中文  
Conférence de presse du 28 mars 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-03-28 21:09

À l’invitation du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, le ministre malaisien des Affaires étrangères Zambry Abdul Kadir se rendra en Chine les 28 et 29 mars.

CCTV : Pourriez-vous nous communiquer le programme de la visite du ministre des Affaires étrangères Zambry Abdul Kadir en Chine ?

Mao Ning : Il s’agit de la première visite du ministre des Affaires étrangères Zambry Abdul Kadir en Chine dans le cadre de ses fonctions actuelles. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang s’entretiendra avec lui. Les deux parties procéderont à un échange de vues axé sur les relations bilatérales et les questions internationales et régionales d’intérêt commun et prépareront l’importante réunion à venir entre les dirigeants des deux pays.

Reuters : Selon une étude récente, la Chine a dépensé 240 milliards de dollars pour renflouer 22 pays en développement entre 2008 et 2021. Le montant ayant augmenté ces dernières années, ces pays ont eu du mal à rembourser les prêts accordés dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : En raison de divers facteurs externes, les risques d’endettement auxquels sont confrontés les pays en développement ont récemment augmenté de manière significative. Certaines personnes ont exploité cette situation en accusant à tort la Chine de « pièges à dettes » et de « prêts opaques ». La Chine ne l’accepte pas.

La Chine s’est toujours engagée à soutenir les pays en développement dans leur développement socio-économique. L’insuffisance du financement est un problème de goulot d’étranglement pour de nombreux pays dans leur quête de prospérité et de rajeunissement. Compte tenu de leurs besoins respectifs en matière de développement, la Chine a axé ses investissements à l’étranger et sa coopération financière sur les infrastructures et la production afin d’aider les pays en développement à renforcer leur capacité à générer eux-mêmes un développement durable. Au fil des ans, la Chine a aidé les pays africains à construire et à moderniser plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, 100 000 kilomètres de routes, près de 1 000 ponts et près de 100 ports. Cela a contribué à l’économie de ces pays et aux moyens de subsistance des populations, et a apporté des avantages tangibles aux communautés locales.

La Chine a toujours mené une coopération en matière d’investissement et de financement avec les pays en développement sur la base des principes d’ouverture et de transparence. La Chine agit conformément aux lois du marché et aux règles internationales et respecte la volonté des autres. Nous n’obligeons jamais les autres à nous emprunter de l’argent et nous ne demandons jamais à un pays de rembourser sa dette. Nous n’attachons jamais de conditions politiques aux accords de prêt, ni ne recherchons d’intérêts politiques égoïstes. La Chine attache de l’importance à la viabilité de la dette et a publié les principes directeurs sur le financement du développement de « la Ceinture et la Route » et un cadre pour l’analyse de la viabilité de la dette en collaboration avec les pays concernés afin d’aider les pays partenaires à améliorer leur capacité de gestion de la dette. Jusqu’à présent, aucun des pays partenaires n’a accepté l’affirmation selon laquelle l’Initiative « la Ceinture et la Route » a créé des « pièges à dette ».

La Chine a toujours fait tout son possible pour aider les pays en développement à alléger le fardeau de leur dette. Le président Xi Jinping a annoncé que 10 milliards de dollars provenant des droits de tirage spéciaux supplémentaires accordés à la Chine par le Fonds monétaire international (FMI) seraient transférés aux pays africains, et que le travail concerné est activement encouragé. La Chine a pleinement mis en œuvre l’Initiative de suspension du service de la dette du G20, occupe la première place parmi les membres du G20 en termes de montant de report, et a participé au traitement de la dette de certains pays en collaboration avec les membres concernés. Les statistiques de la Banque mondiale montrent que les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux représentent plus de 80 % de la dette souveraine des pays en développement. Il est impératif que ces institutions participent au traitement de la dette en se fondant en fonction du principe des actions conjointes et du partage équitable des charges.

En ce qui concerne la question de la dette, les pays en développement savent mieux que quiconque grâce à leur propre expérience, qui est un ami sincère et fiable et qui est un colporteur de rumeurs avec des arrière-pensées. Cela est également très clair pour les personnes qui ont de la perspicacité à travers le monde.

