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Conférence de presse du 27 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-03-27 22:59

Le premier ministre du Conseil des affaires d’État Li Qiang assistera à la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle 2023 du Forum de Boao pour l’Asie et prononcera un discours à l’invitation du Forum à Hainan le 30 mars.

Le premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong, le premier ministre de Malaisie Datuk Seri Anwar Ibrahim, le premier ministre espagnol Pedro Sánchez, le premier ministre de Côte d’Ivoire Patrick Achi, et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva participeront à la conférence annuelle à l’invitation du Forum.

À l’invitation du premier ministre Li Qiang, le premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong, le premier ministre de Malaisie Datuk Seri Anwar Ibrahim, et le premier ministre espagnol Pedro Sánchez effectueront une visite officielle en Chine en marge de la conférence annuelle.

CCTV : Pourriez-vous nous faire part des attentes de la Chine à l’égard de la visite des dirigeants de Singapour, de Malaisie et d’Espagne ? Comment la Chine considère-t-elle ses relations actuelles avec ces trois pays ?

Mao Ning : Les dirigeants des trois pays se rendront à Beijing après avoir assisté à la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie à Hainan. Les dirigeants chinois les rencontreront et s’entretiendront avec eux respectivement pour un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions internationales et régionales d’intérêt commun.

Le premier ministre Lee Hsien Loong est l’un des dirigeants étrangers qui a effectué le plus grand nombre de visites en Chine. Sa dernière visite en Chine remonte à quatre ans. La Chine et Singapour sont des voisins amicaux et d’importants partenaires de coopération. Notre coopération pratique fait figure de pionnière dans la région. Nous espérons que cette visite sera l’occasion de renforcer et d’améliorer les relations bilatérales et d’orienter la coopération vers une qualité encore plus grande.

Il s’agit de la première visite du premier ministre Anwar Ibrahim en Chine dans le cadre de ses fonctions actuelles. La Malaisie est un pays en développement important et une économie émergente dans la région. Cette année marque le 10e anniversaire de l’établissement du partenariat stratégique global Chine-Malaisie et l’année prochaine, nous célébrerons le 50e anniversaire des relations diplomatiques. Nous espérons que cette visite favorisera de nouveaux progrès dans les relations bilatérales qui progresseront vers la construction conjointe d’une communauté de destin.

Pour le premier ministre Pedro Sánchez, il s’agit de sa première visite en Chine. L’Espagne est un partenaire important de la Chine dans l’Union européenne (UE). Cette année marque le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l’Espagne. Nous espérons que cette visite sera l’occasion de tracer les grandes lignes du développement futur des relations bilatérales et de porter notre partenariat stratégique global à un nouveau niveau.

Agence de Presse Xinhua : Vous venez de publier la liste des dirigeants chinois et étrangers qui participeront à la conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie en 2023. Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de la réunion de cette année ?

Mao Ning : La conférence annuelle 2023 du Forum de Boao pour l’Asie se tiendra à Boao, dans la province de Hainan du 28 au 31 mars, et la cérémonie d’ouverture aura lieu le 30 mars.

L’environnement international et régional du développement subit des changements complexes. Le thème de la conférence annuelle de cette année, à savoir « Un monde incertain : Solidarité et coopération pour le développement face aux défis », reflète l’aspiration commune de la communauté internationale à la paix, à la coopération et au développement. En tant que pays hôte, la Chine espère que le Forum offrira aux participants une plateforme internationale d’échanges pour discuter des moyens de faire progresser la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant, et qu’il contribuera à améliorer la gouvernance mondiale et le bien-être des populations dans le monde entier.

Reuters : La Chine a établi des relations diplomatiques avec le Honduras. Le Honduras a donc demandé à Taïwan une aide financière de 2,5 milliards de dollars. La Chine accordera-t-elle au Honduras ce montant qu’il a précédemment demandé à Taïwan ?

Mao Ning : L’établissement des relations diplomatiques avec la Chine est une décision politique prise par le Honduras sur la base du principe d’une seule Chine et sans conditions préalables. La Chine apprécie grandement la décision du Honduras. Les relations diplomatiques ne sont pas une monnaie d’échange. Ces dernières années, lorsque le Panama, la République dominicaine, le Salvador et le Nicaragua ont établi ou rétabli des relations diplomatiques avec la Chine, il n’y a eu aucune condition préalable, et il n’y en a pas eu non plus pour le Honduras.

