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Interview accordée par l’Ambassadeur LU Shaye à BFMTV
2022-12-02 19:44

Le 30 novembre 2022, l’Ambassadeur de Chine en France LU Shaye a accordé une interview à BFMTV sur la lutte chinoise contre la COVID-19, la crise ukrainienne et les relations sino-françaises, voici l’intégralité de l’interview :

Q : M. l’Ambassadeur bonsoir, merci d’être avec nous. C’est vrai que depuis plusieurs heures et plusieurs jours, on voit arriver nous ici en France et dans tous les pays ces image d’une partie de la population qui descend dans la rue contre la politique « zéro COVID » et qui veut un assouplissement des mesures sanitaires. Est-ce que vous comprenez cette colère de vos concitoyens là-bas sur place?

R : Certes, ces quelques jours en Chine il y a des manifestations de la population qui porte plainte contre cette politique. Mais en réalité, la politique « zéro COVID dynamique » du gouvernement chinois a été très efficace pour la prévention et le contrôle de l’épidémie. Bien sûr, le gouvernement fait régulièrement des ajustements au fur et à mesure de la situation.

Q : C’est quoi ces ajustements ? On relâche un peu ?

R : On relâche et assouplit. Par exemple, le 11 novembre, le gouvernement chinois a avancé vingt mesures, dans lesquelles il y a plusieurs mesures pour réduire le confinement, diminuer la durée de quarantaine et réduire les tests PCR. C’est très favorable pour la population. Mais à vrai dire, au début de l’application de ces mesures, des autorités locales ne les ont peut-être pas mises en œuvre intégralement et précisément.

Q : Parce qu’il y a quand même un ras-le-bol d’une partie de la population. Vous le comprenez ce ras-le-bol ?

R : La population attend de ces vingt mesures un assouplissement. Mais en réalité, tout de suite il y a une montée de cas de contamination. Des autorités locales sont un peu prises au dépourvu. Elles reviennent aux méthodes anciennes.

Q : Trois ans après le début de la pandémie, on est quand même surpris et peut-être même choqué par ces images de citoyens chinois qui sont enfermés de force, même s’ils n’ont pas la COVID et sont simplement cas contact, ça paraît quand même aberrant. Trois ans après le début de la pandémie, on en est encore là.

R : L’approche chinoise est certes différente de l’approche des autres pays du monde, mais elle est parfaitement efficace. Dans les trois dernières années, nous n’avons enregistré que 5 233 morts.

Q : Ce chiffre est très contesté.

R : Pas la peine de le contester. C’est vrai.

Q : Donc la stratégie « zéro COVID » fonctionne, mais pourtant la COVID est toujours dans votre pays.

R : À vrai dire, au milieu de l’année 2020, la Chine a réussi à éradiquer le virus dans le pays, et après ce sont surtout des cas importés. Mais le gouvernement chinois n’a pas fermé complètement le pays. Il y a encore des échanges avec l’étranger. Dans ce cas-là, on a adopté l’approche « zéro COVID dynamique ». Ça veut dire que chaque fois qu’on découvre un cas, on essaie de l’isoler...

Q : Quitte à emmener des gens de force comme on le voit sur ces images ?

R : Ce sont des cas isolés, pas des cas généralisés.

Q : On voit des milliers de personnes qu’on envoie dans des zones de quarantaine. Ce sont des images de manipulation selon vous ?

R : Manipulation par qui ?

Q : Pour discréditer le gouvernement chinois ou les autorités chinoises ?

R : Je ne sais pas, je n’ai pas la capacité de vérifier ces vidéos et images.

Q : Monsieur l’ambassadeur, est-ce que vous avez été surpris par cette forme de contestation sociale liée au confinement ?

R : Sur le confinement.

Q : Est-ce que vous avez été surpris ?

R : Un peu.

Q : Vous avez bien noté qu’il y avait une forme de contestation liée au confinement et aux mesures disons autoritaires pour confiner les gens, les ouvriers parfois dans les usines. Mais il y avait aussi un aspect politique. On a vu des slogans notamment demandant plus de liberté. C’est absolument la première fois. Comment expliquez-vous cela ? Quel est votre commentaire ?

