M. le Président François-Xavier Mbouyom,

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Bonsoir ! C’est un grand plaisir pour moi d’être invité au Dîner-Conférence du Rotary Club de Neuilly-sur-Seine-Sablons. Rotary Club a pour vocation de promouvoir le dialogue, d’accroître la compréhension et de dissiper les malentendus entre différents milieux, différents pays et différentes cultures. J’aimerais profiter de cette occasion pour faire un échange sincère avec vous.

Le sujet que l’organisateur m’a proposé, c’est « La Chine d’aujourd’hui et de demain ». J’ai pu y ressentir le grand intérêt porté à la Chine. Aujourd’hui, le monde entre dans une nouvelle période de turbulences et de transformations, une période pleine de crises et de défis. Dans le même temps, la Chine se rapproche progressivement du centre de la scène internationale à mesure de l’accroissement de sa puissance globale. D’un côté, dans un monde tumultueux en proie à de nombreux problèmes, la communauté internationale est de plus en plus désireuse d’entendre la voix de la Chine et de voir les solutions qu’elle propose. De l’autre côté, la Chine est observée sous différents angles de vue, certaines personnes sont relativement objectives, d’autres ont des clichés, et d’autres encore stigmatisent et diabolisent la Chine sans scrupule. Il y a un nombre croissant d’informations sur la Chine dans les médias internationaux, mais aussi une avalanche de désinformations. Il est souvent difficile de démêler le vrai du faux. Beaucoup d’amis me demandent : quelle est la vraie Chine ? Comment comprendre la logique des politiques chinoises ? Comment voir l’interaction entre la Chine et le reste du monde ? Quel rôle la Chine jouera-t-elle dans un monde turbulent ? 

Ces questions sont diversifiées, mais en résumé, il y a deux catégories principales : l’une concerne la vision du monde sur la Chine, l’autre la vision de la Chine sur le monde. Aujourd’hui, mon discours s’articulera essentiellement autour de ces deux questions. 

Commerçons par la première question : la vision du monde sur la Chine. Comment regarder la Chine d’un œil objectif ? Pour comprendre un pays, il faut connaître son histoire et sa réalité. Je vous en expliquerai autour d’un mot clé : « la modernisation chinoise ».

On dit souvent que la Chine a créé « un miracle de développement rarement vu dans l’histoire de l’humanité ». Ce « miracle du développement » fait ici référence aux réalisations de la modernisation chinoise. Dans l’histoire, la Chine a longtemps été dans le peloton de tête mondial dans le développement. Mais, il y a quelque deux siècles, la Chine a été réduite à l’état d’une société semi-coloniale et semi-féodale par des crises internes et des chocs extérieurs, et a subi des désastres sans précédent. Au cours des cent dernières années, sous la direction du Parti communiste chinois, la nation chinoise s’est engagée sur la voie de la modernisation. Durement éprouvée et travaillant avec assiduité, elle a réalisé des bonds prodigieux, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation riche, puis à une nation puissante. En particulier, depuis la fondation de la République populaire de Chine, nous avons mis quelques décennies pour réaliser l’industrialisation, un processus qui a pris plusieurs siècles aux pays développés occidentaux. La Chine est aujourd’hui la deuxième économie mondiale, le premier pays en termes de commerce de marchandises, le premier pays en termes de réserves de change et le premier pays manufacturier, et elle a mis en place le plus grand système d’éducation obligatoire, le plus grand système de protection sociale et le plus grand système de soins de santé du monde. A pas de géant, la Chine a réussi à rattraper l’évolution de l’époque. Depuis le 18e Congrès du Parti communiste chinois, sous la ferme direction du Comité central du Parti avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant, nous avons appuyé sur l’accélérateur de la modernisation chinoise, achevé la tâche historique d’éradication de la pauvreté et d’édification intégrale de la société de moyenne aisance, et écrit un nouveau chapitre du double miracle d’un développement économique rapide et d’une stabilité sociale durable.