Reuters : Un groupe de législateurs japonais envisage d’exhorter le gouvernement à interdire les services de médias sociaux tels que TikTok s’ils sont utilisés pour des campagnes de fausses informations. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : En ce qui concerne cette question, nous avons exprimé clairement notre position à plusieurs reprises récemment. Nous nous opposons à la répression par certains pays de l’entreprise concernée et estimons que tous les pays doivent offrir un environnement commercial ouvert, juste et non discriminatoire aux entreprises étrangères qui y investissent et y exercent leurs activités.

AFP : Les autorités taïwanaises ont annoncé aujourd’hui que les Fidji avaient rebaptisé le bureau commercial de Taipei « Mission commerciale de la République de Chine (Taïwan) ». Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire sur cette récente décision des Fidji ?

Mao Ning : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Il s’agit là d’un consensus dominant de la communauté internationale et d’une norme universellement reconnue régissant les relations internationales. Nous nous opposons à toute tentative de créer « deux Chines » ou « une Chine, un Taïwan ». Une telle tentative n’aboutira pas.

Reuters : Selon les rapports, le premier ministre australien de l’État de Victoria devrait se rendre en Chine cette semaine pour une mission commerciale. Il s’agit de la première visite d’un dignitaire australien en Chine depuis la signature de l’accord AUKUS. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : L’amélioration, le maintien et la croissance saine des relations Chine-Australie servent l’intérêt commun des deux parties. Nous espérons que l’Australie travaillera avec la Chine conformément aux principes du respect mutuel, du bénéfice mutuel et de la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, afin de traiter correctement les questions sur lesquelles nous sommes en désaccord, de développer la coopération et de promouvoir une croissance saine et régulière des relations bilatérales.

Le Quotidien du Peuple : Selon les rapports, la Conférence sur l’eau 2023 des Nations Unies s’est tenue au siège des Nations Unies à New York du 22 au 24 mars. Une équipe scientifique chinoise a présenté au président de l’Assemblée générale des Nations Unies des produits de données sur les ressources mondiales en eau. Pourriez-vous partager des informations concernées ?

Mao Ning : Le lancement d’un plan de constellation de satellites pour le développement durable, le développement et le partage de données et d’informations pour le suivi des Objectifs de développement durable est l’un des 32 résultats attendus du Dialogue de haut niveau sur le développement mondial présidé par le président Xi Jinping en juin 2022. En 2021, la Chine a lancé le premier satellite scientifique spatial au monde dédié au service de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable. Dans le cadre de l’Initiative pour le Développement mondial (IDM), les scientifiques chinois ont travaillé avec d’autres parties pour faire avancer le plan de constellation de satellites pour le développement durable. Le don de produits de données sur les ressources mondiales en eau au président de l’Assemblée générale des Nations Unies Csaba Kőrösi se concentre sur de multiples objectifs du développement durable tels que l’eau propre et l’assainissement, la vie sur terre, ainsi que l’action climatique. Il fournit des données scientifiques pour le suivi quantitatif et l’évaluation de la mise en œuvre des objectifs du développement durable dans les pays et territoires à travers le monde. Cette mesure concrète reflète la ferme volonté de la Chine de promouvoir l’Initiative pour le Développement mondial et de soutenir la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

L’année 2023 étant celle de l’examen à mi-parcours des objectifs du développement durable, la Chine est prête à intensifier la coopération pratique avec toutes les parties et à mener conjointement le suivi et l’évaluation des données scientifiques concernées dans le cadre de l’Initiative pour le Développement mondial, afin de contribuer davantage à une mise en œuvre plus rapide de l’Agenda 2030.

Reuters : Un haut fonctionnaire américain a déclaré aujourd’hui que TikTok représentait un défi stratégique et l’a comparé à un cheval de Troie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Nous avons exprimé notre position sur cette question à de multiples reprises. La partie américaine n’a fourni aucune preuve à l’appui de ses allégations, mais elle a abusé de son pouvoir d’État pour bloquer et réprimer l’entreprise concernée. Cela constitue une grave violation des principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale, dont les États-Unis se prétendent les champions. Il s’agit d’un exemple classique d’hégémonisme américain. Les États-Unis nuisent non seulement aux intérêts de l’entreprise et du peuple américain, mais aussi à leur réputation nationale et à la confiance des investisseurs dans l’environnement commercial américain.

