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Nouveaux éléments d’explication sur le mot Xizang, appellation officielle de la région chinoise concernée
2024-11-09 01:37

(Note de l’éditeur : Récemment, une journaliste de la Cellule d’investigation de Radio France a envoyé à notre ambassade un courriel au sujet de la correction par le Musée Guimet des appellations étrangères dans les expositions sur le Xizang de Chine. Elle souhaite savoir si l’ambassade de Chine a demandé l’utilisation du mot Xizang dans le Musée Guimet et si elle a financé le musée pour mener des coopérations, et a demandé à l’ambassade de Chine d’expliquer les raisons des modifications d’appellations concernées. Le texte intégral de la réponse de l’ambassade est publié ci-dessous pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre la position de la partie chinoise sur cette question. )

Pour répondre aux questions soulevées dans votre mail, l’ambassade de Chine en France souhaite réaffirmer les points suivants :

Premièrement, la dénomination des unités administratives locales relève du droit souverain de chaque pays. La troisième conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques tenue en 1977 a adopté la proposition avancée par le gouvernement chinois sur la romanisation des noms géographiques chinois avec l’alphabet phonétique chinois Pinyin. La région autonome du Xizang, est l’une des cinq régions autonomes d’ethnies minoritaires chinoises, et une unité administrative au rang provincial de Chine, il est donc évident que son nom officiel en langue étrangère est « Xizang » conformément au système Pinyin. Il est d’ailleurs de l’usage international, lorsqu’il s’agit des appellations géographiques, d’utiliser les dénominations officielles déterminées et traduites en langues étrangères par le gouvernement du pays concerné.

Le mot « Tibet » a sérieusement induit en erreur la communauté internationale dans sa perception sur l’étendue géographique du Xizang. Lorsqu’il est utilisé en Occident, il désigne grosso modo une étendue regroupant la région autonome du Xizang et des cantons et districts où vivent des populations tibétaines au sein des provinces du Qinghai, Sichuan, Gansu et Yunnan. Cette aire géographique représente quasiment l’étendue du soi-disant « grand Tibet » prôné et revendiqué faussement par les forces séparatistes du XIVe Dalaï-Lama, d’autant que la notion du « grand Tibet » ne repose sur aucun fondement au vu de l’histoire des divisions administratives de la Chine et est une pure fabrication qui fait fi de la réalité de la cohabitation de multiples groupes ethniques sur le plateau Qinghai-Xizang depuis longtemps, et qui tripatouille la vérité historique selon laquelle le plateau a été développé conjointement par toutes les ethnies en une histoire à l’ethnie tibétaine seule. C’est une tentative de semer la zizanie et fomenter la dissension entre différentes ethnies de la nation chinoise, et une illustration typique du racisme et du nationalisme extrêmes. Si l’Occident a plutôt l’habitude avec le mot « Tibet », c’est parce qu’il a été utilisé par le colonialiste anglais Charles Alfred Bell dans son livre The Past and Present of Tibet écrit en 1924. Maintenant que le colonialisme a été banni par l’Histoire, les problèmes historiques léguées par la période coloniale devraient être réglés aussi.

Deuxièmement, la Chine soutient et encourage la coopération entre les établissements culturels chinois et français. Lors de sa visite d’État en France en mai dernier, le président chinois Xi Jinping a assisté avec le président français Emmanuel Macron à la signature de la lettre d’intention sur la coopération entre Art Exhibition China et le Musée national des arts asiatiques Guimet sur les expositions mutuelles de reliques culturelles. Fidèle au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, le gouvernement chinois préconise une coopération entre établissements culturels respectueuse des traditions historiques et culturelles ainsi que des lois et politiques en vigueur de chaque pays, sans intervenir dans les détails de la coopération. Toutefois, une coopération en matière d’exposition doit se faire dans le respect de la volonté de la partie qui fournit les collections à exposer, ce qui est une manifestation de sincérité et de confiance mutuelle, de même que la base et la condition préalable pour une coopération réussie. Sur votre question de savoir si des institutions chinoises ont fourni des fonds au musée Guimet et si elles ont participé à la coopération des projets concernés, l’ambassade ne dispose d’aucune information là-dessus. Nous vous invitons à vous renseigner auprès des institutions concernées.

Troisièmement, cette année marque le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France et l’Année sino-française du tourisme culturel. Des centaines d’activités culturelles ont été organisées par les deux parties, illustrant le développement accéléré des échanges humains et culturels bilatéraux. Nous prions les médias français à couvrir de manière objective et impartiale les événements dans ce cadre, et nous nous opposons résolument aux déformations et aux spéculations malveillantes sur la coopération normale des établissements culturels chinois et français pour des fins politiques, qui empoisonnent l’atmosphère des échanges culturels entre nos deux pays. Cela va à l’encontre de l’élan favorable du développement des relations sino-françaises et est au détriment de l’amitié marquée de compréhension mutuelle entre les peuples chinois et français.

Concernant la question du nom de la région autonome du Xizang en langue étrangère, l’ambassade de Chine a précédemment publié un article détaillant les tenants et aboutissants de cette question et la position de principe de la partie chinoise. Nous vous en proposons le lien afin que vous puissiez vous y référer. Nous prions votre établissement à refléter dans votre reportage la position et les déclarations de l’ambassade dans leur intégrité, sans en extraire sélectivement des morceaux. Merci pour votre attention.

http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202410/t20241007_11503192.htm

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