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Interview accordée par l’ambassadeur LU Shaye à Mandarin TV au sujet du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité et de questions d'actualité
2023-10-14 00:16

Mandarin TV : Cette année marque le 10e anniversaire du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, avancé par le président chinois Xi Jinping. Depuis son lancement, ce concept fait l’objet d’attention et d’intérêt croissants, mais l’on en constate parfois des interprétations partielles et incorrectes. Monsieur l’Ambassadeur, pourriez-vous nous présenter brièvement le sens du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité dans toute son importance ?

LU Shaye : Il y a dix ans, à la question perçante que nous posaient le monde, l’Histoire et l’époque, à savoir « Qu’est-ce qu’il est arrivé à ce monde et que pouvons-nous faire ? », le président Xi Jinping a répondu par la mise en avant du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, après avoir réfléchi de manière approfondie sur l’avenir du genre humain. Récemment, le gouvernement chinois a publié un livre blanc intitulé Une communauté d’avenir partagé pour l’humanité : Propositions et actions de la Chine pour donner une explication systématique du concept. J’aimerais profiter de cette occasion pour partager avec vous mes réflexions sur ce sujet.

Pour être bref, la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité implique que tous les peuples et tous les pays, dont les destins sont étroitement liés, sont appelés à avancer côte à côte contre vents et marées pour faire de cette planète, là où nous tous sommes nés et avons grandi ensemble, un foyer commun où règne l’harmonie.

Le monde d’aujourd’hui traverse des changements majeurs inédits depuis un siècle. La société humaine est confrontée à des défis sans précédent et pénalisée par les pratiques hégémoniques, intimidantes et arbitraires. Dans un contexte où les doctrines traditionnelles des relations internationales peinent de plus en plus à expliquer le monde actuel, la Chine a proposé de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, en mettant en avant cinq idées essentielles : l’ouverture et l’inclusion, l’équité et la justice, la coexistence harmonieuse, l’enrichissement mutuel dans la diversité, ainsi que la solidarité et la coopération. C’est une vision toute nouvelle sur le monde d’aujourd’hui, avancée par une vieille civilisation orientale qu’est la Chine. Elle rejette la mentalité anachronique du choc des civilisations, réprouve la logique de bandit selon laquelle la puissance induit l’hégémonie, et se débarrasse de la perspective étroite du jeu à somme nulle. Elle a apporté une réponse sage et unique aux problèmes auxquels fait face l’humanité.

Pour traduire les idées en actions, il est essentiel d’avoir une direction claire. En appelant à construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, la Chine a proposé un cadre général avec cinq axes : partenariats, sécurité, développement, échanges inter-civilisationnels et systèmes écologiques, de telle sorte que ce concept soit traduit dans tous les aspects de la société humaine et dans toutes les dimensions des relations internationales. 

Si tous les pays peuvent avancer main dans la main dans cette direction, nous saurons certainement réaliser notre vision quintuple d’un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, d’ouverture et d’inclusion, et qui soit propre et beau. La paix durable ne peut se réaliser que lorsque l’on transforme les épées en socs de charrue, en en finissant avec les penchants pour les rivalités d’hégémonie entre grandes puissances qui sont à l’origine des guerres et en faisant retentir les cloches de la paix sur toute la planète. La sécurité universelle ne peut qu’être le fruit d’une grande solidarité dans la paix comme dans l’adversité, laquelle requiert qu’aucun des pays ne cherche à assurer sa propre sécurité au détriment de la sécurité des autres, de manière que le soleil de la sécurité brille sur toutes les terres. La prospérité commune est synonyme du partage des fruits du développement, elle ne sera réalité que lorsque nous agrandissons le gâteau de l’économie mondiale et en procéderons à un partage plus équitable, pour assurer qu’il n’y a pas un seul laissé-pour-compte sur la voie du développement. L’ouverture et l’inclusion ont pour base une harmonie dans la différence, esssentielle pour que les civilisations puissent briller de tous leurs éclats grâce aux échanges et à l’enrichissement mutuel. Et enfin, pour que le monde soit propre et beau, il faut poursuivre le développement durable, qui nous permet de protéger la planète bleue dont dépendent notre survie et nos générations futures. 