Maintenant que nous avons établi des relations diplomatiques avec le Honduras, la Chine, sur la base du principe d’une seule Chine, agira dans un esprit de respect mutuel, d’égalité, de bénéfice mutuel et de développement commun, promouvra activement la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines avec le Honduras, et contribuera à son développement économique et social ainsi qu’au bien-être de la population locale.

Il est de notoriété publique que les autorités taiwanaises sont expertes dans l’utilisation de la « diplomatie monétaire ». Nous voudrions dire clairement aux autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) que l’« indépendance de Taïwan » et la « diplomatie monétaire » n’ont pas d’avenir et que toute tentative d’aller à l’encontre de la tendance de l’histoire sera vouée à l’échec.

RIA Novosti : Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie et la Biélorussie s’étaient mises d’accord sur le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Le ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Mao Ning : En janvier de l’année dernière, les dirigeants des cinq États dotés d’armes nucléaires ont publié une déclaration commune, dans laquelle ils ont affirmé qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée, et ont souligné l’importance d’éviter la guerre entre les États dotés d’armes nucléaires et de réduire les risques stratégiques. Dans les circonstances actuelles, toutes les parties doivent se concentrer sur les efforts diplomatiques en vue d’un règlement pacifique de la crise ukrainienne et travailler ensemble à la désescalade.

Asahi TV : Selon les rapports, un citoyen japonais a été arrêté à Beijing la semaine dernière. Les Japonais, et en particulier les ressortissants japonais vivant en Chine, suivent de près cette affaire. Pouvez-vous nous dire la raison de sa détention et ses conditions actuelles ?

Mao Ning : À notre connaissance, au début de ce mois, les services compétents chinois ont adopté des mesures obligatoires conformément à la loi sur la procédure pénale à l’encontre d’un citoyen japonais en vue d’un examen du dossier. Ce citoyen japonais est soupçonné de s’être livré à des activités d’espionnage et d’avoir violé le droit pénal de la République populaire de Chine et la loi sur le contre-espionnage de la République populaire de Chine. Conformément aux dispositions concernées de la Convention de Vienne sur les relations consulaires et de l’accord consulaire entre la Chine et le Japon, la partie chinoise a informé l’ambassade du Japon en Chine. Je tiens à souligner que la Chine est un pays régi par la loi. Tous les étrangers qui vivent ou voyagent en Chine doivent respecter les lois chinoises et ceux qui violent la loi et commettent des délits seront tenus légalement responsables. Des cas similaires impliquant des citoyens japonais se sont produits ces dernières années et la partie japonaise doit faire davantage d’efforts pour demander à ses citoyens de ne pas s’engager dans de telles activités.

NHK : En ce qui concerne l’affaire du citoyen japonais détenu, la partie chinoise parle souvent du respect des lois chinoises, mais dans des cas similaires, les autorités ne divulguent pas les informations concernées. Les étrangers en Chine trouvent cela frustrant. Dans ce cas, quels sont exactement les délits et les lois enfreintes ? Certaines entreprises critiquent également l’environnement d’investissement de la Chine. La Chine ayant mis l’accent sur l’ouverture des marchés et la nécessité d’attirer les investissements étrangers, un environnement commercial fiable serait particulièrement important pour la Chine à l’heure actuelle. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : J’ai partagé avec vous les informations dont je disposais. Je tiens à insister sur le fait que les entreprises et les particuliers doivent respecter la loi de leur pays d’accueil, ce qui est attendu dans tous les pays du monde. Cette personne elle-même sait certainement ce qu’elle a enfreint. La Chine est un pays où règne l’État de droit. L’affaire en question sera traitée conformément à la loi et les droits et intérêts légitimes des personnes concernées seront protégés en conséquence. L’État de droit fait également partie intégrante d’un environnement commercial sain.

