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Déclaration du porte-parole de l’Ambassade de Chine en France au sujet de la nouvelle règlementation française sur le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique
2023-12-22 18:50

Q : Le gouvernement français avait annoncé une nouvelle règlementation sur l’aide à l’achat d’un véhicule électrique, qui conditionne son attribution à un « score environnemental » calculé sur la base des émissions de carbone de l’ensemble du cycle de production du véhicule. Les autorités françaises affirment que cette approche permettra à la France de réduire son empreinte carbone de 800 000 tonnes équivalent CO2 par an. Récemment, le gouvernement français a officiellement publié la liste des premiers modèles de voiture électrique éligibles aux nouvelles normes du bonus écologique, parmi lesquels ne figure aucune marque chinoise. Quels sont les commentaires de l’Ambassade de Chine à ce sujet ?

R : Nous apprécions la politique du gouvernement français qui encourage les consommateurs à acheter et à utiliser des véhicules électriques. Cependant, la nouvelle règlementation française sur l’aide à l’achat de véhicule électrique manque de cohérence et s’avère discriminatoire. En effet, le bonus écologique a pour objectif d’encourager la consommation propre. L’utilisation des véhicules électriques ne génère aucune émission, et par conséquent, qu’ils soient produits localement ou importés, ils devraient tous avoir droit au bonus écologique. Il n’est pas raisonnable de lier l’aide à l’achat aux émissions de carbone dans le cycle de production. Selon un rapport récent du cabinet Deloitte, la production d’une voiture électrique génère 11 tonnes de CO2, tandis que celle d’une voiture à carburant en génère 6 tonnes. Dans l’ensemble du cycle de fabrication d’un véhicule électrique, l’assemblage ne représente que 5 à 7 % de l’empreinte carbone totale, tandis que la production en amont des composants et des matières premières en représente environ 90 %. Ainsi, la production d’une voiture électrique en France génère 11 tonnes d’émissions de carbone, tandis que l’importation d’une voiture électrique réduit indirectement 11 tonnes d’émissions de carbone pour la France, puisque ces émissions ont lieu à l’étranger. En conséquence, si la nouvelle règlementation sur le bonus écologique peut stimuler la fabrication locale de véhicules électriques en France en évinçant les marques chinoises du marché français, elle augmentera les émissions de carbone en France, au lieu d’en réduire 800 000 tonnes par an.

L’exclusion par la France des véhicules électriques fabriqués en Chine ne repose sur aucun fondement factuel ou juridique. Il s’agit d’une approche littéralement discriminatoire et protectionniste qui n’est pas comforme aux règles de l’OMC, va à l’encontre du principe de concurrence loyale, tourne le dos aux efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique, et nuit aux intérêts de toutes les parties, y compris des consommateurs français. Nous espérons que la partie française révisera ses pratiques et assurera un environnement règlementaire équitable, juste, non discriminatoire et prévisible aux fabricants de véhicules électriques des autres pays, y compris la Chine.

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