Pour se moderniser, un pays doit non seulement suivre la loi générale de la modernisation, mais aussi se conformer à sa propre réalité. La modernisation chinoise n’est pas une simple imitation de la modernisation occidentale, mais une modernisation aux caractéristiques chinoises sur la base des conditions nationales de la Chine. La modernisation chinoise se caractérise par la grande taille de sa population. Nous avons fait entrer les plus de 1,4 milliard de Chinois dans une société moderne, ce qui représente un cinquième de la population mondiale et plus que le total des populations des pays développés réunis. La modernisation chinoise se caractérise par la prospérité commune du peuple tout entier. Nous nous efforçons de défendre et favoriser l’équité et la justice sociales, en conciliant l’efficacité et l’équité. Grâce à des décennies d’efforts, plus de 800 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, créant un miracle dans l’histoire de la réduction de la pauvreté de l’humanité. La modernisation chinoise se caractérise par l’équilibre entre les civilisations matérielles et spirituelles. Nous développons énergiquement une culture socialiste avancée, perpétuons la civilisation chinoise et promouvons l’abondance matérielle globale et l’épanouissement général de l’individu. La modernisation chinoise se caractérise par une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Nous poursuivons un développement durable, protégeons la nature et l’environnement écologique comme la prunelle de nos yeux, et persévérons dans une voie de développement permettant de favoriser à la fois la production, le bien-être du peuple et la préservation de l’environnement. La modernisation chinoise se caractérise surtout par la poursuite de la voie du développement pacifique. Nous n’avons pas suivi l’ancienne route empruntée par certains pays consistant à parvenir à la modernisation par la guerre, la colonisation et le pillage, mais œuvrons à un développement par voie pacifique et de la coopération gagnant-gagnant. Nous faisons tous nos efforts pour préserver un environnement de paix et de stabilité favorable à notre développement, qui contribue en revanche à la promotion de la paix et du développement dans le monde. 

La modernisation chinoise a changé radicalement la société chinoise et produit des impacts profond sur le monde.

Premièrement, elle offre de grandes opportunités pour le développement de l’économie mondiale. La modernisation chinoise est devenue un moteur de croissance pour l’économie mondiale. Au cours des dix dernières années, l’économie chinoise a connu un taux de croissance annuel moyen de 6,6 %, bien supérieur au taux de croissance moyen mondial de 2,6 % et au taux de croissance moyen de 3,7 % des économies en développement. Et l’économie chinoise a contribué davantage à la croissance économique mondiale que les pays du G7 réunis. La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de plus de 140 pays et régions. Chaque jour, 320 millions de dollars d’investissments chinois vont dans le monde, et plus de 3 000 entreprises à capitaux étrangers s’implantent en Chine chaque mois. Depuis le début de 2023, l’économie chinoise a continué à se redresser et à s’améliorer. Dans son dernier rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale, les Nations unies ont revu à la hausse les prévisions de la croissance économique de la Chine à 5,3 %. Quant au Fonds monétaire international, il a prédit que la contribution de la Chine à la croissance mondiale atteindrait 34,9 % cette année. Les fondamentaux de l’économie chinoise, marqués par une résilience forte, un potentiel immense et une soutenabilité de long terme, ne changeront pas. La Chine est en train d’accélérer la construction d’une nouvelle architecture de développement et de promouvoir un développement de haute qualité. Au cours des 15 prochaines années, la Chine verra sa population à revenu moyen passer de 400 à 800 millions, et ses importations totales atteindre 24 000 milliards de dollars. Selon une étude de McKinsey, à l’an 2040, l’intégration mutuelle de la Chine et des autres économies du monde devrait créer une valeur économique de 22 000 à 37 000 milliards de dollars par an, soit l’équivalent de 15 à 26 % du volume total de l’économie mondiale. 

