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Falsification des statistiques aux États-Unis
2024-08-26 23:12

La dernière augmentation de taux d’intérêt en juillet 2023 par la Réserve fédérale des États-Unis (FED) a porté le taux de référence américain à plus de 5 %.

Depuis, le monde entier se mettait à se demander quand la FED commencerait à baisser le taux, car les théories économiques ont prévu qu’au-dessus du seuil de 5 %, malgré une inflation qui diminuerait, l’économie et l’emploi en souffriraient, obligeant ainsi les États-Unis à baisser le taux pour stimuler l’économie.

Mais si les États-Unis avaient augmenté le taux, c’était surtout pour détruire l’économie de certains pays, en particulier celle de la Chine, le seul pays au monde à leur tenir la tête en baissant contre toute attente les taux d’intérêt chinois. On peut bien comprendre qu’avant d’atteindre leur but, les États-Unis ne réduiront jamais leurs taux.

Alors, l’économie américaine est-elle en difficulté si le taux ne se baisse pas ? Bien au contraire ! Après avoir augmenté le taux à 5 %, l’économie américaine ne s’est pas affaiblie, mais a prospéré avec les chiffres relatifs à l’emploi dépassant toutes les prévisions.

Selon les données annoncées par le Département du Travail des États-Unis :

En août 2023, les États-Unis ont enregistré 187 000 nouveaux emplois non agricoles (NFP), ce qui est supérieur aux prévisions du marché de 170 000 et au chiffre précédent de 157 000.

En septembre 2023, les États-Unis ont enregistré 336 000 nouveaux NFP, ce qui est nettement supérieur aux prévisions du marché de 170 000 et au chiffre précédent de 227 000.

Le monde entier en est secoué.

En octobre 2023, les États-Unis ont créé 150 000 emplois non agricoles, moins que les prévisions de 180 000 et bien en dessous du chiffre précédent de 297 000. Cette fois-ci, le monde n’a pas été secoué. Mais les doutes sur la véracité des données au cours des deux mois précédents se sont estompés, car cette fois-ci, les chiffres de l’emploi non agricole publiés par les États-Unis ont rendu plus crédibles les données précédemment publiées.

En novembre 2023, les États-Unis ont de nouveau vu le nombre des NFP grimper, atteignant 199 000, au-dessus des attentes de 185 000 et bien supérieur à 150 000 du mois précédent.

En décembre 2023, les États-Unis ont créé 216 000 emplois non agricoles, dépassant largement les prévisions de 171 000 et les 173 000 précédemment publiés.

Cette fois, non seulement le monde entier a été secoué, mais même la Secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a déclaré que l’économie américaine avait réussi un atterrissage en douceur.

Ces chiffres sont tellement hauts qu’ils font peur ! S’ils sont vrais, les États-Unis n’ont pas du tout besoin de réduire les taux d’intérêt, et à en juger par cet élan, on ne verra que dans un avenir lointain la récession économique et le faible taux d’emploi dans ce pays.

En janvier 2024, le chiffre enregistré de NFP aux États-Unis était de 353 000 nouveaux, ce qui était nettement supérieur aux prévisions du marché de 185 000 et au chiffre précédent de 333 000.

Le monde a été choqué par ces données qui ont presque doublé par rapport aux prévisions du marché.

En février 2024 encore, 275 000 nouveaux NFP enregistrés aux États-Unis, bien plus que les prévisions du marché de 200 000 et le chiffre précédent de 229 000.

En mars 2024, la création de NFP aux États-Unis a été de 303 000, dépassant largement les prévisions du marché de 214 000 et le chiffre précédent de 270 000.

Encore des chocs pour le monde entier.

Ce n’est plus la peine de citer les chiffres suivants pour constater que les statistiques américains sont si brillants, et l’économie et l’emploi, tellement prospères. C’est contre toutes les connaissances de base économiques, mais les États-Unis y arrivent.

Toujours est-il que, en dehors de ces données publiques du Département du Travail américain, les travailleurs en Europe et aux États-Unis se plaignent de la baisse des salaires, de la flambée des prix et de la difficulté à trouver un emploi. Les alliés de l’Amérique ne tiennent plus le coup et ont déjà réduit leurs taux d’intérêt. Et les États-Unis y résistent encore et toujours.

Le 21 août 2024, une nouvelle de poids a surpris le monde entier. Ce jour-là, le Département du Travail américain a annoncé que les statistiques de l’année précédente présentaient quelques erreurs et qu’elles devaient être corrigées.

