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Six questions à clarifier sur la question de Taiwan
2022-08-16 21:43

La récente visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi dans la région chinoise de Taiwan a accaparé l’attention du monde entier. Certains politiciens, chercheurs et médias français ont fait la sourde oreille aux provocations politiques américaines qui portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine. Pire encore, incapables de discerner le bien du mal jusqu’à inverser le noir et le blanc, ils ont proféré des absurdités sur la question de Taiwan pour justifier les actes erronés des États-Unis et des forces indépendantistes de Taiwan, fourvoyant gravement le public. L’Ambassade de Chine énumère ici six questions sur lesquelles ils ont fait grand tapage, afin de démêler le vrai du faux.

Question 1 : La question de Taiwan est une question de « démocratie contre autoritarisme » ?

La question de Taiwan n’est pas une question de « démocratie contre autoritarisme », mais une question de « réunification contre sécession ». La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, au mépris de la vive opposition et des représentations solennelles de la Chine, s’est obstinée à visiter Taiwan. Cette provocation politique flagrante a violé gravement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, sapé gravement le fondement politique des relations sino-américaines, enfreint gravement les trois Communiqués conjoints sino-américains et saboté gravement la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. Est-ce là ce qu’un pays démocratique est censé faire ? Qu’un pays dicte sa loi sur la scène internationale, piétine la souveraineté et s’ingère dans les affaires intérieures des autres, et crée partout des chaos voire des guerres, c’est profaner et trahir les valeurs démocratiques ! C’est faire de l’autoritarisme au nom de la démocratie ! Ce sont les États-Unis qui sont la plus grande dictature du monde. La communauté internationale appelle à la démocratisation des relations internationales. Si la Chine ne riposte pas cette fois-ci à la politique du plus fort et aux pratiques hégémoniques des États-Unis, ces derniers en useront de la sorte à l’égard des nombreux petits et moyens pays au nom de la démocratie. Le monde retombera dans la loi de la jungle et la civilisation humaine subira des rétrogressions.

Question 2 : La Chine a réagi de façon « excessive » ?

Certains disent que la Chine a réagi de manière « excessive » parce que Nancy Pelosi n’est dans le fond qu’une représentante du Congrès américain et qu’un autre président du Congrès américain avait déjà visité Taiwan dans l’histoire, créant un précédent. C’est un cas d’école de la logique de bandit et de la politique du plus fort. Qui est Nancy Pelosi ? Elle est la numéro trois du gouvernement fédéral américain et la deuxième dans l’ordre de succession au président des États-Unis. Selon la Constitution américaine, le Congrès fait partie du gouvernement fédéral et doit naturellement observer strictement la politique étrangère du gouvernement américain. La visite à Taiwan de Nancy Pelosi en tant que cheffe de la législature américaine, à bord d’un avion militaire américain, constitue un contact officiel entre les États-Unis et Taiwan, ce qui a violé l’engagement pris par les États-Unis, dans le Communiqué sur l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, de n’avoir aucun contact officiel avec Taiwan. C’est une provocation et une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine. En parlant du « précédent », la visite à Taiwan de l’ancien président de la Chambre des représentants américain Newt Gingrich en 1997 était déjà une grave erreur, à laquelle le gouvernement chinois s’était fortement opposé. L’erreur ne doit pas servir de précédent, mais doit être corrigée. Si tout pays peut, à l’instar des États-Unis, commettre des erreurs sans les corrigeret récidiver sans foi ni loi, le droit international, l’ordre international et la sécurité nationale deviendront lettre morte.

Question 3 : C’est la Chine qui « change le statu quo dans le détroit de Taiwan » ?

C’est l’agresseur qui accuse l’agressé. Quel est le statu quo dans le détroit de Taiwan ? C’est qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, que Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois, et que le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Voilà le statu quo du droit international consacré par la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies et accepté par 181 pays dans le monde. Les trois Communiqués conjoints sino-américains constituent des documents de droit international qui reconnaissent ce statu quo. Ce sont les États-Unis et les forces sécessionnistes visant l’indépendance de Taiwan qui n’ont cessé de saper ce statu quo. En 2000, les États-Unis ont placé le « Taiwan Relations Act » devant les trois Communiqués conjoints sino-américains. Sous l’administration Trump, ils ont encore inséré les indignes « Six Assurances » à Taiwan dans la politique d’une seule Chine des États-Unis, déformant et obscurcissant constamment le principe d’une seule Chine. Les autorités du Parti démocrate progressiste parlent de « Taiwan » comme d’un État, refusent de reconnaître le Consensus de 1992, se livrent sans scrupule à la « désinisation » et recherchent une « indépendance progressive de Taiwan ». D’une part, les États-Unis tentent de « contenir la Chine en se servant de Taiwan », d’autre part, les autorités de Taiwan recherchent l’« indépendance » en s’appuyant sur les États-Unis. Les deux ont agi de connivence pour rehausser leurs relations substantielles et contacts militaires. Le statu quo dans le détroit de Taiwan a été détruit par eux depuis longtemps.Le gouvernement chinois ne fait que rétablir le statu quo ante.

Question 4 : Les exercices militaires de la Chine sont une « coercition par la force » ?