R : Vous voulez m’accuser, me mettre sur le banc des accusés ?

Q : Non, pas du tout. C’est assez rare de voir ça, pas comme nous en France.

R : Il ne faut pas exagérer. Des habitants sont peut-être contre le confinement. Mais après, des forces étrangères utilisent ces éléments intérieurs pour politiser les événements. Elles veulent fomenter des dissensions au sein de la société chinoise.

Q : Qui le souhaite ? Dites-le-nous précisément.

R : Ce sont des forces occidentales anti-chinoises. Elles veulent fomenter des dissensions et monter la population et le Parti communiste chinois l’un contre l’autre.

Q : Mais être contre la politique sanitaire de son gouvernement politique, c’est un crime en Chine ? On a le droit d’être contre cette politique en Chine et de le dire pacifiquement ?

R : Oui, tout le monde peut le dire.

Q : Pourquoi y a-t-il autant d’arrestations alors?

R : Tout à l’heure vous l’avez vu, ce sont des cas isolés. Dans les manifestations de tous les pays du monde, il y a des arrestations, y compris en France, n’est ce pas ?

Q : On n’arrête pas ceux qui manifestent pacifiquement.

R : Ça veut dire que dans votre pays les manifestations ne sont pas pacifiques.

Q : Parfois il y a de la violence.

R : Pourquoi il y a l’arrestation ? C’est parce qu’il y a la violence.

Q : Vous arrêtez ceux qui sont violents ?

R : Oui, comme les autres pays.

Q : C’est la première fois depuis les événements de la place Tian’anmen qu’il y a une expression d’opposition aussi importante qui est traduite par des vidéos sur les réseaux sociaux. Est-ce que vous pouvez me dire comment le gouvernement chinois va réagir ? Est-ce que vous allez tenter de trouver des solutions ? Est-ce que vous allez diminuer cette politique de confinement et l’assouplir ?

R : Il n’y a pas de lien entre cet événement et l’événement de 1989. Il ne faut pas exagérer. Je le dis depuis le début. Il ne faut pas politiser, ce n’est pas un événement politique. Bien sûr, des forces étrangères, occidentales veulent que ces événements se développent en un chaos, en un événement politique.

Q : C’est instrumentalisé par des puissances occidentales ?

R : Oui. En effet, le gouvernement chinois accorde toujours la priorité à la vie et à la santé du peuple.

Q : Y compris à la liberté ?

R : Vous parlez toujours de la liberté. Dans votre langage, la liberté c’est tout. Mais pour la Chine, les droits de l’homme comprennent d’autres valeurs : la vie, la santé, la sécurité et bien sûr la liberté. Droits de l’homme, Il faut avoir d’abord l’homme vivant. S’il n’y a pas de l’homme vivant, il n’existe pas de droits.

Q : La santé est plus importante que la liberté, c’est ça que vous nous dites ?

R : Si une personne n’est pas en bonne santé, est-ce qu’elle a encore la liberté ?

Q : Cette stratégie « zéro COVID » est en place depuis trois ans. La COVID sévit toujours en Chine. Vous n’allez pas changer la politique, elle sera maintenue jusqu’à quand en Chine ?

R : L’épidémie sémit beaucoup moins en Chine que dans d’autres pays. Tout à l’heure, je vous ai dit qu’il y a seulement 5 233 morts et quelque 400 000 cas de contamination. N’est-ce pas une réussite ? Bien sûr, on peut optimiser et mettre à niveau cette approche. C’est pourquoi le gouvernement chinois a sorti une vingtaine de mesures pour l’améliorer.

Q : Vous avez pratiqué le « zéro COVID ». Effectivement, les conséquences ont été efficaces. Il y a eu très peu de victimes officiellement, mais il y a eu un enfermement d’une bonne partie des Chinois pendant de longs mois, un confinement très sévère. Est-ce que finalement ça a été une erreur ? Aujourd’hui on accuse les gouverneurs locaux et les autorités locales de ne pas avoir bien appliqué les mesures. Est-ce qu’il va y avoir des sanctions contre ces autorités locales ? Est-ce que vous allez changer ce type de mesures ou pas ?

