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Interview accordée par l’Ambassadeur Lu Shaye à Mandarin TV au sujet de la visite en Chine de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme
2022-06-03 17:13

Q : La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Madame Michelle Bachelet vient de terminer sa visite en Chine. Lors d’une conférence de presse à l’issue de la visite, elle a fait savoir que cette visite n’était en aucun cas une « enquête », mais une occasion rare d’écouter et d’échanger. En revanche, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken et le porte-parole de la Commission de l’UE ont affirmé que la Chine avait « restreint » et « manipulé » la visite de la Haute-Commissaire et se sont dit « profondément préoccupé ». Quels sont vos commentaires ?

R : A l’invitation du gouvernement chinois, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Madame Michelle Bachelet a visité la Chine du 23 au 28 mai dernier. Comme l’a dit Mme Bachelet elle-même, cette visite n’était pas une soi-disant « enquête » avec présomption de culpabilité prônée par certains pays occidentaux, mais un voyage d’échange et de coopération.

Au cours de cette visite, le Président Xi Jinping et le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi ont rencontré respectivement Mme Bachelet, et les responsables des départements de la justice, des affaires étrangères, des affaires ethniques et de la sécurité publique ont tenu des rencontres ou entretiens avec elle. Grâce aux déplacements de terrain de la Haute-Commissaire à Guangzhou et au Xinjiang, les deux parties ont échangé des vues de manière approfondie sur la gouvernance mondiale des droits de l’homme, le travail multilatéral en matière de droits de l’homme ainsi que la coopération entre la Chine et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, et sont parvenues à des résultats positifs et concrets.

Tout d’abord, la compréhension mutuelle s’est améliorée. La partie chinoise a expliqué à la Haute-Commissaire l’engagement initial et la mission du Parti communiste chinois, ainsi que notre voie, notre concept et nos réalisations en matière de développement des droits de l’homme. A Guangzhou, la Haute-Commissaire a visité des villages de la nouvelle ruralité, des maisons de retraite, des centres de rééducation pour handicapés et des parcs industriels, et a prononcé un discours à l’Université de Guangzhou. Au cours de la conférence de presse, la Haute-Commissaire a donné des appréciations positives sur la démocratie aux échelons de base, les acquis dans la lutte contre la pauvreté, les réformes législatives et judiciaires, le système de soins médicaux et la protection sociale en Chine. Comme les faits l’ont prouvé, notre voie de développement des droits de l’homme est réussie et efficace, et notre peuple jouit de droits démocratiques plus vastes, plus amples et plus complets.

Deuxièmement, la vérité s’est rétablie. Ces dernières années, certaines forces occidentales antichinoises ont fait un tapage hystérique autour des droits de l’homme en Chine, concocté des projets de lois et de résolutions sur le Xinjiang, critiqué à tort et à travers la gouvernance du Xinjiang et se sont ingérées de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine. Récemment, une poignée de journaux occidentaux ont fait tout un battage médiatique sur les prétendus «Xinjiang Police Files», avec plein de mensonges et de préjugés. C’est le dernier exemple de la campagne de stigmatisation menée par des forces antichinoises contre le Xinjiang.

Mais les faits sont plus éloquents que les mots. La Haute-Commissaire s’est rendue à Urumqi et à Kashgar dans le Xinjiang, où elle est allée sur le terrain et s’est informée des efforts chinois dans la déradicalisation, la lutte contre le terrorisme et la promotion du développement économique et social. Mme Bachelet a rencontré sans entrave, comme elle l’a affirmé elle-même, tous ceux qu’elle souhaitait rencontrer, y compris des représentants de la société civile de divers horizons. La Haute-Commissaire a également visité une prison locale et a apprécié louverture et la transparence de la partie chinoise. On peut dire que la Haute-Commissaire a vécu de plus près le vrai Xinjiang. C’est une gifle à ceux qui ont tenté de discréditer le Xinjiang et de perturber la visite en Chine de la Haute-Commissaire.

Troisièmement, la coopération s’est renforcée. Nous attachons une grande importance au rôle de l’ONU sur la question des droits de l’homme, et la Haute-Commissaire partage l’avis que la Chine, en tant que contributeur majeur à la coopération multilatérale et régionale, peut jouer un rôle essentiel dans la réponse à diverses crises. Les deux parties sont parvenues à des consensus importants sur l’approfondissement de la coopération, notamment la mise en place d’un mécanisme annuel de dialogue stratégique de haut niveau, la création de groupes de travail chargés de discuter des rapports entre le développement et les droits de l’homme et entre la lutte contre la pauvreté et les droits de l’homme, ainsi que l’octroi d’un soutien accru aux travaux des Nations unies en matière de droits de l’homme. Grâce à la coopération avec le Haut-Commissariat, nous continuerons à apporter notre part de contribution à la cause internationale des droits de l’homme.