The Paper : Selon les rapports, en réponse à la déclaration conjointe des chefs d’État de la Chine et de la Russie, qui ont exprimé leur vive inquiétude quant au rejet prévu dans la mer de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie Yasutoshi Nishimura a déclaré à la presse, à l’issue d’une réunion du cabinet le 24 mars, que l’expression « eau contaminée par la radioactivité » reflétait une erreur factuelle et que la partie japonaise continuerait à diffuser des informations scientifiques de manière patiente et méticuleuse. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Dans l’esprit de la science et par sens des responsabilités pour la santé de notre peuple, l’environnement marin mondial et les intérêts publics, la Chine a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant à la décision unilatérale du Japon de rejeter dans la mer l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Le Japon réitère que l’eau radioactive traitée par le système d'élimination multinucléide (ALPS) est sûre et inoffensive et qu’il s’oppose à l’utilisation de l’expression « eau contaminée par la radioactivité » par les parties concernées. Le fait est que l’eau contient plus de 60 radionucléides, dont beaucoup ne peuvent être traités efficacement avec les technologies existantes. Certains radionucléides à longue durée de vie peuvent se propager avec les courants océaniques et former un effet de bioconcentration, qui multipliera la quantité totale de radionucléides dans l’environnement, entraînant des risques imprévisibles pour l’environnement marin et la santé humaine. La décharge durera jusqu’à 30 ans, voire plus. La maturité et l’efficacité de l’ALPS n’ont pas été évaluées ou certifiées par une tierce partie. Il n’y a pas de précédent à la manipulation d’une telle quantité d’eau contaminée par le nucléaire avec des composants aussi complexes, et la question de savoir si l’ALPS restera efficace à long terme reste posée. Selon les données publiées par le Japon au début du mois, 70 % de l’eau contaminée par le nucléaire traitée par ALPS ne répondait pas aux normes. En outre, les données concernées ont été fournies par Tokyo Electric Power Company (TEPCO), qui les a toujours trafiquées ou dissimulées. Par conséquent, l’affirmation de la partie japonaise selon laquelle « l’eau traitée » est sûre n’est guère convaincante pour la communauté internationale.

Ce que le Japon doit faire maintenant, c’est prendre au sérieux les préoccupations légitimes de la communauté internationale, s’acquitter fidèlement de ses obligations internationales, traiter l’eau radioactive de la manière la plus sûre et la plus prudente, y compris en étudiant de manière approfondie les alternatives au rejet en mer. Le Japon doit également se soumettre pleinement à la surveillance internationale et éviter, dans toute la mesure du possible, d’imposer des risques imprévisibles à la communauté internationale. Le Japon ne doit pas chercher à blanchir sa décision de rejet en mer et ne doit pas commencer à rejeter l’eau radioactive en mer avant d’être parvenu à un consensus par le biais d’une consultation complète avec les pays voisins et d’autres parties prenantes, ainsi qu’avec les agences internationales concernées.

Reuters : Le président de la Chambre des représentants des États-Unis Kevin McCarthy a déclaré hier que la Chambre ferait progresser un projet de loi concernant TikTok. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Nous avons exprimé notre position à plusieurs reprises. La partie américaine n’a fourni aucune preuve que TikTok menace la sécurité nationale des États-Unis, mais elle n’a cessé de réprimer et d’attaquer l’entreprise sur la base d’une présomption de culpabilité. Une question professionnelle doit être traitée de manière professionnelle. Ce n’est pas en réprimant les autres que l’on devient plus fort. Les États-Unis doivent respecter les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, cesser de réprimer les entreprises et offrir un environnement ouvert, équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises étrangères aux États-Unis.

Kyodo News : La partie japonaise demande la libération immédiate du citoyen japonais détenu et le gouvernement a déclaré que l’accès consulaire n’a pas encore été réalisé. Quelle est la réponse de la Chine ? Le Bureau de la sécurité nationale de Beijing fait-il partie des services compétents auxquelles vous avez fait référence ?

Mao Ning : La loi décidera s’il peut être libéré. La Chine est un pays régi par la loi. L’affaire sera traitée conformément à la loi. Nous traiterons les questions relatives à l’accès consulaire conformément aux dispositions concernées de la convention de Vienne sur les relations consulaires et de l’accord consulaire entre la Chine et le Japon. Les services compétents impliquent ceux qui sont chargés de la sécurité nationale.