Deuxièmement, la modernisation chinoise offre une garantie solide à la paix et à la stabilité dans le monde. Imaginez le désastre que cela représenterait pour le monde si un grand pays, avec un cinquième de la population mondiale et la troisième plus grande superficie du monde, exportait du chaos et de la pauvreté ! On peut dire que le développement et la stabilité de la Chine constituent la plus grande contribution à la paix et à la prospérité mondiales. Au cours des dernières décennies, nous avons résolu en comptant sur nos propres forces le problème historique de « qui nourrit la Chine », sans jamais créer d’ennuis au reste du monde, en n’exportant ni la faim, ni l’agitation, ni la révolution, ni la guerre. A l’heure actuelle, la Chine est l’unique pays au monde à avoir inscrit « la poursuite de la voie du développement pacifique » dans sa Constitution, le premier pourvoyeur de Casques bleus parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que la seule des cinq puissances nucléaires à s’être engagée à ne pas utiliser l’arme nucléaire en premier. Nous avons adhéré à plus de 20 traités multilatéraux de contrôle des armements et contribué à la publication de la Déclaration conjointe pour prévenir la guerre nucléaire et éviter la course aux armements par les dirigeants des cinq États dotés d’armes nucléaires. En ce qui concerne les différends internationaux, nous avons toujours préconisé une résolution pacifique par la consultation et le dialogue. Les faits ont démontré que la marche de la Chine vers la modernisation représente la montée en puissance des forces de la paix et de la justice. Comme l’a fait remarquer l’universitaire singapourien de renom Kishore Mahbubani, c’est un bonheur pour le monde que le Parti communiste chinois ait conduit la Chine à devenir une force prévisible sur la scène internationale.

Troisièmement, la modernisation chinoise offre une voie pratique pour une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Persévérant dans la vision selon laquelle les eaux limpides et les montagnes vertes valent leur pesant d’or, la Chine a consciemment assumé la responsabilité de protéger l’environnement et de lutter contre le changement climatique. La Chine a créé plusieurs « numéro un » mondiaux : un quart des forêts plantées au monde se trouvent en Chine, ce qui en fait numéro un du monde ; la Chine est le champion mondial en termes de développement et d’utilisation d’énergies renouvelables, avec une capacité installée d’énergie éolienne et solaire représentant plus d’un tiers du total mondial ; la Chine se classe au premier rang mondial pour la production et la vente de véhicules à énergie nouvelle, la moitié des véhicules à énergie nouvelle du monde circulent en Chine. La Chine s’est solennellement engagée à atteindre le pic d’émission et la neutralité carbone. Et le passage du pic d’émission à la neutralité carbone ne prendra que 30 ans, soit 30 à 40 ans de moins par rapport aux États-Unis ou à l’Union européenne. Parmi les contributions importantes que la Chine a apportées à la cause internationale de l’écologie, une grande partie a été accomplie de concert avec la France. Nous avons travaillé ensemble pour réaliser la signature, l’entrée en vigueur et la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, et nous avons publié des initiatives communes sur la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. L’interaction entre la Chine et la France dans ce domaine atteste ce que le président Xi Jinping a dit – « Ensemble, la Chine et la France peuvent changer le monde ».

Quatrièmement, la modernisation chinoise offre une nouvelle option pour le développement diversifié de la société humaine. La modernisation est la cause commune de toute l’humanité. Bien que l’Occident ait été le premier à profiter des fruits de la modernisation, cela ne signifie pas que modernisation soit synonyme d’occidentalisation. La modernisation chinoise donne un exemple de rattrapage réussi des pays sous-développés, démontrant de manière éloquente qu’il n’existe pas de modèle défini de modernisation, qu’il ne s’agit pas d’une question à choix unique et que tout pays peut réaliser son rêve de modernisation, tant qu’il suit une voie de développement conforme à ses propres conditions nationales.

Après avoir parlé de la vision du monde sur la Chine, j’en viens maintenant à la deuxième question : « Comment comprendre la vision de la Chine sur le monde ? » J’ai deux mots clés pour y répondre : « un concept, trois initiatives ». 

