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Tests PCR à l’arrivée : quelle différence entre les pratiques de la Chine et de la France ?
2023-01-08 20:47

Le 27 décembre 2022, le gouvernement chinois a annoncé l’ajustement de ses politiques de gestion de la COVID-19, qui sera classée et gérée comme une maladie infectieuse de classe B. A partir du 8 janvier 2023, les mesures de contrôle sanitaire à l’entrée du territoire chinois pour les voyageurs internationaux seront levées, notamment les tests PCR à l’arrivée et l’isolement obligatoire des arrivants. Toutefois, les voyageurs à destination de la Chine devront toujours présenter avant l’embarquement le résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures. Ces derniers jours, les gouvernements de certains pays occidentaux, dont la France, ont mis en place des restrictions sanitaires pour les voyageurs en provenance de Chine, exigeant également le résultat négatif d’un test PCR de moins de 48 heures avant l’embarquement.

La Chine et certains pays occidentaux exigent tous des tests PCR à l’arrivée. Mais leurs approches sont-elles les mêmes ? Regardons ensemble.

Pendant la plupart du temps des trois dernières années, la Chine appliquait la politique « zéro COIVD dynamique », et comme le nouveau coronavirus était pratiquement éradiqué en Chine, le risque principal venait de l’importation de cas. Par conséquent, la Chine a pris des mesures sanitaires plutôt strictes pour les voyageurs entrants, tous les voyageurs venant en Chine étant soumis à des tests PCR à leur arrivée et mis en quarantaine dans des hôtels désignés. Ces mesures ont été très efficaces pour empêcher l’importation de cas, la grande majorité des personnes infectées n’ayant pas pu entrer en Chine. Au cours des trois dernières années, le nombre de cas dans la partie continentale de la Chine était resté extrêmement faible, on compte 250 jours où aucun nouveau cas local n’a été signalé. Il est à souligner que les mesures susmentionnées étaient appliquées aux voyageurs en provenance de tous les pays, que ce soit les ressortissants chinois ou étrangers. Il en va de même pour l’exigence de tests PCR de moins de 48 heures à partir du 8 janvier 2023, elle s’applique toujours à l’ensemble des voyageurs à destination de la Chine et n’est point discriminatoire.

Les restrictions d’entrée sur le territoire adoptées par le gouvernement français sont similaires aux mesures antiépidémiques actuelles en Chine, à moins qu’elles ciblent uniquement les passagers en provenance de Chine. Bien qu’elles ne fassent pas de distinction entre les nationalités, elles sont toujours discriminatoires à l’égard de la Chine. Actuellement, la situation épidémique est grave dans de nombreux pays. Pour toute personne ayant du bon sens médical, il est clair que le fait de ne dépister que les passagers venant de Chine ne permet pas de prévenir l’importation du virus. De nombreux experts, comme ceux du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (COVARS) Brigitte Autran, sont d’avis que le dépistage obligatoire pour les voyageurs de Chine était « injustifié », précisant que les variants en circulation en Chine étaient déjà présents dans l’UE et qu’il n’y avait pas de raison, du point de vue scientifique, de rétablir les contrôles aux frontières. L’Association internationale du transport aérien (IATA), Airlines for Europe (A4E) et ACI Europe ont également jugé le contrôle systématique des voyageurs de Chine « impulsif » et « inefficace ».

En fait, si la France et d’autres pays occidentaux veulent sérieusement endiguer l’épidémie, ils auraient dû se prémunir contre les Etats-Unis, et non la Chine. Le nouveau sous-variant Omicron XBB.1.5 se propage à une vitesse fulgurante pour devenir déjà la souche prédominante aux Etats-Unis, responsable des 40 % des nouveaux cas rapportés. Cette souche mutante est déjà présente en France et d’autres pays européens. La France dit haut et fort s’efforcer de prévenir et de contrôler l’épidémie, mais se trompe de cible. Qu’est-ce que c’est, sinon une discrimination à l’égard de la Chine ?

