INTERVENTION DE MONSIEUR ZHAO JINJUN, AMBASSADEUR DE CHINE EN FRANCE, AU COLLOQUE PME - 2004 OBJECTIF IMPLANTATION CHINE
2004-09-13 00:00

Monsieur le Vice-Président,

Monsieur le Ministre,

Chers Amis du Monde Économique et Commercial,

Mesdames, Messieurs,

C'est avec un grand plaisir que je viens assister à l'ouverture du Colloque PME - 2004 Objectif Implantation Chine, organisé par le Sénat. Je tiens à vous exprimer, à cette occasion, mes chaleureuses félicitations.

Ce colloque revêt aujourd'hui une haute importance. Car l'année en cours marque le 40ème anniversaire des nos relations diplomatiques, et nos deux pays vivent la meilleure période dans l'histoire de nos rapports bilatéraux. Nous avons obtenu des succès nouveaux dans notre coopération dans les divers domaines. Je dois souligner surtout la visite du président Hu Jintao et l'Année de la Chine en France, deux événements pleinement réussis qui ont favorisé une meilleure compréhension et une amitié plus forte entre nos deux peuples. Très prochainement, le président Jacques Chirac se rendra en visite en Chine et lancera à cette occasion l'Année de la France. Cette visite contribuera, à n'en pas douter, à un développement plus approfondi de notre partenariat stratégique global, et cela répond à l'aspiration et aux intérêts de nos pays et de nos deux peuples.

En franchissant le seuil du 21ème siècle, le gouvernement de mon pays s'est attelé à poursuivre sa politique d'ouverture sur l'extérieur et à encourager les investissements directs étrangers en vue de parvenir à une prospérité en commun avec les autres pays du monde. Il a élaboré un plan de développement économique pour les premiers vingt ans de ce siècle, selon lequel en 2020, le PIB de la Chine s'élèvera à plus de 4 000 milliards de dollars américains, et le volume des échanges commerciaux, à plus de mille milliards de dollars. La Chine pourrait espérer devenir à terme le deuxième grand marché du monde. Cela montre qu'il y aura des chances commerciales immenses dans mon pays.

Le gouvernement chinois a adopté beaucoup de mesures substantielles favorables à l'introduction de capitaux étrangers et veille à en assurer une utilisation rationnelle et efficace. Il s'efforce d'améliorer l'environnement d'accueil, stimule la libéralisation des investissements et des échanges et  travaille au renforcement de la protection des propriétés intellectuelles. Il incite les investisseurs étrangers à s'engager dans les projets de mise en valeur de la partie ouest de la Chine et de redressement de l'ancien bassin industriel du nord-est. Il encourage les PME/PMI chinoises à se lancer dans la coopération avec l'étranger grâce à un partenariat basé sur la complémentarité, le partage des risques et des bénéfices. À la fin de juillet 2004, plus de 490 000 entreprises à investissement étranger sont installées en Chine, avec un stock d'investissements de près de 540 milliards de dollars. Aujourd'hui, les capitaux étrangers sont présents dans un grand nombre de secteurs, tels que l'industrie manufacturière, le service, l'agriculture, les infrastructures. Par ailleurs, la haute technologie est devenue un secteur privilégié des investissements étrangers.

Force est de constater que les échanges économiques et commerciaux entre nos deux pays marquent du retard par rapport à leurs excellentes relations politiques. Selon les statistiques de la Douane chinoise, la France se trouve au quatrième rang parmi les partenaires commerciaux de la Chine au sein de l'Union européenne, ce malgré un accroissement de 60% de nos échanges bilatéraux en 2003, soit un montant total de 13,39 milliards de dollars. Par comparaison, les échanges commerciaux de la Chine avec l'Allemagne se sont élevés à 41,8 milliards USD en 2003. Selon des experts, cette performance remarquable tient beaucoup au dynamisme des PME/PMI allemandes quant à leur présence en Chine. Je comprends bien que des PME/PMI françaises se font beaucoup de soucis à propos des risques d'investissement en Chine, en égard de l'éloignement géographique entre nos deux pays, de l'obstacle de la langue et de l'insuffisance de connaissance sur le marché chinois. Mais cette situation ne doit plus se perdurer. Surtout dans le contexte actuel où l'économie chinoise vit une expansion rapide, toute hésitation ou toute expectative signifie perte de chance.

Les services de nos deux gouvernements et les entreprises de nos deux pays se doivent de conjuguer leurs efforts pour intensifier nos relations économiques et commerciales et rendre plus dynamique la coopération entre nos PME/PMI. Personnellement, je suis confiant en l'avenir de nos relations.

Cette confiance s'explique d'abord par le fait qu'intensifier toujours davantage la coopération économique et commerciale entre la Chine et la France constitue un consensus de nos deux gouvernements. Le président Hu Jintao et le président Jacques Chirac sont tous très attachés à la coopération entre nos PME/PMI. Aujourd'hui, le monde économique et commercial de nos deux pays travaille d'arrache-pied en vue d'obtenir des résultats concrets à cet égard. Dans le courant de cette année, le ministre François Loos a déjà fait plusieurs voyages en Chine pour discuter des démarches à faire en vue d'une intensification globale de notre coopération économique et commerciale.

Cette confiance s'explique ensuite par les nombreuses chances que la Chine offre aux PME/PMI françaises grâce à sa croissance économique soutenue et à sa forte demande domestique. Au cours des premiers six mois de cette année, la  croissance du PIB s'est élevée à 9,7%. La Chine est devenue pour deux années consécutives la première destination des investissements directs étrangers dans le monde. En 2003, fort d'un volume d'importations de 412,8 milliards de dollars, elle se classe au troisième rang des pays importateurs, derrière les États-Unis et l'Allemagne. A partir de 2004, les importations chinoises représenteront chaque année 500 milliards de dollars. L'histoire montrera que la Chine ne pourra s'isoler du reste de notre planète dans son développement et que notre monde ne pourra se passer de la Chine pour réaliser sa prospérité.

Ma confiance s'explique enfin par le nombre impressionnant des PME/PMI françaises, par leurs forts atouts technologiques et manufacturiers, par leurs concepts de management modernes et leur esprit d'innovation, et par leur expérience réussie en matière de coopération internationale. Je suis convaincu que grâce à nos efforts communs, les PME/PMI françaises auront en Chine des perspectives très prometteuses.

Je profite de cette occasion pour exprimer mes remerciements au Sénat de France et à son président Monsieur Christian Poncelet pour leur soutien constant au renforcement de la coopération amicale sino-française. Mes remerciements vont également au ministre François Loos et aux dirigeants du monde économique français, qui ont bien voulu apporter leur appui à ce colloque. L'Ambassade de Chine, de son côté, rendra tout comme par le passé un service de qualité aux entreprises françaises et les accompagnera dans leur implantation en Chine.

Merci pour votre attention.

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