Selon les résultats révisés, la création de NFP aux États-Unis a été réduite de 818 000 par rapport à celle annoncée précédemment pour le cycle statistique avril 2023-mars 2024, ce qui ramène la croissance totale de NFP au cours de l’année passée à 2,1 millions, contre 2,9 millions annoncés précédemment, et représente en moyenne environ 68 000 créations de NFP de moins par mois.

Et il ne s’agit que d’une estimation : le Département du Travail américain annonce que les chiffres définitifs pour la période d’avril 2023 à mars 2024 ne seront pas publiés avant février 2025. Et selon Goldman Sachs Group, les données définitives pourraient faire l’objet d’une révision à la baisse, d’un ordre d’environ un million d’emplois ou même plus.

La nouvelle a secoué le monde, l’a pétrifié même. L’année dernière, l’augmentation réelle de NFP aux États-Unis n’était que de 2,1 millions, tandis que le chiffre annoncé atteignait 2,9 millions, soit un surplus exagéré de 40 % !

Un chiffre aussi scandaleux dépasse largement le cadre d’une simple « erreur statistique ». Il s’agit plutôt d’une falsification flagrante des données.

Auparavant, on s’interrogeait constamment : Comment les États-Unis peuvent maintenir le dynamisme économique dans le contexte des taux d’intérêt si élevés ? Or, aujourd’hui, le mystère est dévoilé : en réalité, l’économie américaine n’a connu, au cours de l’année écoulée, qu’une pure inflation, le prétendu boom de l’économie et de l’emploi n’existe pas et résulte entièrement d’une fraude statistique orchestrée par le Bureau des Statistiques du Travail (BLS) du Département américain du Travail.

Il est inconcevable qu’une erreur de cette ampleur ait pu passer inaperçue pendant toute une année entière. De plus, ne pas avoir pu être précis sur ces statistiques un an avant, mais l’a été un an plus tard, c’est improbable. Il ne s’agit pas simplement d’une falsification orchestrée par le BLS, mais bien d’une fraude systématique de données impliquant l’ensemble du gouvernement américain.

Ce n’est pas simplement une conjecture dans la logique des statistiques, des faits concrets la corroborent. Le 21 août, le Département du Travail des États-Unis a publié la correction scandaleuse des données, et le président de la FED a prononcé un discours deux jours plus tard, déclarant qu’il était temps de baisser les taux d’intérêt pour éviter un refroidissement excessif du marché du travail américain.

Quelle coïncidence ! Comment on peut encore croire que le Département du Travail et la FED sont deux systèmes indépendants l’un de l’autre ? Comment ne pas soupçonner une collaboration délibérée pour falsifier les données sur l’emploi ? Est-il vraiment plausible qu’une simple erreur de calcul de fonctionnaires subalternes ait conduit à une erreur aussi flagrante dans les statistiques de l’emploi sur une année entière ?

Si les États-Unis ont falsifié les données de manière aussi intentionnelle et ouverte, c’était dans le but de justifier la hausse des taux d’intérêt au cours de l’année écoulée. Cependant, ces hausses n’ont pas servi l’économie, mais plutôt des objectifs politiques.

Ne pouvant se permettre une guerre militaire et ayant perdu la guerre commerciale, les États-Unis n’ont d’autre choix que de se tourner vers une guerre financière. Aussi ont-ils augmenté démesurément le taux d’intérêt du dollar afin de lancer une offensive financière, pour semer le chaos et perturber les économies étrangères à travers une manipulation à grande échelle des flux de dollars. Le coût de cette stratégie, considérable, est comparable à celui d’une guerre de moyenne envergure.

Puisque les États-Unis ont investi, ils attendent naturellement des bénéfices stratégiques significatifs de retour. L’objectif optimal aurait été de provoquer l’effondrement de l’économie chinoise, ou à défaut, celui de l’économie russe. La déstabilisation de seulement quelques petites économies asiatiques aurait été considérée comme un échec. Néanmoins, un an plus tard, force est de constater que non seulement les économies chinoise et russe ont tenu bon, d’autres pays asiatiques ont su également tenu le coup.

Finalement, les États-Unis n’ont pas pu aller jusqu’au bout, et se sont vu obligés de baisser le taux d’intérêts, sans avoir obtenu de bénéfices. A l’issue de cette guerre financière, ils n’ont rien récolté malgré les coûts engagés.

Aujourd’hui, les États-Unis ont perdu la prédominance dans de nombreux domaines. Cependant, il leur reste un dernier bastion où ils peuvent encore prétendre à la suprématie : celui des statistiques. Désormais, ils assument l’hégémonie en la matière.

(Cet article a été recomposé sur la base d’un article de Yuanfangqingmu, et ne représente pas la position de l’Ambassade de Chine en France)

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