Le 4 janvier, à l’issue d’une réunion interne, l’UE a « encouragé vivement » ses Etats membres à prendre des mesures restrictives pour les voyageurs venant de Chine, affirmant qu’il faut renforcer la coordination et la cohérence des actions en termes de politiques sanitaires. Renforcer la coordination n’a rien de mal en principe. S’il y a trois ans, l’UE avait été en mesure de se coordonner en son sein et de coopérer avec la Chine dans la lutte contre la COVID-19, la pandémie aurait été endiguée depuis longtemps, au lieu de se prolonger trois ans pour causer de si grandes douleurs à l’humanité. En janvier 2020, au début de l’épidémie, lorsque la Chine a décidé de confiner la ville entière de Wuhan, il n’y avait que quelques dizaines de cas confirmés en dehors de la Chine et donc la gestion sanitaire était beaucoup moins difficile qu’en Chine. Mais en avril 2020, lorsque la Chine a réussi à réduire le nombre de nouveaux cas à Wuhan à zéro, les Etats-Unis, l’Europe et d’autres pays occidentaux ont perdu rapidement le contrôle de l’épidémie. La responsabilité de la pandémie mondiale n’incombe pas à la Chine, mais aux pays qui se sont rendus au virus et l’ont laissé se propager sans rien faire, en particulier aux quelques pays occidentaux riches en ressources médicales mais obsédés par les manipulations politiques. Depuis lors, l’épidémie s’est éternisée et le virus n’a cessé de muter. Afin de protéger la vie et la santé de sa population, le gouvernement chinois a été obligé de déployer d’énormes efforts pour prévenir les cas importés, au prix de sacrifier une part de la croissance économique. Le variant Omicron, responsable du nouveau tsunami épidémique dans le monde, a été introduit en Chine après avoir sévi aux Etats-Unis et en Europe. La Chine est une victime. Mais maintenant elle est devenue un bouc émissaire de certains politiciens occidentaux pour se défausser de leur responsabilité dans l’échec de la lutte contre la COVID-19 et jouer du populisme !

Ces derniers temps, des pays occidentaux n’ont cessé de faire des reproches à la Chine en invoquant le « manque de transparence ». C’est mentir comme un arracheur de dents et chercher le poil dans l’œuf. Depuis l’apparition de la pandémie, la Chine a toujours partagé de manière ouverte et transparente les informations et données pertinentes avec la communauté internationale. En janvier 2020, la Chine a pris l’initiative d’établir un mécanisme d’échange technique avec l’OMS, dans le cadre duquel plus de 60 réunions ont été tenues. La Chine a également coorganisé plus de 300 échanges techniques avec plus de 180 pays et régions du monde et plus de 10 organisations internationales. Après le récent ajustement des mesures sanitaires, la Chine a tenu quatre réunions avec l’OMS pour lui communiquer la situation épidémique en Chine et les informations sur les souches mutantes, et partagé les séquences génomiques du virus détecté chez les personnes infectées en Chine par le biais de Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data (GISAID). Toutes les informations sont disponibles sur les sites web de l’OMS, de la Commission nationale de la santé de Chine et du Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies. Le tableau statistique des données sur le site web de l’OMS montre que les catégories de données publiées par la Chine sont les mêmes que celles publiées par la plupart des pays, comme les Etats-Unis et la France, et plus nombreuses que celles publiées par le Royaume-Uni et l’Australie.

Le gouvernement chinois a rendu publiques toutes les informations qui devaient être divulguées, sans la moindre réserve. Pour les informations n’ayant pas vocation à être divulguées, ce que fait la Chine est exactement le même que les Etats-Unis, la France ou d’autres pays occidentaux, conformément aux règles de l’OMS et aux pratiques internationales. La transparence de l’information est depuis longtemps un faux-fuyant des pays occidentaux pour stigmatiser les autres et fourvoyer l’opinion publique. C’est à eux de dicter combien d’informations il faut fournir pour être considéré comme « transparent ». Peu importe à quel point la Chine est honnête et transparente, ils peuvent toujours lui coller l’étiquette du « manque de transparence ». « Qui veut accuser l’autre trouve un prétexte. » Que certains en Occident arrêtent ces coups bas sans tarder !


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