Shenzhen TV : Selon les rapports, le ministre hondurien des Affaires étrangères Eduardo Enrique Reina a déclaré que le gouvernement hondurien assurait qu’il ne laisserait pas « désemparés » les étudiants qui étudient à Taïwan grâce à des bourses taïwanaises, et qu’il chercherait un moyen de les aider auprès de la Chine à la suite de l’établissement des relations diplomatiques. La Chine autorisera-t-elle ces étudiants honduriens à poursuivre leurs études en Chine continentale ?

Mao Ning : La Chine se soucie beaucoup des étudiants honduriens à Taïwan. La Chine continentale est prête à accueillir chacun d’entre eux s’ils souhaitent y venir étudier et elle deviendra un autre foyer pour eux. L’établissement des relations diplomatiques constituera notre nouveau point de départ alors que nous entreprenons d’élargir la coopération et les échanges culturels entre les peuples, ainsi que dans le domaine de l’éducation afin de promouvoir un rapprochement entre nos deux peuples.

AFP : L’ancien dirigeant de la région de Taïwan Ma Ying-jeou entame aujourd’hui une visite historique sur le continent. Le ministère des Affaires étrangères peut-il confirmer qu’il rencontrera des hauts fonctionnaires ? Avez-vous des commentaires à faire sur cette visite ?

Mao Ning : Ce n’est pas une question diplomatique. Je vous recommande de consulter les services compétents.

CGTN : Le 25 mars est la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : La traite transatlantique des esclaves est l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Selon les statistiques, plus de 15 millions de personnes ont été victimes de cette tragédie historique. En décembre 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution désignant le 25 mars comme la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Il s’agissait de reconnaître la traite transatlantique des esclaves, qui a duré quatre siècles, et ses conséquences durables ressenties dans le monde entier, afin de s’efforcer d’éliminer les séquelles de l’esclavage, notamment le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance.

Éliminer toutes les formes de racisme et garantir la dignité et l’égalité des droits de tous les êtres humains, c’est agir dans l’esprit de la Charte des Nations Unies et assurer l’équité et la justice internationales. Nous regrettons de constater qu’aujourd’hui, l’élimination de l’impact négatif de l’esclavage et de la traite des esclaves reste un combat difficile. Le racisme, la discrimination raciale et l’inégalité sont encore enracinés dans certains pays. Certains pays occidentaux ont recours à des interventions militaires illégales, à des mesures coercitives unilatérales et à des « transformations démocratiques » dans d’autres pays pour tenter de s’emparer de nouveaux marchés, de piller les ressources et d’exploiter la main-d’œuvre. Ces différents actes néocoloniaux et hégémoniques violent gravement les droits de l’homme des populations des pays en développement.

L’ombre du colonialisme et de l’esclavage plane toujours sur la société américaine. Selon le site web de Mapping Police Violence, les Afro-Américains ont 2,78 fois plus de risques d’être tués par la police que les Américains blancs entre 2013 et 2022. Des cris de désespoir tels que « je ne peux pas respirer » résonnent sans cesse aux États-Unis.

Oublier l’histoire, c’est la trahir. Les États-Unis doivent réfléchir à la manière dont ils doivent remplir leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme, s’attaquer au racisme systémique interne et à la discrimination raciste, mettre fin à l’impunité, cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et cesser de provoquer l’instabilité à l’étranger.

Reuters : Ma question porte sur la visite du ministre des Finances du Ghana. Le ministère ghanéen des Finances a déclaré la semaine dernière qu’il obtiendrait très prochainement des garanties de financement de la part de la Chine. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents.

NBC : En ce qui concerne la décision du président Vladimir Poutine sur les armes nucléaires tactiques, pensez-vous que cela compliquera le plan de paix de la Chine pour l’Ukraine ? D’une manière générale, comment un plan de paix peut-il progresser si des puissances majeures comme les États-Unis et la Chine n’en discutent même pas ? Est-il possible que cette question soit abordée lors de la prochaine conversation téléphonique entre les dirigeants chinois et américains ?