Il y a dix ans, le président Xi Jinping a avancé de manière créative l’idée de construire une communauté de destin pour l’humanité, un concept important qui donne la réponse de la Chine à la question de notre époque : « Où va la société humaine ? » Ce concept, inscrit dans la Constitution chinoise, constitue l’engagement solennel de la Chine envers le monde, et devient l’objectif central de la diplomatie chinoise dans la nouvelle ère. L’évolution de la situation internationale de ces dix dernières années a prouvé la clairvoyance de ce concept, et la Chine a pris des mesures tangibles pour concrétiser cette vision grandiose en une solution effective en réponse aux changements du monde, de l’époque et de l’Histoire.

Dix ans plus tard, le monde est encore moins tranquille. La pandémie inédite depuis un siècle n’est pas encore totalement disparue, alors que les conflits géopolitiques ont regagné du terrain. Les acquis du développement mondial au fil des années sont érodés, la sécurité alimentaire et énergétique est menacée. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que certains pays, comme les États-Unis, attisent la confrontation idéologique, et cherchent à faire le découplage, à rompre les chaînes d’approvisionnement et à « créer de petits groupes fermés », afin de perpétuer leur hégémonie et de privilégier leurs intérêts égoïstes, quitte à provoquer une nouvelle guerre froide engouffrant le monde dans la division et le conflit. Le monde et la Chine se trouvent tous à une nouvelle croisée des chemins. Fermeture ou ouverture, coopération ou confrontation : comment choisir ? La Chine a donné sa réponse par des actions concrètes : elle continuera à poursuivre son développement sur fond du développement du monde, à concilier les intérêts du peuple chinois et les intérêts communs du monde, à se tenir du côté du progrès humain et à promouvoir la réalisation de la belle vision d’une communauté de destin pour l’humanité.

Ces dernières années, nous n’avons pas cessé d’enrichir la connotation et les pistes de mise en œuvre du concept de communauté de destin pour l’humanité en vertu des nouveaux changements mondiaux. Depuis 2021, le président Xi Jinping a avancé successivement l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. Ces trois initiatives mettent chacune l’accent sur un différent aspect, mais se complètent mutuellement, et répondent aux problèmes épineux en matière de développement, de sécurité et de dialogue entre civilisations qu’affronte l’humanité.

L’Initiative pour le développement mondial a pour but d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU et propose ainsi huit domaines prioritaires de coopération, dont la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, le financement du développement et l’économie numérique. Soutenue par plus de 100 pays ainsi que les Nations unies et d’autres organisations internationales et régionales, l’Initiative pour le développement mondial a déjà porté des fruits abondants : le Fonds pour le développement mondial et la coopération Sud-Sud et le Centre de promotion du développement mondial ont été mis en place ; plus de 100 projets ont été mis à exécution, bénéficiant à plus de 60 pays en développement. En faisant avancer par le biais du système multilatéral la mise en application de l’Initiative pour le développement mondial, nous travaillons aussi dans le cadre bilatéral à la cause de la réduction de la pauvreté et du développement dans le monde. Nous attachons une grande importance à la résolution du problème de l’endettement des pays en développement et avons activement mis en œuvre l’Initiative de suspension du service de la dette du G20, en contribuant à hauteur de 63 % au montant de la suspension de la dette. Au cours des dix années qui se sont écoulées suite au lancement de l’Initiative « la Ceinture et la Route », plus de 3 000 projets de coopération ont été réalisés, mobilisant près de 1 000 milliards de dollars d’investissements, créant 420 000 emplois dans les pays riverains, aidant près de 40 millions de personnes à sortir de la pauvreté, et attirant la participation de plus des trois quarts des pays du monde et de 32 organisations internationales.

