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Conférence de presse du 10 octobre 2024 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2024-10-10 20:50

CCTV : Lors d’un séminaire en ligne organisée par la Fondation Carnegie pour la paix internationale il y a quelques jours, le secrétaire d’État adjoint américain Kurt Campbell a déclaré : la Chine pense que les États-Unis sont en déclin et elle est de plus en plus convaincue que « le moment est venu pour elle de « montrer sa force et de retirer les États-Unis de la scène mondiale ». Dans le passé, les États-Unis et d’autres pays ont participé à un projet de construction d’un « système d’exploitation » à l’échelle mondiale, dont la Chine était le principal bénéficiaire, mais certains des changements que la Chine souhaite apporter aujourd’hui « toucheraient au cœur même de ce système d’exploitation ». Les relations entre les États-Unis et la Chine sont entrées dans une nouvelle période où « le modèle dominant est la concurrence » à bien des égards. Quel est le commentaire de la Chine sur ces remarques ?

Mao Ning : Les remarques pertinentes des fonctionnaires américains sont imprégnées de la guerre froide, de la mentalité du jeu à somme nulle et de l’hégémonisme à l’américaine, qui ont manifestement été conçues pour colporter un autre faux récit sur la « menace chinoise » et la concurrence entre les grands pays comme prétextes pour contenir et réprimer la Chine.

L’objectif de développement de la Chine est d’améliorer la vie de plus de 1,4 milliard de Chinois. Nous n’avons pas l’intention de concurrencer qui que ce soit, ni de remplacer ou de défier qui que ce soit. La Chine se réjouit de voir le développement et le progrès aux États-Unis. Je crains que ce ne soit par manque de confiance que certains Américains répètent que « la Chine pense que les États-Unis sont en déclin ». La Chine ne parie pas contre les États-Unis et nous espérons que les États-Unis ne parieront pas contre la Chine. Le peuple chinois réalisera inévitablement le grand renouveau de la nation. 

Nous ne savons pas à quoi les responsables américains font référence lorsqu’ils parlent du soi-disant « système d’exploitation » à l’échelle mondiale mis en place par les États-Unis et d’autres pays dans le monde. La Chine estime qu’il n’existe qu’un seul système dans le monde, à savoir le système international centré sur les Nations Unies ; qu’il n’existe qu’un seul ordre, à savoir l’ordre international basé sur le droit international ; et qu’il n’existe qu’un seul ensemble de règles, à savoir les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies. La Chine persévère dans la voie du développement pacifique et s’engage à défendre le système international centré sur les Nations Unies et les normes fondamentales régissant les relations internationales. En revanche, les États-Unis sont obsédés par le vieux rêve de la guerre froide, la suprématie unipolaire, l’approche sélective des règles internationales, les « petits cercles » exclusifs et la confrontation des blocs. Les États-Unis sont la principale source d’instabilité de l’ordre international. 

Nous sommes fermement d’avis que la concurrence entre les grands pays ne correspond pas à la tendance de l’époque et qu’elle ne résoudra en aucun cas les problèmes des États-Unis ni les défis auxquels le monde est confronté. Il existe des facteurs de concurrence dans les relations entre la Chine et les États-Unis, mais les relations bilatérales globales ne devraient pas être définies ou dominées par la concurrence. Nous ne craignons pas la concurrence, mais elle doit être saine et ne pas être réduite à un jeu à somme nulle ou à l’approche du « tout au vainqueur », et encore moins recourir à une répression sans scrupules et à une confrontation malveillante.

Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser de créer toutes sortes de nouveaux termes pour colporter la soi-disant « menace chinoise ». Peu importe les efforts qu’ils déploient pour élaborer ce faux récit, le monde ne se laissera pas tromper. Les États-Unis doivent se forger une perception objective et juste de la Chine, revenir à une politique rationnelle et pratique à l’égard de la Chine, honorer l’engagement du président Joe Biden, poursuivre les principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant dans leurs relations avec la Chine, et promouvoir le développement stable, sain et durable des relations bilatérales.