R : Vous saisissez toujours les aspects négatifs. Alors que tout à l’heure, je vous ai présenté tant d’aspects positifs des mesures du gouvernement chinois. Il faut faire attention aux aspects positifs. Ce sont ces mesures qui optimisent l’approche « zéro COVID dynamique », parce que cette approche est adaptée à la situation chinoise.

Q : Tandis que le monde commence à revivre, normalement il y a une Coupe du monde où les gens ne sont pas masqués, mais les images sont filtrées. Pourquoi ne pas montrer à la télévision le monde qui vit sans masque ?

R : Il ne faut pas exagérer ou généraliser. Les Chinois peuvent aussi voir à la télévision les matchs de la Coupe du monde sans masque. Pour la plupart du temps, les Chinois peuvent marcher dans les rues, entrer dans les magasins ou restaurants sans masque.

Q : Une question sur les vaccins. On s’est demandé est-ce que vous avez assez de vaccins, notamment pour les personnes âgées ? S’il y a un tel confinement, est-ce que ça veut dire qu’il n’y a pas assez de vaccins ? Est-ce que vous seriez prêt, par exemple, à importer des vaccins occidentaux pour aider à lutter contre la COVID ?

R : Selon moi, on n’a pas besoin d’importer des vaccins étrangers ou occidentaux, parce que nous avons assez de vaccins. Nous avons une trentaine de catégories de vaccins sur cinq lignes scientifiques. Ils sont très efficaces. Bien sûr, pour les deux premières doses, ils sont moins efficaces que les vaccins à ARN messager. Mais à partir de la troisième dose, la dose de rappel, ils sont aussi efficaces que les vaccins à ARN messager.

Q : Mais pas au point d’arrêter le confinement...

R : Mais est-ce que Pfizer peut arrêter la contamination ? La population chinoise est très bien protégée par le gouvernement et il n’y a pas beaucoup de cas de contamination autour d’elle. Donc beaucoup de gens n’aiment pas se faire vacciner, surtout parmi les personnes âgées de plus de 80 ans. C’est une lacune. C’est pourquoi dans les vingt mesures, il y en a une qui encourage la vaccination des personnes, surtout des personnes âgées.

Q : La guerre en Ukraine, que souhaite la Chine ? 

R : Nous souhaitons la paix. 

Q : Comment on obtient cette paix ?

R : Promouvoir les pourparlers de paix, c’est notre position constante depuis le début de la crise.

Q : Est-ce que la Chine soutient militairement la Russie ? Il n’y a pas d’armes chinoises en Russie ? 

R : Non. Est-ce que vous les avez vues ? Je pense que la Russie n’a pas besoin d’armes chinoises. D’ailleurs, la Chine reste neutre dans la crise. On n’a pas pris part et nous sommes toujours d’avis de promouvoir les pourparlers de paix, de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, et de prendre en compte les préoccupations légitimes de sécurité de tous les pays.

Q : Écoutez ce que disait cet historien hier sur BFMTV : « Un certain nombre de cargos Antonov apparemment atterrissent tous les jours en Chine centrale pour repartir chargés, dont on ne sait pas quoi, mais peut-être quand même de matériels militaires ou paramilitaires. On a beaucoup vécu sur l’idée que la Chine soutenait la Russie en parole, mais pas plus. Et c’est vrai que Xi Jinping n’est pas quelqu’un qui aime prendre les risques inconsidérés. Mais là, on peut s’interroger ». Alors les Antonov qui atterrissent en Chine reviennent ensuite avec quoi ? 

R : J’ai obtenu cette information aussi dans les réseaux sociaux, mais je n’ai pas d’informations crédibles ou officielles sur cette affaire.

Q : On voit ces images d’avions et de patrouilles aériennes entre la Chine et la Russie.

R : Je pense que c’est en Russie.

Q : Mais ça existe. Est-ce qu’il n’y a pas d’avions russes qui repartent de Chine avec...

R : Je ne sais pas. 