L’Initiative pour la sécurité mondiale prend racine dans la vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable, consiste à faire face au réajustement profond de l’échiquier mondial dans un esprit de solidarité, et à relever les défis sécuritaires complexes qui s’entremêlent dans une optique gagnant-gagnant. En février dernier, la Chine a publié le document conceptuel de cette initiative. Ce document a énuméré 20 priorités, résumées comme suit : soutenir fermement le rôle central des Nations unies dans la gouvernance de la sécurité mondiale ; s’efforcer de promouvoir la coordination et une interaction saine entre les grands pays ; promouvoir activement le règlement pacifique des dossiers chauds par le dialogue ; relever efficacement les défis traditionnels et non traditionnels en matière de sécurité ; et renforcer continuellement le système de gouvernance de la sécurité mondiale et la capacité en la matière. En la circonstance, la Chine est à la fois une théoricienne et une praticienne. Nous poursuivons toujours la voie du développement pacifique, travaillons toujours à faire avancer le processus international de contrôle des armements, du désarmement et de la non-prolifération, et favorisons toujours les pourparlers de paix en ce qui concerne les crises. Nous avons joué un rôle actif dans des dossiers telles que le nucléaire iranien, la question nucléaire de la Péninsule coréenne et la crise ukrainienne. L’exemple le plus récent est la réconciliation historique entre l’Arabie saoudite et l’Iran en mars dernier. Un rapprochement qui a donné l’exemple à tous les pays du Moyen-Orient pour résoudre leurs différends et parvenir à une relation de bon voisinage par le dialogue et la consultation, et qui a conduit à une « vague de réconciliation » dans la région.

L’Initiative pour la civilisation mondiale prône le respect de la diversité des civilisations du monde, la promotion des valeurs communes à toute l’humanité, l’importance de la transmission et de l’innovation dans les civilisations, ainsi que le renforcement de la coopération et des échanges humains à l’échelle internationale. Ancrée dans la tradition de la civilisation chinoise privilégiant la primauté de la paix, cette initiative découle de la politique étrangère et de la pratique de la diplomatie chinoise. La civilisation est une pensée sous-jacente, influence et même détermine l’épistémologie et la méthodologie d’un pays. Aujourd’hui, certains pays sont enlisés dans des obsessions tels que « l’opposition binaire entre les civilisations orientale et occidentale », « la fin de l’Histoire » et « le piège de Thucydide », ce qui est à l’origine de nombreux nœuds gordiens dans le monde. Le spectre de la mentalité de la guerre froide plane toujours, et les battages autour de la « confrontation idéologique » et de la « rivalité systémique » se multiplient. L’Initiative pour la civilisation mondiale incarne le respect des différentes civilisations et le soutien à leur droit au développement. Elle répond parfaitement aux fortes demandes de la communauté internationale, en particulier celles des pays en développement, et fraye de nouvelles voies pour que les pays vivent en harmonie et coopèrent au développement dans un contexte de changements inédits depuis un siècle. La « théorie de la supériorité de la civilisation occidentale » et la « théorie du choc des civilisations » ont sérieusement entravé les échanges entre les civilisations dans le monde. Un examen rétrospectif de l’histoire de l’humanité nous permet de constater que les périodes de grands échanges entre civilisations sont souvent des périodes de prospérité et de développement rapide pour de nombreuses civilisations ; dans le cas contraire, ce sont des périodes de déclin et de régression sociale. L’Initiative pour la civilisation mondiale a permis à un plus grand nombre de personnes de prendre conscience de la valeur des échanges intercivilisationnel, et a redonné confiance dans la coopération et les échanges humains à l’échelle internationale. Elle favorisera les échanges entre les civilisations de manière à porter de nouveaux fruits au profit de la société humaine.

Revenons au sujet du Dîner-Conférence d’aujourd’hui : « La Chine d’aujourd’hui et de demain ». J’aimerais le résumer en ces termes : la Chine est un constructeur de la paix mondiale, un contributeur au développement global et un défenseur de l’ordre international. Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.

Je vous remercie !