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Conférence de presse du 28 octobre 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2024-10-28 22:58

À l’invitation du Premier ministre Li Qiang du Conseil des Affaires d’État, Robert Fico, Premier ministre de la République slovaque, effectuera une visite officielle en Chine du 31 octobre au 5 novembre.

Le Quotidien du Peuple : La partie chinoise vient d’annoncer la prochaine visite officielle du Premier ministre slovaque Robert Fico en Chine. Pourriez-vous nous faire part du programme et des attentes de la Chine à l’égard de cette visite ? Comment la Chine perçoit-elle ses relations actuelles avec la Slovaquie ?

Lin Jian : La Chine se félicite de la visite officielle du Premier ministre Robert Fico en Chine. Au cours de cette visite, le président Xi Jinping le rencontrera, le Premier ministre Li Qiang s’entretiendra avec lui, et Zhao Leji, président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale le rencontrera. Les deux parties procéderont à des échanges de vues approfondis sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun.

La Slovaquie a été l’un des premiers pays à reconnaître la République populaire de Chine, et les deux pays entretiennent une profonde amitié traditionnelle. Cette année marque le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la Slovaquie. Les relations bilatérales jouissent d’un élan vigoureux, avec une coopération et des échanges fructueux dans divers domaines. En saisissant l’opportunité offerte par la visite du Premier ministre Robert Fico, la Chine est prête à travailler avec la Slovaquie pour approfondir l’amitié traditionnelle et la confiance politique mutuelle, élargir les échanges et la coopération dans divers domaines, promouvoir la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale, et porter les relations bilatérales à un niveau plus élevé.

Reuters : Avez-vous des commentaires à faire sur les élections au Japon et sur la possibilité d’un changement dans la composition du gouvernement ? Pensez-vous que cela pourrait entraîner des changements dans sa politique de sécurité, notamment en ce qui concerne les plans de renforcement de son armée, que la Chine a critiqués par le passé ?

Lin Jian : Nous avons pris note des résultats des élections. Il s’agit d’une affaire intérieure du Japon et la Chine n’a pas de commentaire à faire à ce sujet. Le développement durable, sain et régulier des relations entre la Chine et le Japon sert les intérêts fondamentaux des deux peuples. Nous espérons que le Japon travaillera avec la Chine dans la même direction, qu’il agira selon les principes et le consensus des quatre documents politiques entre la Chine et le Japon, qu’il fera progresser de manière globale les relations stratégiques et mutuellement bénéfiques et qu’il s’efforcera de construire des relations constructives et stables entre la Chine et le Japon, adaptées à la nouvelle ère.

CCTV : Nous avons noté que l’Ouzbékistan avait organisé les élections de la Chambre législative de l’Oliy Majlis le 27 octobre. La Chine a-t-elle un commentaire à faire à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine félicite l’Ouzbékistan pour le bon déroulement des élections à la chambre législative de l’Oliy Majlis. À l’invitation de la commission électorale centrale de l’Ouzbékistan, la Chine a envoyé un groupe en Ouzbékistan pour observer les élections. La Chine estime que les élections sont démocratiques, ouvertes et transparentes, et qu’elles démontrent l’ouverture politique et l’inclusivité du pays. La Chine l’apprécie hautement et souhaite sincèrement au peuple ouzbek d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement national.

En tant que voisin amical et partenaire stratégique global à toute épreuve pour une nouvelle ère, la Chine attache une grande importance à ses relations avec l’Ouzbékistan et est prête à travailler avec l’Ouzbékistan, en suivant l’orientation du consensus important atteint par les deux chefs d’État, pour renforcer le soutien mutuel et la coordination stratégique, approfondir la coopération mutuellement bénéfique sur tous les plans et parvenir à un développement de haute qualité des relations bilatérales.