Comment construire un monde meilleur à l’image de notre vision ? La Chine a proposé une voie composée de cinq volets, pour transformer le plan général abstrait en des programmes d’exécution concrets. Un, promouvoir un nouveau type de mondialisation économique, qui favorise une « ouverture dans les deux sens » et rejette la « construction de murs et de barrières ». Deux, poursuivre la voie du développement pacifique, de manière que tous les pays, ensemble, recherchent, préservent et partagent la paix. Trois, promouvoir l’établissement d’un nouveau type de relations internationales et frayer un nouveau modèle d’échanges interétatiques, fondé sur le dialogue et le partenariat plutôt que sur la confrontation et l’alliance. Quatre, porter le véritable multilatéralisme marqué par la consultation, les efforts communs et les intérêts communs quand il s’agit d’affaires planétaires. Et cinq, faire rayonner les valeurs communes de l’humanité et favoriser la coexistence harmonieuse des civilisations et systèmes sociaux différents.

Depuis dix ans, le concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité s’enrichit et se perfectionne à travers la pratique, pour devenir toute une théorie cohérente, tel un arbre d’idées au feuillage de plus en plus luxuriant. Si l’on compare ce concept à un édifice, il a pour fondement les « cinq idées essentielles », et pour structure principale le « cadre en cinq axes », la « vision quintuple » et la  « voie en cinq volets ». Nous pouvons dire que le plan général de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité est déjà prêt, avec un cadre bien mis en place. Il ne reste plus que tous les pays du monde y apportent leurs pierres à l’édifice, pour transformer en réalité l’aspiration de tous les peuples à une vie meilleure.

Mandarin TV : Merci, Monsieur l’Ambassadeur, pour votre présentation exhaustive et approfondie qui, j’en suis sûr, nous aidera à mieux saisir la richesse et l’importance du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Comme auteur de cette initiative, qu’est-ce que la Chine a fait pour la mettre en pratique ?

LU Shaye : Comme nous le disons souvent en Chine : « La grande vérité est toute simple : c’est l’action qui prime ». La Chine a proposé de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, et elle a surtout traduit ce concept en action.

Depuis dix ans, la Chine a travaillé à réaliser une coopération de qualité dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », en signant des documents de coopération avec plus de trois quarts des pays du monde et une trentaine d’organisations internationales. Un cadre d’interconnexion composé de « six corridors et six canaux desservant plusieurs pays et ports » a pris forme, la connectivité sur les plans terrestre, maritime, aérien et internet a été continuellement optimisée, et des projets de Juncao, de puits d’eau potable et de riz hybride n’ont cessé de profiter aux populations locales. Selon un rapport de la Banque mondiale, la mise en œuvre de l’initiative « la Ceinture et la Route » permettra d’accroître de 4,1 % les échanges commerciaux entre les pays partenaires. D’ici 2030, l’initiative apportera chaque année 1 600 milliards de dollars de revenus au monde. Dans le courant du mois d’octobre, la Chine organisera le troisième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Ce sera un nouveau grand rendez-vous entre la Route de la Soie et le monde entier. 

Depuis dix ans, la Chine a proposé et mis en œuvre successivement l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. Veillant à promouvoir une interaction bénéfique entre son propre développement et celui du monde entier, elle est devenue le partenaire commercial principal de plus de 140 pays et régions, et a conclu 21 accords de libre-échange avec 28 d’entre eux. Elle a accompli scrupuleusement ses devoirs et missions en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, en participant activement aux opérations onusiennes de maintien de la paix et en faisant progresser la paix et la réconciliation pour régler les dossiers brûlants, injectant ainsi une forte stabilité à la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde. Elle a construit des plateformes pour l’enrichissement mutuel des civilisations en établissant des jumelages entre villes, en accueillant la Conférence sur le dialogue entre les civilisations asiatiques, et en organisant des années touristiques et culturelles.