Reuters : Selon les médias polonais, un organisme gouvernemental polonais a recommandé d’interdire TikTok sur les téléphones du gouvernement. Quelle est la réaction de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Tous les pays doivent offrir un environnement équitable, juste et non discriminatoire pour le fonctionnement normal des entreprises étrangères.

Associated Press of Pakistan : La semaine dernière, le premier ministre pakistanais Shahbaz Sharif a inauguré un projet de centrale à charbon construit dans le cadre du Corridor économique Chine-Pakistan. Il a déclaré que ce projet donnerait un coup de fouet à l’économie pakistanaise dans les années à venir. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine apprécie les remarques du premier ministre Shahbaz Sharif. Comme l’a déclaré le premier ministre, ce projet transforme Thar, une région désertique, en une source d’énergie pour l’ensemble du Pakistan et sert l’économie pakistanaise et le bien-être de la population.

Ce projet est un modèle du Corridor économique Chine-Pakistan. En tant qu’important projet phare de l’Initiative « la Ceinture et la Route », le Corridor économique Chine-Pakistan a bien avancé avec des résultats fructueux en matière de coopération énergétique. Cette coopération a créé de nombreux emplois pour la communauté locale et a contribué à améliorer la structure énergétique et la sécurité énergétique au Pakistan. La Chine est prête à travailler avec le Pakistan pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants des deux pays et faire progresser la coopération de haute qualité du Corridor économique Chine-Pakistan. Cela donnera un élan au développement durable de l’économie et de la société pakistanaises et apportera davantage de bénéfices aux deux pays et aux deux peuples.

NBC : L’ancien premier ministre australien et nouvel ambassadeur d’Australie aux États-Unis Kevin Rudd a déclaré que le lancement d’une collaboration anticancéreuse entre les États-Unis et la Chine pourrait être la nouvelle « diplomatie du ping-pong » susceptible d’apporter une certaine stabilité et une force positive aux relations bilatérales. Seriez-vous d’accord avec une telle proposition ?

Mao Ning : Nous restons ouverts et favorables à une coopération en matière de santé publique avec tous les pays du monde, dont les États-Unis. Nous sommes toujours prêts à déployer nos efforts avec toutes les parties en faveur d’un monde plus sain et d’une vie meilleure pour tous.

Global Times : Selon les rapports, la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis examinera la loi sur le contrôle des câbles sous-marins, qui a été adoptée précédemment par la commission et qui vise à restreindre l’accès des concurrents étrangers aux technologies et produits liés aux câbles sous-marins pour consolider et renforcer le contrôle et l’avantage concurrentiel des États-Unis dans les infrastructures essentielles. Des médias occidentaux, citant des sources anonymes, affirment que les États-Unis, préoccupés par le soi-disant espionnage chinois, ont contrecarré l’offre de la société chinoise HMN Tech pour plusieurs projets, y compris ceux liés aux câbles sous-marins, au cours des dernières années. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. Le gouvernement chinois a toujours encouragé nos entreprises à s’engager dans des investissements et des coopérations internationales conformément aux principes du marché, aux règles internationales et aux lois locales. Nous nous opposons à ce que les États-Unis élargissent exagérément le concept de sécurité nationale pour réprimer les entreprises étrangères et abusent du pouvoir de l’État pour perturber les règles et l’ordre normaux du marché. La recherche d’un « avantage concurrentiel » ne légitime pas les mauvais comportements. Elle ne signifie pas que l’on peut enfreindre les règles, ni même accuser faussement les autres d’« espionnage » pour justifier son comportement fautif.

Les États-Unis doivent sincèrement respecter les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale et cesser de dénigrer et de réprimer les entreprises chinoises.

Yonhap News Agency : Selon les rapports, l’ambassadeur de Chine en Corée du Nord Wang Yajun serait arrivé en Corée du Nord hier pour prendre ses nouvelles fonctions. Pouvez-vous confirmer cette information ? Si la nouvelle est vraie, quelle signification cela a-t-il pour les échanges culturels et interpersonnels entre les deux pays à l’avenir ?

Mao Ning : Comme convenu entre la Chine et la Corée du Nord, le nouvel ambassadeur chinois en Corée du Nord Wang Yajun est arrivé le 27 mars pour prendre ses fonctions.