TASS : J’ai deux questions. Premièrement, selon les médias, l’armée américaine prévoit d’introduire un nouveau type de brouilleurs de satellites l’année prochaine, qui sont principalement conçus pour contrecarrer la Russie et la Chine. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur la stratégie nationale américaine de défense de l’espace ? Si une telle politique représente une menace réelle pour l’exploration spatiale chinoise, quelle serait la position de la Chine ? Deuxièmement, le 26 octobre, les forces israéliennes ont frappé des installations militaires en Iran, ce qui a aggravé les tensions et mis en danger les civils. Israël continue d’étendre ses attaques, faisant de nombreuses victimes. Quel est le commentaire de la Chine sur la situation au Moyen-Orient ces derniers jours ?

Lin Jian : En ce qui concerne la première question, la Chine reste attachée à l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique et s’oppose à la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique ou à la militarisation de l’espace extra-atmosphérique. La Chine n’a pas l’intention de se lancer dans une course avec d’autres pays dans l’espace et ne cherche pas à acquérir une soi-disant « supériorité spatiale ».

Les États-Unis ont ouvertement qualifié l’espace extra-atmosphérique de « champ de bataille », ont continué à y construire des forces militaires et ont mis en place des alliances militaires spatiales, ce qui tente de transformer l’espace extra-atmosphérique en champ de bataille et menace gravement la sécurité commune et les droits et intérêts des autres pays en matière de développement dans l’espace extra-atmosphérique. La Chine exhorte une fois de plus les États-Unis à cesser de diffuser des remarques irresponsables, à mettre un terme au renforcement militaire dans l’espace et à contribuer comme il se doit au maintien d’une paix et d’une sécurité durables dans l’espace extra-atmosphérique.

En ce qui concerne la deuxième question, la Chine s’oppose à la violation de la souveraineté et à l’atteinte à la sécurité d’autres pays, ainsi qu’à l’usage abusif de la force. Les tensions sont vives au Moyen-Orient. Les parties concernées doivent s’abstenir d’accroître encore les risques sécuritaires globaux dans la région. Les récents incidents soulignent une fois de plus l’urgence de mettre fin aux combats. La communauté internationale, en particulier les grands pays influents, devrait prendre des mesures concrètes pour jouer un rôle constructif et créer les conditions nécessaires à la désescalade des tensions régionales.

China News Service : Le 11e Forum de coopération Chine-Asie centrale s’est tenu du 25 au 28 octobre à Yinchuan, dans le Ningxia. Shen Yueyue, vice-présidente du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et présidente de la Commission de bon voisinage, d’amitié et de coopération de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a assisté à la cérémonie d’ouverture et prononcé un discours liminaire. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce forum et partager avec nous les principaux résultats de cet événement ?

Lin Jian : Du 25 au 28 octobre, le 11e Forum de coopération Chine-Asie centrale s’est tenu à Yinchuan, dans le Ningxia. Ce forum a été organisé conjointement par la Commission de bon voisinage, d’amitié et de coopération de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et le gouvernement populaire de la région autonome Hui du Ningxia, sous le thème « Promouvoir le développement vert et construire une maison commune ». Shen Yueyue, vice-présidente du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et présidente de la Commission de bon voisinage, d’amitié et de coopération de l’Organisation de coopération de Shanghai, a participé à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours liminaire. Plus de 300 personnes ont participé au forum, dont le vice-Premier ministre kirghize Edil Baïsalov, le vice-Premier ministre tadjik Sulaymon Ziyozoda, le Premier vice-président de la chambre législative du parlement ouzbek Akmal Saidov, le secrétaire général de l’OCS Zhang Ming, le directeur exécutif du secrétariat du mécanisme de coopération Chine-Asie centrale Wu Yingqin et des représentants des gouvernements, des localités, des milieux d’affaires, des groupes d’amis et des médias de Chine et des cinq pays d’Asie centrale, ainsi que des envoyés diplomatiques en Chine. 