Q : Lors de sa rencontre avec Mme Bachelet, le Président Xi Jinping a souligné quatre priorités dans la gouvernance mondiale des droits de l’homme. Quelle en est votre interprétation ?

R : Aujourd’hui, certains pays occidentaux politisent et instrumentalisent à outrance les droits de l’homme et pratiquent le « deux poids deux mesures », ce qui est une menace majeure pour la cause des droits de l’homme dans le monde. Lors de sa rencontre avec la Haute-Commissaire, le Président Xi Jinping a appelé toutes les parties à s’engager activement dans le dialogue et la coopération sur les questions des droits de l’homme, à élargir la convergence, à réduire les divergences et à apprendre les unes auprès des autres pour progresser ensemble. Il a présenté une proposition chinoise en quatre points pour la gouvernance mondiale des droits de l’homme.

Premièrement, placer le peuple au cœur des préoccupations. La primauté du peuple est la valeur la plus distinctive des droits de l’homme en Chine contemporaine, et c’est aussi la différence fondamentale entre les droits de l’homme en Chine et ceux du capitalisme occidental. Les intérêts du peuple ont toujours été l’alpha et l’oméga de nos efforts. Donner au peuple un plus grand sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité a toujours été l’objectif fondamental du développement des droits de l’homme et le but ultime de la gouvernance de notre pays. Je pense que cela devrait aussi être le critère élémentaire des autres pays pour juger si la situation des droits de l’homme d’un pays est bonne ou pas.

Deuxièmement, respecter les voies de développement des droits de l’homme des différents pays. La paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté sont les valeurs communes de toute l’humanité. La Charte des Nations unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme ont établi les objectifs et principes de la cause internationale des droits de l’homme, qui devraient être suivis et mis en pratique par tous les pays. En même temps, les droits de l’homme se développent dans des contextes historiques, concrets et réels, et on ne peut pas parler des droits de l’homme sans tenir compte des conditions socioéconomiques et des traditions historiques et culturelles. Chaque pays a le droit d’explorer sa voie de développement des droits de l’homme adaptée à ses réalités. En matière de protection des droits de l’homme, personne ne peut prétendre être parfait et il est toujours possible de faire mieux.

Troisièmement, prendre en compte toutes les catégories de droits de l’homme dans une approche globale. Les droits de l’homme ont des connotations très larges et un cadre en constante évolution. Ils comprennent les droits civils et politiques, mais aussi les droits économiques, sociaux et culturels. Chaque pays a ses priorités en fonction de ses conditions nationales. Pour les pays en développement, le droit à l’existence et au développement est le premier droit de l’homme, mais cela ne signifie pas que nous n’attachons pas d’importance aux droits civils et politiques. Toutes les catégories de droits de l’homme doivent être développées dans une approche intégrée et systémique. Tout en s’attaquant aux problèmes de développement, la Chine s’efforce de faire progresser la démocratie populaire dans tout processus, afin de garantir et de développer les droits politiques du peuple.

Quatrièmement, renforcer la gouvernance mondiale des droits de l’homme. La promotion et la protection des droits de l’homme sont une cause de toute l’humanité et appellent aux efforts de tous. Les différents pays peuvent échanger et apprendre les uns auprès des autres dans le but de se renforcer mutuellement et de progresser ensemble. Mais les droits de l’homme ne doivent pas être politisés et instrumentalisés, ni servir de prétexte à lingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Les pays devraient mener des échanges et des coopérations en matière de droits de l’homme sur la base de l’égalité et du respect mutuel, et faire évoluer la gouvernance mondiale des droits de l’homme dans une direction plus équitable, juste, raisonnable et inclusive.

Cette proposition en quatre points reflète pleinement la position de principe du Parti communiste chinois et du gouvernement chinois dans leurs efforts pour garantir et protéger les droits de l’homme dans tous les domaines et promouvoir la cause internationale des droits de l’homme. Cela est d’autant plus important et précieux dans le contexte actuel, marqué par des tensions géopolitiques croissantes, la montée de l’hégémonisme, de la mentalité de la guerre froide, du racisme et de l’ultranationalisme. Aujourd’hui, une série d’initiatives mises en avant par la Chine, telles que la promotion des droits de l’homme par le développement et la promotion des droits de l’homme par la coopération, ont gagné du soutien au sein de la communauté internationale notamment parmi les nombreux pays en développement. Dans l’avenir, nous continuerons à mettre en pratique le véritable multilatéralisme et à travailler avec le reste du monde pour faire avancer la cause internationale des droits de l’homme.

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