AFP : Le dirigeant de la région de Taiwan, Lai Ching-te, a prononcé aujourd’hui un discours dans lequel il a souligné qu’il ne devait pas y avoir « d’annexion ou d’empiètement » sur la souveraineté de Taiwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le discours de Lai Ching-te tente de rompre les liens historiques entre les deux rives du détroit de Taiwan. Il colporte à nouveau diverses versions des absurdités sur l’« indépendance de Taiwan », telles que « la Chine et Taiwan ne sont pas subordonnées l’une à l’autre » et « Taiwan a sa souveraineté ». Cela montre une fois de plus qu’il s’accroche obstinément à sa position prônant l’« indépendance de Taiwan » et qu’il a l’intention sournoise d’accroître les tensions dans le détroit de Taiwan pour servir ses intérêts politiques égoïstes.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant toute la Chine. Quoi qu’elles disent ou fassent, les autorités de Lai Ching-te ne peuvent pas changer le fait que les deux rives du détroit de Taiwan appartiennent à une seule et même Chine, ni arrêter la tendance historique selon laquelle la Chine réalisera et devra réaliser la réunification. Les tentatives visant à l’« indépendance de Taiwan » et les provocations ne mèneront nulle part. 

Le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale régissant les relations internationales et un consensus international dominant. Taiwan n’a jamais été un pays et ne le sera jamais, et n’a donc pas de soi-disant souveraineté. L’adhésion au principe d’une seule Chine, l’opposition à l’« indépendance de Taiwan » et l’opposition à « deux Chine » et à « une Chine, un Taiwan » constituent notre position constante sur les échanges avec l’extérieur de la région de Taiwan et sur sa participation aux activités internationales.

Je tiens à souligner une fois de plus que la Chine s’oppose à toute forme d’interaction officielle entre Taiwan et les pays ayant des relations diplomatiques avec la Chine, ainsi qu’à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, de quelque manière que ce soit et sous quelque prétexte que ce soit. Nous demandons instamment aux quelques hommes politiques étrangers qui se rendent à Taiwan de corriger leurs paroles et leurs actes erronés, de cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine et de cesser d’encourager et de soutenir l’« indépendance de Taiwan » et d’accroître les tensions dans le détroit de Taiwan. 

Yonhap News Agency : Dans un discours prononcé hier à Singapour, le président de la République de Corée, Yoon Suk-yeol, a déclaré que les relations entre la République de Corée et la Chine devaient être fondées sur le respect mutuel et les règles internationales et viser des intérêts communs. Il a également souligné que tout problème devait être résolu par un dialogue « rapide et honnête », et que la réponse ne devait pas être affectée par des malentendus et des préjugés, ni reposer sur des informations obtenues indirectement. Si nécessaire, un dialogue franc et rapide doit être mené à haut niveau, et c’est le moyen efficace de gérer et de contrôler les frictions et les crises. Quel est le commentaire de la Chine sur la position du président de la République de Corée ? Par ailleurs, le président Yoon Suk-yeol et les dirigeants des pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont signé aujourd’hui la Déclaration commune sur l’établissement d’un partenariat stratégique global entre l’ASEAN et la République de Corée, réaffirmant l’importance du maintien et de la promotion de la paix, de la stabilité, de la sécurité, de la sûreté et de la liberté de navigation et de survol de la mer de Chine méridionale, conformément au droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Que pense la Chine de cette déclaration commune ?

Mao Ning : En ce qui concerne votre première question, la Chine et la République de Corée sont des voisins et des partenaires de coopération importants l’un pour l’autre. Depuis l’établissement des relations diplomatiques, les relations bilatérales ont donné des résultats fructueux, apporté des avantages tangibles aux deux peuples et contribué à la paix et à la prospérité dans la région. La Chine maintient la stabilité et la continuité dans sa politique à l’égard de la République de Corée et considère toujours la République de Corée comme un partenaire de coopération important. Nous espérons que la République de Corée adoptera une politique positive, objective et amicale à l’égard de la Chine et qu’elle travaillera avec nous dans la même direction pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants des deux pays et promouvoir un développement sain, stable et solide des relations bilatérales.

En ce qui concerne votre deuxième question, grâce aux efforts conjoints de la Chine et des pays de l’ASEAN, la situation en mer de Chine méridionale est généralement stable. La liberté de navigation en mer de Chine méridionale n’a jamais été un problème. La Chine travaillera avec les pays de l’ASEAN pour continuer à maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale et pour permettre à la région de prospérer et de se développer. Nous espérons que les pays concernés respecteront sincèrement les efforts déployés par les pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité dans la région.

Bloomberg : Hier, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est entretenu avec son homologue japonais, Takeshi Iwaya. Cependant, il n’a pas fourni de nouvelles informations sur le motif de l’attaque mortelle au couteau d’un garçon à Shenzhen. Pourriez-vous fournir plus d’informations à ce sujet aujourd’hui ? Ou peut-être le Premier ministre Li Qiang fournira-t-il des informations concernées au Premier ministre Shigeru Ishiba lors de leur rencontre au Laos ?