Q : La question que tout le monde se pose, Monsieur l’ambassadeur, c’est que vous dites que nous voulons respecter l’intégrité territoriale des Etats. Or là, les frontières de l’Ukraine ont été violées et la Charte des Nations Unies a été violée par la Russie qui a envahi l’Ukraine. Pourquoi la Chine ne condamne-t-elle pas cette invasion, cette opération spéciale de Vladimir Poutine ? Pourquoi cette neutralité, alors que finalement vous dites qu’il faut respecter l’intégrité territoriale des pays ?

R : Notre position est intégrale. Il y a le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays. Il y a aussi le respect de la préoccupation légitime de sécurité de tous les pays. Dans la crise ukrainienne, il faut tenir compte des tenants et aboutissants de l’affaire. Tout le monde comprend pourquoi il y a cette crise. Il faut s’attaquer à la racine du problème pour trouver la bonne solution. Sinon, on reste sur place.

Q : La Chine et l’Ukraine ont 30 ans de relation. Est-ce que l’Ukraine est toujours un pays ami de la Chine ?

R : La Chine veut faire la coopération et l’amitié avec tous les pays du monde sur un pied d’égalité.

Q : L’Ukraine du président Volodymyr Zelensky est toujours un pays ami de la Chine ? 

R : Nous avons des relations étatiques normales.

Q : Le président Volodymyr Zelensky n’est plus un président ami pour vous?

R : Par exemple, la Russie et la Chine, nous sommes partenaires. Je ne suis pas expert de l’Ukraine, je ne sais pas entre la Chine et l’Ukraine quel est le statut de nos relations bilatérales ? C’est le partenaire ou... ? Je ne sais pas.

Q : Il y a eu le 30ᵉ anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Ukraine en janvier dernier. Tout se passait bien. Les présidents chinois et ukrainien se félicitaient mutuellement. Pourquoi la Chine a voté contre la résolution qui condamnait cette tentative d’annexion de régions ukrainiennes par la Russie ? Vous avez choisi votre camp ?

R : On n’a pas voté contre. On s’est abstenu. Il y avait des dizaines de pays qui n’ont pas voté pour. 

Q : Donc la Chine a choisi son camp. 

R : Non. Vous voulez dire que ces dizaines de pays ont choisi le camp pour la Russie ? Le monde n’est pas noir ou blanc. Entre le noir et le blanc, il y a encore une palette de gris.

Q : Est-ce que la Chine redoute que la Russie de Vladimir Poutine utilise l’arme nucléaire ? Et est-ce que la Chine a fait savoir au président de la fédération de Russie qu’il ne fallait pas utiliser l’arme nucléaire ? 

R : La Chine s’oppose à l’utilisation des armes nucléaires. C’est notre position depuis toujours. Et je ne vois pas que le président Poutine a dit que la Russie allait utiliser l’arme nucléaire en Ukraine. C’est plutôt une médiatisation en Occident.

Q : Donc il y n’a pas de risque de conflit avec l’utilisation de l’arme nucléaire, vous n’y croyez pas ?

R : Je ne sais pas s’il existe un risque nucléaire dans la crise ukrainienne, mais nous ne le souhaitons pas et nous nous opposons à l’utilisation des armes nucléaires dans tous les cas.

Q : Puisque vous avez dit que la Chine est pour la paix dans cette région, concrètement, comment la Chine peut contribuer à cette paix en Ukraine ? Si vous pouvez organiser une négociation entre Poutine et Zelensky...

R : Pour le moment, je pense que la Chine n’a pas la capacité d’organiser une négociation. Vous connaissez bien, nous ne sommes pas partie prenante. Il faut que les parties prenantes, y compris les États-Unis et les pays européens, aient vraiment la volonté d’avoir la paix. Il ne faut pas d’une part préconiser les pourparlers de paix, et de l’autre ajouter de l’huile sur le feu.

Q : Ajouter de l’huile sur le feu, c’est notamment armer les Ukrainiens ? Vous êtes contre l’armement des Ukrainiens ?

R : Il faut apaiser la situation et la désescalader. Je me souviens qu’à la fin du mois de mars la Russie et l’Ukraine sont presque parvenues à un accord. Mais tout de suite, il s’est passé quelque chose. 