La Chine et la Corée du Nord sont des voisins amicaux liés par des montagnes et des cours d’eau. Ces dernières années, sous la direction stratégique des hauts dirigeants des deux partis et des deux pays, les relations Chine-Corée du Nord sont entrées dans une nouvelle période historique et n’ont cessé de progresser. Nous sommes convaincus qu’avec sa prise de fonction, l’ambassadeur Wang Yajun jouera un rôle important dans la promotion de l’amitié et de la coopération traditionnelles entre la Chine et la Corée du Nord.

Dragon TV : Lors d’un vote tôt ce matin à l’heure de Beijing, le 27 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pas adopté un projet de résolution sur le sabotage des gazoducs Nord Stream proposé par la Russie. Quel est le commentaire de la Chine sur ce résultat ?

Mao Ning : La Chine a déjà exprimé clairement sa position dans l’explication de vote après le vote au Conseil de sécurité.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies doit assumer sa responsabilité en matière de paix et de sécurité internationales. Le projet de résolution proposé par la Russie offre une option significative pour la recherche de la vérité, mais le Conseil de sécurité n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur ce projet. Nous exprimons nos regrets et notons que de nombreux États membres du Conseil de sécurité ont condamné l’acte de sabotage sur les gazoducs Nord Stream dans leurs déclarations. Certains ont appelé à l’accélération de l’enquête et à plus de transparence. Cela met en évidence la préoccupation concernant la sécurité des infrastructures transnationales et l’importance cruciale d’enquêtes internationales complètes, impartiales, transparentes et indépendantes.

Les États-Unis sont généralement enthousiastes à l’idée d’« enquêter » sur les pays en développement, mais ils ont hésité à le faire sur un incident qui menace sérieusement la paix et la sécurité internationales. Il s’agit typiquement d’une politique de « deux poids, deux mesures ». De quoi les États-Unis ont-ils peur ? Nous espérons que l’enquête en cours progressera et permettra au monde de savoir rapidement ce qui s’est réellement passé, et que les auteurs seront traduits en justice.

AFP : Le président Xi Jinping a eu une conversation téléphonique aujourd’hui avec le prince héritier et premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il plus d’informations à partager à ce sujet ?

Mao Ning : Ce matin, le président Xi Jinping s’est entretenu par téléphone avec le prince héritier et premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Nous avons déjà publié un communiqué de presse que vous pouvez consulter.

CCTV : Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères vient de déclarer, à propos du deuxième « Sommet pour la Démocratie » organisé par les États-Unis, que les États-Unis n’ont aucune autorité morale pour pointer du doigt la démocratie d’autres pays et s’est opposé au monopole des États-Unis sur la définition de la démocratie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Nous apprécions les remarques concernées de la partie russe.

Nous avons exprimé notre position sur le soi-disant « Sommet pour la Démocratie » à plusieurs reprises. Malgré les nombreux problèmes qu’ils rencontrent chez eux, les États-Unis organisent un nouveau « Sommet pour la Démocratie » au nom de la promotion de la démocratie, un événement qui trace de manière flagrante une ligne idéologique entre les pays et crée des divisions dans le monde. Cet acte viole l’esprit de la démocratie et révèle une fois de plus la quête de primauté des États-Unis sous le couvert de la démocratie.

Ce dont notre monde a besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’attiser les divisions au nom de la démocratie et de poursuivre un unilatéralisme de facto axé sur la suprématie, mais de renforcer la solidarité et la coopération et de défendre un véritable multilatéralisme sur la base des buts et des principes de la Charte des Nations Unies. Ce dont notre monde a besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’interférer dans les affaires intérieures des autres pays sous le couvert de la démocratie, mais de pratiquer une véritable démocratie, de rejeter la pseudo-démocratie et de promouvoir conjointement une plus grande démocratie dans les relations internationales. Ce dont notre monde a besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’un « Sommet pour la Démocratie » qui exacerbe la confrontation, mais d’une conférence de solidarité qui se concentre sur l’adoption d’actions réelles pour résoudre les principaux défis mondiaux. Nous conseillons aux États-Unis d’arrêter de pointer du doigt les autres pays et de cesser de s’ingérer dans leurs affaires intérieures au nom de la promotion de la démocratie.

Suggest To A Friend
  Print