La visite de Nancy Pelosi à Taiwan a suscité une forte indignation des plus de 1,4 milliard de Chinois. La volonté du peuple chinois est inviolable et ceux qui jouent avec le feu périront par le feu. Les actions de la Chine ont pour objectif de contrecarrer l’ingérence des forces étrangères, d’empêcher les tentatives sécessionnistes visant l’« indépendance de Taiwan », de défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan et de préserver les normes fondamentales régissant les relations internationales. La position de la Chine est justifiée, légitime et légale, et les mesures qu’elle a prises sont fermes, fortes et mesurées. En plus, conformément aux pratiques internationales, la Chine avait émis solennellement à l’avance des rappels de sécurité et des avertissements de navigation. Il est tout à fait naturel et irréprochable que la Chine mène à ses portes des exercices militaires publics, transparents et professionnels. Cela correspond à la loi chinoise et au droit international, et s’avère raisonnable, incontestable et mesuré. L’étiquette de la « coercition par la force » ne doit en aucun cas collée à la Chine.

Si l’on regarde dans l’histoire, rien que depuis le début du 21e siècle, la communauté internationale sait bien quel pays montre ses muscles partout dans le monde, recourt à la force, déclenche et fomente des guerres. Sur la question de la paix et de la sécurité, la Chine a le meilleur bilan parmi les grands pays et représente la force la plus pacifique au sein du Conseil de Sécurité des Nations unies. La Chine n’a provoqué aucune guerre, ni comploté de guerre par procuration. Le développement de la Chine représente la montée en puissance des forces de la paix et des facteurs de la stabilité.

Question 5 : La Chine n’a gouverné Taiwan que « pendant plus de 200 ans » ?

Un grand nombre d’ouvrages d’histoire et d’archives ont documenté le développement de Taiwan par le peuple chinoisaux temps anciens. On trouve les plus anciennes références à cet égard dans le Seaboard Geographic Gazetteer(la Gazette géographique maritime), œuvre de Shen Ying du Royaume WU de la période des Trois Royaumes en Chine, datant de l’an 230 après J.-C. À partir des dynasties Song (960-1279) et Yuan (1271-1368), tous les gouvernements centraux chinois ont mis en place des organes administratifs pour exercer leur pouvoir dadministration sur les îles Penghu et Taiwan. En 1624, les colonisateurs néerlandais ont envahi et occupé la partie sud de Taiwan. En 1662, le général et héros national Zheng Chenggong les a expulsés et recouvré Taiwan. Depuis lors, le gouvernement de la dynastie des Qing a progressivement multiplié des organes administratifs à Taiwan, avec la mise en place en 1684 d’une administration préfectorale de Taiwan sous la juridiction de la province du Fujian, et le renforcement du statut de Taiwan en 1885 comme la 20e province de Chine. En 1894, le Japon a lancé une guerre d’agression contre la Chine, et contraint le gouvernement Qing, vaincu, àcéder Taiwan et les îles Penghu.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon a restitué à la Chine les territoires chinois volés comme l’exigeaient la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam. Taiwan et Penghu sont ainsi revenues sous la souveraineté chinoise. De 1946 à 1949, une guerre civile a éclaté en Chine et le Kuomintang vaincu a fui à Taiwan. Les deux rives du détroit de Taiwan sont désormais plongées dans un état de rivalité politique de longues années, d’où la question de Taiwan. Cependant, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées, et le fait que les deux côtés du détroit de Taiwan appartiennent à la même et unique Chine et que Taiwan fait partie de la Chine n’a jamais changé. En 1971, la résolution 2758 adopté à la 26e session de l’Assemblée générale des Nations unies a expulsé les représentants des autorités de Taiwan et rétabli le gouvernement de la République populaire de Chine dans son siège et tous ses droits légitimes aux Nations unies. Dans la pratique, l’ONU appelle Taiwan « Taiwan, Province de la Chine ».

Les fondements historiques et juridiques montrent clairement qu’au cours des 1 800 ans pendant lesquels la Chine a découvert, développé, gouverné et administré Taiwan, les colonisateurs néerlandais et japonais ne se sont emparés de Taiwan que pendant moins de 100 ans. Taiwan n’a jamais été un pays dans l’histoire et n’en deviendra jamais un à l’avenir. Il est honteux que certains chercheurs et journalistes français déforment et falsifient l’histoire pour donner prétexte aux forces indépendantistes de Taiwan.

Question 6 : Taiwan a le droit d’exercer le « droit à l’autodétermination » ?

Quant à ceux qui prônent l’« autodétermination » et la « souveraineté du peuple » de Taiwan, soit ils tentent de cacher la réalité, soit ils sont ignorants du droit international. Le principe de l’autodétermination nationale s’applique aux situations de domination coloniale et étrangère, de tutelle, etc. Il s’entend par le fait que les peuples colonisés et les autres nations opprimées déterminent leur statut international selon leur propre volonté, en se libérant de la domination coloniale et de l’assujettissement, de la domination et de l’exploitation extérieurs, afin de retrouver l’indépendance politique et économique. Comme indiqué précédemment, Taiwan n’a jamais été un pays dans l’histoire, et après 1945, elle n’était ni une colonie étrangère ni sous occupation étrangère. Le statut juridique de Taiwan en tant que partie du territoire chinois est clair tant dans la loi chinoise que dans le droit international. Par conséquent, Taiwan n’est pas qualifiée comme un sujet du droit international pour l’exercice du droit à l’autodétermination nationale. La question en la matière ne se pose pas. En outre, la souveraineté d’un pays appartient à l’ensemble de son peuple, et non à la population d’une seule partie ou d’une seule région. La souveraineté sur Taiwan doit être décidée par l’ensemble des 1,4 milliard de Chinois, y compris nos compatriotes de Taiwan, et non par une poignée de personnes à Taiwan.

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