Q : Quoi ? 

R : Vous le savez bien qui a fait que leurs négociations étaient coupées et interrompus.

Q : À cause des Etats-Unis ? 

R : Mais au moins ce n’est pas à cause de la Chine.

Q : Ce sont les Etats-Unis et les Européens qui mettent de l’huile sur le feu ?

R : Vous connaissez bien la cause. Il ne faut pas me le demander.

Q : Le président français Macron a rencontré le président chinois Xi Jinping au G20. Est-ce que les relations entre les deux pays vont reprendre un cours normal après la COVID ? Est-ce qu’il y aura des rencontres ? Est-ce que le président Macron est invité en Chine ?

R : Je pense qu’il y aura des rencontres.

Q : Ce n’est pas encore prévu.

R : Je pense que c’est prévu depuis longtemps. Le problème est qu’on n’a encore pas défini la date précise.

Q : Donc il va se rendre en Chine probablement en 2023. Vous pensez que la France peut contribuer avec la Chine à trouver une solution en Ukraine ? 

R : La Chine soutient la France dans ses efforts pour trouver une solution pacifique à la crise ukrainienne. 

Q : Le Parlement européen a déclaré que la Russie était devenue un Etat promoteur du terrorisme. On dénonce d’ailleurs les crimes de guerre des Russes. Est-ce que la Russie commet des crimes de guerre en ce moment ?

R : Si on utilise des mots très graves pour condamner et accuser tel ou tel pays, il faut avoir des preuves.

Q : Il n’y a pas de preuves de crimes de guerre ?

R : Il faut être crédible et cohérent.

Q : Les villes de Marioupol, de Boutcha, de Kherson...

R : Les deux côtés ont commis des tueries de soldats. Et il y a même le massacre des prisonniers de guerre. Si on condamne l’une partie, on doit condamner l’autre.

Q : Les crimes de guerre sont des deux côtés ? Poutine et Zelensky, c’est la même chose ?

R : Ils sont tous chefs d’Etat.

Q : Monsieur l’ambassadeur, vous avez défendu la position de neutralité de la Chine. Mais en même temps, la Chine a conduit des manœuvres militaires avec la Russie alors que la guerre avait lieu. Est-ce que finalement cette neutralité ne penche pas plutôt du côté de la Russie qui est votre allié militaire, avec laquelle vous faites des enseignements ?

R : Ce n’est pas dans le cadre de la crise ukrainienne. La Chine et la Russie sont quand même partenaires stratégiques. Ces exercices militaires ont été programmés depuis longtemps.

Q : Ce n’est pas une forme de soutien ? 

R : C’est une forme de coopération stratégique entre les deux pays, puisque nous sommes les partenaires stratégiques.

Q : Et une dernière question sur cette guerre. Est-ce qu’elle a un impact sur l’économie chinoise ? Elle en a en Europe, on le sait, sur les prix de l’énergie. Elle en a forcément dans le monde entier. Est-ce que cette guerre fait peser un poids à l’économie chinoise et finalement elle l’a affaiblie comme dans le monde entier ?

R : Il y a certainement un impact sur l’économie chinoise, puisque cette crise a un impact grave sur l’économie mondiale. L’économie chinoise est étroitement liée à l’économie mondiale.

Q : Donc il faut que la guerre se termine le plus vite possible.

R : Pour nous, c’est ça. C’est notre souhait.

Q : Et qui va la gagner ?

R : Il ne faut pas prévoir qui va gagner pour promouvoir les négociations. Il faut tout d’abord promouvoir les négociations de paix.

Q : Est-ce que l’Ukraine doit retrouver son intégrité territoriale et ses frontières ?

R : Tous les pays doivent conserver l’intégrité territoriale, y compris la Chine. Mais je pense que si les pays occidentaux insistent sur la sauvegarde de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, vous devez être sur la même position vis-à-vis de la Chine.

Q : Et donc Taiwan ?

R : Oui.

Q : Merci, Excellence. Merci à Lu Shaye, Ambassadeur de Chine en France. Merci d’avoir répondu aux questions de BFM TV et de BFM Story.


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