La Chine a présenté une proposition en cinq points pour faire avancer la coopération mutuellement bénéfique entre les deux parties. Premièrement, continuer à renforcer un soutien mutuel plus fort et favoriser la communauté d’avenir partagé pour les deux parties. Deuxièmement, promouvoir le développement vert et la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et renforcer les bases matérielles des relations entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale. Troisièmement, améliorer la construction de mécanismes Chine-Asie centrale et créer une plateforme de coopération phare pour les six pays. Quatrièmement, stimuler la coopération infranationale et continuer à ajouter de nouvelles dimensions à la coopération entre la Chine et l’Asie centrale. Cinquièmement, pratiquer un véritable multilatéralisme et créer un environnement extérieur sain pour le développement commun.

Les participants ont exprimé leurs félicitations à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, ont fait l’éloge des grandes réalisations de la Chine dans son développement sous la direction du président Xi Jinping et ont estimé que le 3e plénum du XXe Comité central du Parti communiste chinois continuerait à donner une forte impulsion à la promotion de la modernisation chinoise. Ils ont également exprimé leur volonté de travailler avec la partie chinoise pour mettre sérieusement en œuvre le consensus atteint par les chefs d’État, approfondir continuellement la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », élargir la coopération dans des domaines tels que l’économie et le commerce, l’investissement, la connectivité, l’énergie et l’économie verte, et faire progresser la construction d’une communauté d’avenir partagé pour la Chine et chacun des pays d’Asie centrale et d’une communauté d’avenir partagé Chine-Asie centrale.

L’événement comprenait quatre sous-forums parallèles sur le développement industriel vert, l’agriculture moderne et l’innovation technologique, la coopération entre villes jumelées et les échanges culturels et entre les peuples, ainsi que la coopération régionale. De nombreuses activités ont été organisées pendant le forum, dont notamment une exposition de photos sur les réalisations de la coopération Chine-Asie centrale et une activité de plantation d’arbres en commémoration de l’amitié entre les jeunes de Chine et des pays d’Asie centrale. Le forum a également vu la publication de l’Initiative du 11e Forum de coopération Chine-Asie centrale (Yinchuan) et la signature de plusieurs documents de coopération.

Antara : La semaine dernière, le ministre indonésien des Affaires étrangères, Sugiono, a exprimé l’intention de son pays de rejoindre les BRICS, que l’Indonésie considère comme une plateforme stratégique pour défendre les intérêts des pays en développement et du Sud global. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? 

Lin Jian : En tant que plateforme importante permettant aux marchés émergents et aux pays en développement de renforcer la solidarité et la coopération et de défendre des intérêts communs, le mécanisme de coopération des BRICS est devenu une force positive et stable dans les affaires internationales. L’Indonésie est un pays en développement important et une économie émergente, et elle s’est activement engagée dans la coopération « BRICS Plus » au cours des dernières années. Les BRICS sont un mécanisme ouvert et inclusif et nous souhaitons que davantage de partenaires partageant les mêmes idéaux, y compris l’Indonésie, rejoignent la famille des BRICS.

Global Times : Le Wall Street Journal a récemment rapporté que les pays occidentaux pensaient que la Chine menait des activités d’espionnage à une « échelle sans précédent » pour saper les pays rivaux et relancer l’économie du pays, et que les services de renseignements occidentaux étaient incapables de contenir l’activité de Beijing. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Je ne sais pas sur quelle base factuelle repose ce reportage. Depuis un certain temps, quelques médias occidentaux colportent de la désinformation sur les prétendues activités d’espionnage de la Chine, mais ils ne présentent aucun fait ni aucune preuve, hormis des hypothèses et spéculations infondées. Pourtant, j’ai noté que l’Agence centrale de renseignements des États-Unis (CIA) a récemment publié sur les médias sociaux des instructions en chinois sur la manière de la contacter en ligne, dans le but d’attirer le personnel chinois pour qu’il devienne son informateur. Cela porte gravement atteinte aux intérêts nationaux de la Chine. La Chine proteste vigoureusement contre cette pratique. Nous allons résolument sévir contre les activités d’infiltration et de sabotage menées par des forces anti-Chine à l’extérieur de la Chine et défendre la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts en matière de développement.