Mao Ning : La position de la Chine sur cette question est bien définie dans le document « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne ». Sur la question ukrainienne, nous avons toujours préconisé un règlement politique de la crise et encouragé les pourparlers de paix. La Chine a toujours maintenu la communication avec toutes les parties et continuera à jouer un rôle constructif à sa manière pour contribuer à la désescalade de la situation. Nous espérons que les États-Unis agiront également de manière responsable pour créer l’environnement et les conditions nécessaires aux pourparlers de paix entre les parties concernées, plutôt que d’ajouter de l’huile sur le feu.

China Review News : L’American Institute in Taïwan (AIT) a déclaré que si la rupture des relations avec le Honduras était une décision souveraine, la Chine fait souvent des promesses en échange d’une reconnaissance diplomatique qui ne sont finalement pas tenues. Il a ajouté qu’il encouragerait vivement tous les pays à développer leur contact avec Taïwan et à continuer à se tenir du côté de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la transparence et du respect de l’État de droit. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Je vais répondre à votre question en citant un vers d’un poème chinois : « Malgré les cris incessants des singes sur les rives, le bateau rapide a déjà franchi des milliers de collines ».

MASTV : Le 24 mars, le président américain Joe Biden a publié une déclaration commune avec le premier ministre Justin Trudeau lors d’une visite au Canada, dans laquelle ils reconnaissent le défi sérieux et à long terme que représente la Chine pour l’ordre international et déclarent qu’ils coopéreront avec la Chine dans des domaines d’intérêt commun tels que le changement climatique, mais qu’ils restent déterminés à garantir leur capacité à rivaliser efficacement avec la Chine sur un pied d’égalité. Ils ont également réaffirmé l’importance du maintien de la paix et de la stabilité du détroit de Taïwan et ont encouragé la résolution pacifique des problèmes entre les deux rives du détroit. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine est fermement opposée aux attaques injustifiées et aux calomnies des dirigeants américains et canadiens contre la Chine.

La Chine s’engage en faveur de la paix et du développement, préconise l’ouverture et l’inclusion et pratique la coopération gagnant-gagnant. La Chine a toujours été une force pour la paix dans le monde, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre international. En revanche, les États-Unis et le Canada s’accrochent à la mentalité de la guerre froide, prônent la politique des blocs et attisent la confrontation des camps. La communauté internationale voit clairement qui a raison et qui a tort. Les États-Unis et le Canada doivent réfléchir à ce qu’ils ont fait plutôt que de déformer les faits et de rejeter la responsabilité sur la Chine.

Nous tenons à souligner que ces pays parlent du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un certain pays, mais lorsqu’il s’agit de questions relatives à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, ces pays appliquent ouvertement le « deux poids, deux mesures », ce qui démontre leur hypocrisie. La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine et concerne sa souveraineté et son intégrité territoriale. Les États-Unis et le Canada ne sont pas en position de pointer du doigt.

NBC : Une commission de la Chambre des représentants des États-Unis a tenu une audition sur un rapport intitulé « Génocide au Xinjiang ». La Chine serait-elle disposée à inviter une délégation du Congrès américain, par exemple, à visiter le Xinjiang et à observer par elle-même ce qui s’y passe ?

Mao Ning : L’allégation de « génocide » au Xinjiang est un mensonge émanant d’éléments antichinois et a déjà été démasquée par les faits. Le Xinjiang d’aujourd’hui jouit d’une stabilité sociale et d’une prospérité économique. Les habitants y mènent une vie paisible et heureuse, avec leurs droits de l’homme, quelle que soit leur origine ethnique, et sont pleinement protégés. La porte du Xinjiang est toujours ouverte. Les citoyens de tous les pays, sans aucun préjugé, sont invités à visiter le Xinjiang et à voir l’endroit de leurs propres yeux pour le comprendre correctement. Nous sommes convaincus que les faits sont le meilleur moyen de démentir ces mensonges et de fausses informations.

AFP : Lundi dernier, les services compétents chinois ont fermé le bureau de Beijing de Mintz Group, une société américaine de due diligence pour les entreprises, et ont détenu ses cinq employés locaux. Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir des informations concernées à ce sujet ?

Mao Ning : D’après ce que nous avons appris auprès des services compétents, l’entreprise est soupçonnée d’activités commerciales illégales. Une enquête plus approfondie est en cours.

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