Depuis dix ans, dans les domaines de la santé publique, du changement climatique, de la cybersécurité et d’autres défis communs de l’humanité, la Chine a proposé la construction d’une communauté de santé pour tous, d’un avenir partagé pour l’homme et la nature, et d’une communauté du cyberespace à destin partagé, apportant sa sagesse et sa force pour bien relever les défis planétaires et améliorer la gouvernance mondiale. En particulier, dans le domaine climatique, elle a poursuit fermement la voie de développement vert, bas carbone et durable, et s’est engagée à s’efforcer d’atteindre le pic carbone avant 2030 et de réaliser la neutralité carbone avant 2060. Elle a construit le plus grand réseau de production d’électricité propre dans le monde, et réussi à soutenir une croissance économique annuelle de plus de 6 % par une consommation d’énergie seulement en hausse annuelle de 3 %. En dix ans, la Chine a réalisé le reboisement d’une superficie totale de 64 millions d’hectares, soit environ un quart du total mondial. Je voudrais souligner que l’édification de la civilisation écologique en Chine est un choix de son propre chef au lieu d’être imposé, qui vise à accompagner son développement d’une meilleure qualité. Surtout, la Chine est un pays qui tient à ses promesses. Le bilan de nos réalisations est là, l’Histoire et le peuple nous noteront. 

Depuis dix ans, aux niveaux bilatéral et multilatéral, régional et mondial, la Chine a construit des communautés d’avenir partagé sous diverses formes avec des dizaines de pays et territoires. Nous sommes heureux de constater qu’à mesure que le concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité est connu et reconnu de tous, nous sommes rejoints par de plus en plus de pays dans notre marche en avant vers la paix, le développement, la coopération et le gagnant-gagnant. 

Mandarin TV : Ces derniers jours, le conflit israélo-palestinien connaît une escalade soudaine qui a causé un lourd bilan humain des deux parties. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

LU Shaye : Nous sommes très préoccupés par la montée des tensions et l’escalade des violences entre Israël et la Palestine. Et nous sommes profondément inquièts quant aux possibilités de dégradation de la situation. La Chine condamne toute violence et toute attaque contre les civils. Elle espère que toutes les parties feront preuve de calme et de retenue, cesseront immédiatement les hostilités et protégeront les civils pour empêcher l’aggravation continue de la situation. 

La récurrence du conflit israélo-palestinien démontre pleinement que la paralysie prolongée du processus de paix ne peut pas perdurer. La communauté internationale devrait renforcer son sens de l’urgence, remettre la question de la Palestine dans une place prioritaire de l’agenda international, s’en tenir fermement à la solution à deux États et au principe de « la terre contre la paix », et promouvoir une reprise rapide des pourparlers de paix entre la Palestine et Israël afin de trouver un moyen de parvenir à une paix durable. La Chine continuera à déployer des efforts inlassables avec la communauté internationale pour trouver une solution politique à la question de la Palestine.

Cela fait plus d’un demi-siècle que la question de la Palestine perdure, et notamment à cause de l’absence de la justice et de l’équité. Il faudrait comprendre que le droit à la paix et à la securité n’est pas exclusif à Israël et à son peuple, mais qu’il appartient à tous les pays, tous les peuples et tous les hommes et femmes. Depuis de longues années, certains pays extrarégionaux soutiennent les uns contre les autres, transformant le Moyen-Orient, terre où jadis « coulaient le miel et le lait », en une poudrière, au grand malheur des peuples de la région.