La CIA utilise depuis longtemps toutes sortes de méthodes ignobles pour voler les secrets d’autres pays, s’ingérer dans leurs affaires intérieures et commettre des actes de subversion. Les États-Unis n’ont jamais cessé leurs activités d’espionnage contre la Chine. Ils procèdent également depuis longtemps à des écoutes téléphoniques à grande échelle et le vol de secrets à l’encontre de leurs alliés. D’une part, les États-Unis mènent de manière flagrante des activités d’espionnage dans le monde entier et, d’autre part, ils imputent à d’autres pays des accusations infondées de menaces d’espionnage. Il s’agit là d’une déformation manifeste des faits. 

Les États-Unis doivent immédiatement corriger leurs erreurs, cesser de calomnier les autres et cesser de créer davantage de chaos et de turbulences dans le monde.

Shenzhen TV : Du 23 au 25 octobre, la Chine et le Laos, qui assure la présidence tournante de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), ont organisé conjointement à Shenzhen un atelier régional sur la mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques et la promotion de la biosécurité en Asie du Sud-Est. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Lin Jian : Il s’agit du premier atelier organisé conjointement par la Chine et les pays de l’ASEAN sur la mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques et la promotion de la biosécurité. L’atelier a donné des résultats positifs. La Chine et le Laos, qui assure la présidence tournante de l’ASEAN, ont publié conjointement le résumé des coprésidents, qui fait état d’un consensus sur quatre aspects :

Premièrement, faire progresser la modernisation de la gouvernance de la biosécurité et de la biosûreté et des capacités connexes, en encourageant les échanges et l’apprentissage mutuel. Deuxièmement, dégager un consensus politique en faveur d’un effort collectif de lutte contre les risques en matière de biosécurité et de biosûreté, de manière à ce que les biotechnologies profitent à l’humanité. Troisièmement, améliorer la gouvernance mondiale en matière de biosécurité et de biosûreté, réaffirmer l’engagement en faveur de la Convention sur les armes biologiques et aider les organisations internationales et régionales concernées à fournir davantage de biens publics. Quatrièmement, étudier les actions de suivi et renforcer la coopération et la coordination régionales dans le domaine de la biosécurité et de la biosûreté par divers moyens, notamment en organisant régulièrement des ateliers.

La Chine attache une grande importance à la gouvernance mondiale en matière de biosécurité et de biosûreté. Nous avons inclus le renforcement des capacités en matière de gouvernance de la biosécurité dans le document conceptuel de l’Initiative pour la sécurité mondiale, en l’inscrivant parmi les priorités de la coopération internationale. Des échanges et une coopération plus étroits entre la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est en matière de biosécurité donneront un nouvel élan au partenariat stratégique global Chine-ASEAN et contribueront à la gouvernance mondiale en matière de biosécurité.

NBC : Ma question est peut-être liée à celle du Global Times. Selon certains reportages, le gouvernement américain enquête sur des acteurs prétendument liés à la République populaire de Chine, qui piratent le réseau de communication des États-Unis, en ciblant en particulier les téléphones des politiciens américains concernés. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné, mais j’ai pris note d’un reportage concerné, qui mentionne en particulier un soi-disant groupe de pirates informatiques appelé « Salt Typhoon ». Récemment, les États-Unis semblent enthousiastes à l’idée de créer divers types de « typhons ». Je tiens à souligner qu’en ce qui concerne l’incident « Volt Typhoon » qui fait l’objet du battage médiatique dirigé par les États-Unis, les institutions chinoises chargées de la cybersécurité ont publié plusieurs rapports pour révéler les faits, qui ont fourni des preuves solides prouvant que « Volt Typhoon » est en fait un groupe international de ransomware, et que les États-Unis ont créé de faux récits sur la recherche de l’origine des cyberattaques pour calomnier la Chine. Ces rapports montrent clairement qui est la plus grande menace pour la cybersécurité mondiale.

La Chine demande instamment aux États-Unis de mettre fin à divers types de manœuvres irresponsables visant à jouer le jeu du voleur criant au voleur, de mettre un terme aux cyberattaques à l’échelle mondiale et de cesser d’utiliser les questions de cybersécurité pour calomnier la Chine.

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