Mao Ning : Nous avons publié un communiqué de presse sur l’entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre japonais des Affaires étrangères d’hier. Je n’ai rien à ajouter sur votre question. 

Nous publierons des informations sur les réunions bilatérales du Premier ministre Li Qiang en marge des réunions de dirigeants sur la coopération en Asie de l’Est. Veuillez les suivre.

China News Service : La 57e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui s’est tenue à Genève le 9 octobre, a adopté par consensus la résolution sur le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing présentée par la Chine. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet ?

Mao Ning : Le 9 octobre, heure locale, la 57e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté par consensus la résolution sur le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, présentée par la Chine au nom du Danemark, de la France, du Kenya et du Mexique. La résolution a reçu un large soutien et a été coparrainée par 112 pays. 

Il y a près de trente ans, la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est tenue à Beijing a adopté la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, marquant ainsi une étape importante dans l’évolution de la cause des femmes au niveau mondial. Au cours des trois dernières décennies, le statut social des femmes s’est considérablement amélioré, mais la mise en œuvre globale de la Déclaration de Beijing reste confrontée à des défis. La Chine a proposé d’organiser en 2025 une nouvelle réunion des dirigeants mondiaux sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes pour marquer le 30e anniversaire de la conférence mondiale sur les femmes à Beijing. Dans ce contexte, la Chine a proposé une résolution visant à revitaliser l’esprit de la Déclaration de Beijing. La résolution reflète l’aspiration commune de toutes les parties à réaliser plus rapidement l’égalité entre les femmes et les hommes et à relever les défis par une coopération. Les représentants de nombreux pays ont été très encouragés par l’adoption de la résolution au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Le fait que la résolution de la Chine ait été adoptée par consensus et coparrainée par un grand nombre de pays montre qu’un développement sain du travail du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ne peut se faire sans défendre le multilatéralisme, le principe d’égalité et de respect mutuel, ainsi que l’esprit de dialogue et de coopération constructifs. Ces principes constituent également une source d’inspiration importante pour le progrès stable et durable de la gouvernance mondiale des droits de l’homme.

AFP : Le Premier ministre australien a déclaré aujourd’hui que la Chine allait lever les restrictions sur les importations de homards australiens. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Mao Ning : Je vous recommande de consulter les services compétents chinois pour les questions concrètes concernant l’économie et le commerce. Ce que je peux vous dire, c’est que la Chine est prête à travailler avec l’Australie pour continuer à résoudre correctement les questions d’intérêt commun par le dialogue et la consultation, afin de construire des relations bilatérales plus mûres et plus stables au bénéfice des deux peuples.

China Daily : Selon les rapports, le président philippin, Ferdinand Marcos Jr., aurait évoqué la question de la mer de Chine méridionale lors du sommet de l’ASEAN le 10 octobre. Il a souligné que les Philippines respectaient l’État de droit et l’ordre international fondé sur des règles et a appelé tous les États membres de l’ASEAN à ne pas fermer les yeux sur les actions agressives, coercitives et illégales des forces extérieures à l’encontre d’un État membre de l’ASEAN. Le silence face à ces violations affaiblira l’ASEAN, a-t-il ajouté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Grâce aux efforts conjoints de la Chine et des pays de l’ASEAN, la situation en mer de Chine méridionale est généralement stable. La Chine s’est toujours engagée à régler adéquatement les différends maritimes avec les pays concernés par le dialogue et la consultation, dans le respect des faits historiques et du droit international. Par ailleurs, la Chine s’oppose fermement à toute activité d’infraction et à toute provocation, et protège fermement sa souveraineté territoriale ainsi que ses droits et intérêts maritimes. La Chine continuera à travailler avec les pays de l’ASEAN pour mettre en œuvre pleinement et efficacement la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale, faire progresser activement les consultations sur le Code de conduite en mer de Chine méridionale et faire conjointement de la mer de Chine méridionale une mer de paix, d’amitié et de coopération.

Reuters : Selon certaines sources, les autorités pakistanaises prévoient de limiter les déplacements des citoyens chinois lors de la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai qui se tiendra la semaine prochaine, en raison des risques de sécurité liés à l’attentat meurtrier de dimanche dernier. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Mao Ning : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné. Ce que je peux vous dire, c’est que la Chine travaillera avec le Pakistan pour protéger la sécurité du personnel, des projets et des institutions chinois au Pakistan.

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