La récurrence des escalades du conflit israélo-palestinien démontre une fois de plus que la confrontation des blocs et l’incitation à la haine ne peuvent qu’exacerber les tensions, et que seuls la justice, le respect et la confiance mutuels, le dialogue et la consultation sont à même de régler les crises, ce qui est également l’essence du concept de communauté d’avenir partagé pour l’humanité. Les Palestiniens et les Israéliens sont des voisins inamovibles ; il n’y a pas de gagnant dans un conflit, et pas de perdant dans la paix. Nous espérons que toutes les parties donneront une chance aux pourparlers de paix, car elles seront tous bénéficiaires de la paix au Moyen-Orient. 

Mandarin TV : Récemment, certains médias occidentaux ont fait un nouveau tour de tapage autour des soi-disant « effondrement de l’économie chinoise » et « apogée de la croissance chinoise ». Qu’en pensez-vous ? Comment voyez-vous les difficultés auxquelles est confrontée l’économie chinoise ?

LU Shaye : Depuis vingt ans, les bruits criant au déclin de la Chine et les discours sur « l’effondrement de la Chine » n’en finissent pas. Or, au lieu de s’effondrer, la Chine a poursuivi son développement pour devenir la deuxième économie et le plus grand pays manufacturier du monde. Ce sont plutôt ceux qui parlaient de l’effondrement de la Chine qui se sont effondrés. Alors ils ont fabriqué l’histoire que la Chine aurait atteint son pic de croissance pour maudire la Chine et son développement.

Certes, l’économie chinoise a rencontré quelques difficultés cette année, mais ça se passe dans tous les pays, et l’Europe et les États-Unis ont des difficultés économiques bien plus grandes. Les fondamentaux de l’économie chinoise restent solides, le développement de haute qualité poursuit son élan, le méga-marché de 1,4 milliard d’habitants est loin d’être pleinement exploité, et la Chine dispose encore d’énormes possibilités. Au premier semestre de cette année, l’économie chinoise a enregistré une croissance de 5,5 % sur un an, supérieure à celle des économies développées occidentales. Depuis le mois d’août, tous les indicateurs économiques sont en forte hausse en Chine. Au fur et à mesure que les effets bénéfiques des politiques de relance économique introduites au premier semestre se font sentir, les chiffres des troisième et quatrième trimestres seront certainement meilleurs que la première moitié de l’année, et l’objectif d’une croissance annuelle de 5 % est tout à fait réalisable. Récemment, la Banque mondiale a publié un nouveau rapport, dans lequel elle a maintenu sa prévision de la croissance chinoise à 5,1 % pour 2023, ce qui revient à voter sa confiance à l’économie de la Chine.

Mandarin TV : Fin septembre dernier, M. Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire européen au commerce, a déclaré lors de sa visite en Chine que, face à la nouvelle loi anti-espionnage et à la tendance à la politisation du commerce, les entreprises étrangères en Chine s’inquiètent de plus en plus de leur situation, ce qui pourrait même affecter leur confiance dans les affaires en Chine et les dissuader d’investir dans le pays. Qu’en pensez-vous ?

LU Shaye : J’ai noté ces déclarations. Mais ce que j’ai vu est tout autre : le marché chinois reste très attractif pour les investisseurs étrangers. D’après le Sondage sur la confiance des entreprises 2023 publié par la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine en juillet dernier, plus de 90 % des entreprises interrogées prévoient de continuer d’investir en Chine, et 59 % considèrent la Chine comme l’une des trois premières destinations d’investissement. Pendant les cinq dernières années, le taux de rendement des IDE en Chine était de 9,1 %, bien plus élevé que les 3 % enregistrés en Europe et aux États-Unis, et plus élevé que les 4 à 8 % dans d’autres économies émergentes. Au premier semestre de cette année, 23 536 nouvelles entreprises à capitaux étrangers ont été créées en Chine, en hausse de 35,7 % en glissement annuel. Du janvier au juillet 2023, les investissements réels en Chine en provenance des États-Unis, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et de la Suède ont tous augmenté, la France apportant un milliard de dollars de nouveaux investissements directs en Chine, soit une hausse de 198 % sur un an. Dans l’après-covid-19, les hauts cadres de multinationales ont été nombreux à se rendre en Chine, déclarant unanimement que le marché chinois n’est pas pour eux qu’une option, mais une nécessité, et qu’ils continueront à ancrer leur présence en Chine. 

