin de faire tout ce qui est possible pour protéger la sécurité des ressortissants et des entreprises chinoises en Afrique, y compris en demandant à nos ambassades et à nos consulats à l’étranger de prendre d’autres mesures efficaces à cet égard.

CCTV : Selon les rapports, des sources gouvernementales américaines ont déclaré le 17 mars que les États-Unis avaient confirmé que des munitions chinoises avaient été utilisées sur les champs de bataille en Ukraine et qu’ils soupçonnaient qu’elles avaient été tirées par les forces russes. Il n’est pas certain que ces munitions aient été fournies par la Chine. Washington est prêt à prendre des mesures s’il s’avère que la Chine a fourni ces munitions. Les États-Unis ont informé certains de leurs partenaires des informations concernées. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a adopté une position objective et juste sur la question ukrainienne. Tout ce que nous avons fait se résume à promouvoir les pourparlers de paix. Nous avons toujours été du côté de la paix et du dialogue, ainsi que du bon côté de l’histoire. Nous continuerons à jouer un rôle constructif pour favoriser un règlement politique de la crise.

En ce qui concerne les commentaires émanant de sources au sein du gouvernement américain, je tiens à souligner que ce sont les États-Unis plutôt que la Chine qui ont envoyé des armes sur les champs de bataille en Ukraine. Les États-Unis doivent cesser d’alimenter le combat en armes et d’ajouter de l’huile sur le feu, cesser de pointer du doigt d’autres pays ou de chercher à les contraindre et à les intimider, et jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise ukrainienne, plutôt que l’inverse.

CRI : L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a récemment tenu une réunion ministérielle à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. La réunion a fait l’éloge des progrès de la coopération Chine-OCI au cours des dernières années et des principaux résultats des pourparlers entre l’Arabie saoudite et l’Iran à Beijing. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La 49e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI a adopté un texte qui parle positivement de la Chine. Il reconnaît les bons progrès de la coopération entre l’OCI et la Chine et déclare que l’OCI espère poursuivre sa coopération avec la Chine. Nous l’apprécions hautement. La réunion a également salué la normalisation des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui a été réalisée avec le soutien de la Chine. Cela montre bien que la solidarité et l’amitié entre les pays islamiques sont une aspiration commune qu’ils partagent avec la Chine.

La Chine et le monde islamique bénéficient d’une amitié traditionnelle. Les deux parties se soutiennent fermement dans la défense de leurs intérêts fondamentaux et se sont engagées dans une coopération fructueuse de « la Ceinture et la Route ». La Chine continuera à mettre en œuvre l’Initiative pour le Développement mondial, l’Initiative pour la Sécurité mondiale et l’Initiative pour la Civilisation mondiale avec les pays islamiques et à promouvoir conjointement la paix, la stabilité et le développement durable dans le monde.

L’OCI est le symbole de la solidarité des pays islamiques. La Chine continuera à renforcer la communication et la coopération avec l’OCI, à aider les États membres à renforcer leurs capacités en matière de santé publique et dans d’autres domaines de développement, et à œuvrer en faveur de nouveaux progrès dans les relations bilatérales.

Anadolu Agency : Au début du mois, nous avons vu la Chine jouer le rôle de médiateur dans l’accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Alors que le président Xi Jinping entame aujourd’hui une visite d’État en Russie, peut-on s’attendre à un rôle similaire de la Chine dans la promotion d’un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine ? 

Wang Wenbin : Sur cette question, nous avons clairement exprimé la position de la Chine à de multiples reprises. La Chine se place toujours du côté de la paix et du dialogue. Nous continuerons à jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise ukrainienne.

China Daily : Selon des sources, un fonctionnaire du ministère chinois des Affaires étrangères se rendra bientôt aux Philippines pour des consultations bilatérales. Pourriez-vous confirmer cette information et présenter la situation concernée ?

Wang Wenbin : Du 22 au 24 mars, le vice-ministre des Affaires étrangères Sun Weidong se rendra aux Philippines pour coprésider avec la sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères des Philippines Theresa P. Lazaro la 23e consultation diplomatique Chine-Philippines et la septième réunion du mécanisme de consultation bilatérale sur la mer de Chine méridionale.