Les entreprises à capitaux étrangers sont une composante importante de l’économie chinoise. Le commerce et les investissements étrangers sont comme un hub qui relie les marchés domestique et international. La Chine a toujours accueilli favorablement les entreprises et capitaux étrangers. Cette position est constante et claire. Nous continuerons de promouvoir inébranlablement une ouverture sur l’extérieur de niveau élevé et d’améliorer continuellement l’environnement des affaires. La liste négative d’accès au marché pour les investissements étrangers a été raccourcie sept fois, passant de 190 sous-secteurs à 27 sous-secteurs, dont zéro pour le secteur manufacturier. Le secteur des services s’ouvre de plus en plus. Récemment, en réponse à des questions qui préoccupent toutes les entreprises étrangères, le gouvernement chinois a publié un nouveau paquet de 24 mesures portant sur six domaines, afin de fournir aux entreprises à capitaux étrangers plus de facilités et un plus grand sentiment de satisfaction.

En ce qui concerne la Loi anti-espionnage de Chine, il s’agit d’une mesure visant à améliorer le système juridique du pays et à promouvoir l’État de droit. Il est de pratique internationale courante de prévenir et de combattre les activités d’espionnage et de sauvegarder la sécurité nationale au moyen de la législation. La surinterprétation n’est vraiment pas nécessaire. Les activités judiciaires et d’application de la loi de la Chine sont fondées sur les faits et la loi. Toute entreprise, dès lors qu’elle fait des affaires dans les limites juridiques et réglementaires, n’a rien à s’inquiéter. Quant aux préoccupations concrètes des entreprises étrangères, les services chinois compétents ont fait des explications exhaustives pour rendre les politiques plus transparentes plus prévisibles.

S’agissant de la politisation, ce que nous voyons plutôt, ce sont les blocus et sanctions que certains pays imposent aux entreprises chinoises. La politisation, l’abus de la notion de la sécurité nationale, et la généralisation de l’idéologie dans les dossiers économiques et commerciaux préoccupent gravement les entreprises chinoises qui voudraient investir dans certains pays. Etouffement du 5G de Huawei, abaissement du seuil du filtrage d’investissements étrangers, restriction des exportations de puces et de machines de photolithographie...et je peux encore en citer d’autres. Récemment, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête anti-subvention contre les véhicules électriques de la Chine. Cette pratique manque de preuves suffisantes et va à l’encontre des règles de l’OMC. En protégeant sa propre industrie au nom du « commerce équitable », l’Europe pratique de manière flagrante le protectionnisme.

Parlant des subventions industrielles, les États-Unis et l’Europe en sont grands clercs. Il y avait déjà les subventions agricoles et sur les avions, et maintenant c’est l’Inflation Reduction Act qui prévoit 430 milliards de dollars de subvention et le Green Deal qui débourse 250 milliards d’euros de subvention, les générosités se multiplient. En revanche, selon les études d’un think tank américain, les subventions chinoises consacrées au développement des véhicules électriques entre 2009 et 2019 ne se totaliseraient qu’à 60 milliards de dollars. C’est plutôt l’Europe qui doit faire un retour sur elle-même et interroger sa propre conscience. Nous souhaitons que l’Europe puisse créer un environnement des affaires équitable, ouvert et non discriminatoire pour les entreprises chinoises, et qu’elle s’abstienne notamment d’abuser des facteurs non économiques pour entraver la coopération de commerce et d’investissement normale avec la Chine.


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