Il s’agira de la première consultation bilatérale en face à face entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19. Les deux parties compareront leurs notes sur la mise en œuvre des accords communs importants conclus par les deux chefs d’État lors de la visite du président Ferdinand Marcos Jr. en Chine en janvier et sur l’avancement de la coopération dans les domaines prioritaires. Les deux parties auront également une communication approfondie sur le traitement adéquat des différends maritimes et l’avancement de la coopération maritime pratique, et échangeront leurs points de vue sur des questions internationales et régionales d’intérêt commun. Nous espérons et sommes convaincus que ce cycle de consultations contribuera à renforcer la compréhension et la confiance mutuelles, à resserrer la communication et la coordination entre les deux parties et à galvaniser les efforts conjoints en vue d’un développement sain et régulier des relations bilatérales.

Shenzhen TV : Il y a vingt ans aujourd’hui, les États-Unis ont mené la guerre contre l’Irak au motif que ce pays possédait des armes de destruction massive (ADM). Cette guerre a tué plus de 200 000 civils et en a déplacé plus de neuf millions. Mais les faits ont prouvé par la suite que la possession d’ADM par l’Irak était une fausse allégation. Comment voyez-vous les leçons à tirer de la guerre d’Irak ? Comment la communauté internationale devrait-elle empêcher que de tels incidents se reproduisent ?

Wang Wenbin : La décision des États-Unis de mener la guerre en Irak était fondée sur un mensonge. Cette guerre a dévasté l’Irak et le Moyen-Orient et a eu un impact dévastateur sur la paix et la stabilité dans le monde. Les leçons sont profondes et méritent une réflexion approfondie de la part des États-Unis et une vigilance de la part du monde entier.

L’hégémonisme doit être fermement rejeté. La guerre d’Irak a été provoquée par les États-Unis dans le seul but de servir leur agenda géopolitique, ce qui a coûté cher à la région et au monde entier et a pleinement révélé la vérité et les énormes dangers de l’hégémonie américaine. Les pays doivent conjointement dire non à l’hégémonisme en prenant des mesures plus fermes et plus énergiques à son encontre, afin de s’assurer que plus jamais la souveraineté d’un pays ne sera violée sur la base de mensonges et d’allégations sans fondement, et que plus jamais aucun pays ne sera intimidé et privé de son droit au développement.

L’État de droit international doit être fermement défendu. Les États-Unis ont mené la guerre contre un État souverain sans le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, sapant ainsi le système international centré sur les Nations Unies et foulant aux pieds de manière flagrante les normes fondamentales des relations internationales basées sur les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies. Les faits ont prouvé que l’ordre international fondé sur des règles, qui contourne les Nations unies et le droit international, n’est qu’une autre façon d’enjoliver l’approche de « la force fait le droit » et la loi de la jungle. Ce n’est qu’en maintenant fermement les Nations Unies au centre du système international et en défendant les normes fondamentales régissant les relations internationales que nous pourrons mettre fin à la fréquente intimidation des faibles par les forts et des petits par les grands.

Le droit de tous les pays à explorer de manière indépendante leurs institutions démocratiques et leurs voies de développement doit être sérieusement respecté. Les faits ont prouvé à maintes reprises que les institutions démocratiques et les voies de développement d’un pays ne peuvent être imposées de l’extérieur, mais qu’elles sont explorées et développées par la population du pays. Colporter son propre modèle de démocratie au nom de la démocratie est en réalité antidémocratique. Il est inquiétant de constater que les États-Unis n’ont véritablement pas tiré les leçons de la guerre d’Irak, puisqu’ils se sont successivement engagés dans les conflits en Syrie et en Libye et ont continué à colporter leur modèle de démocratie à travers le monde. Il y a lieu de se demander : qui paiera pour l’hégémonie américaine dans les 20 prochaines années ?

Reuters : La ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères a déclaré qu’elle envisage d’aborder avec le conseiller d’État Qin Gang les questions de sécurité, telles que « l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie ». Comment la Chine compte-t-elle répondre à ses préoccupations concernant la question ukrainienne ?

Wang Wenbin : Je tiens à réaffirmer qu’en ce qui concerne la question ukrainienne, nous avons toujours été du côté de la paix et du dialogue. Notre position se résume à promouvoir les pourparlers de paix. Nous avons toujours maintenu que le dialogue politique était le seul moyen de résoudre les conflits et les différends. Ajouter de l’huile sur le feu, alimenter la lutte et imposer les sanctions unilatérales ainsi que la pression maximale ne feraient qu’escalader les tensions et aggraver la situation. Cela ne répond pas aux intérêts et aux attentes de la grande majorité des pays du monde. La Chine maintiendra une position objective et juste sur la crise ukrainienne et d’autres points chauds internationaux et régionaux, et continuera à jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la crise.

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