Dans son numéro double du week-end du 19 au 21 mai 2024, Le Monde a publié un article signé par les journalistes Jacques Follorou et Simon Leplâtre, intitulé « Les services chinois à la manœuvre en France contre des dissidents », révélant deux soi-disant « enlèvements de dissidents à l’étranger » par la Chine. L’un concernerait une « tentative d’enlèvement » de Mme Gulbahar Jalilova, une « dissidente » ouïghoure du Xinjiang, et l’autre correspond au fake news de « rapatriement forcé » de M. Ling Huazhan, sur lequel la chaîne France 2 et le magazine Challenges ont fait des « reportages ».
Or ces deux « cas » relèvent des trucages évidents et la narration des journalistes est truffée d’erreurs. Dans le « cas » de Mme Gulbahar Jalilova, par exemple, l’article indique que le 8 mai, « la brigade anticriminalité du 18e arrondissement de Paris est appelée pour des soupçons de tentatives d’enlèvement à son domicile » visant l’intéressée. « Quand les policiers arrivent sur place, ils tombent nez à nez avec une dizaine d’hommes habillés en noir », « sur les six personnes contrôlées », les policiers auraient découvert un passeport de service qui « rattache l’individu à l’ambassade de Chine ». N’y avait-il pas une dizaine de personnes ? Comment se fait-il que seules six d’entre elles aient été contrôlées ?
Puisque la police a contrôlé ces quelques personnes, dont une détiendrait un passeport de service qui, selon l’article, « rattache l’individu à l’ambassade de Chine », alors pourquoi jusqu’à aujourd’hui, la police n’a-t-elle toujours pas interpellé l’ambassade de Chine ? La police ne souhaite-t-elle pas obtenir des preuves auprès de l’ambassade ? Honnêtement, l’ambassade n’a pas entendu parler de cette « affaire » jusqu’à la parution de ce fake news.
Quant à l’affaire de Ling Huazhan, l’ambassade a déjà publié le 2 mai dernier une déclaration bien détaillée pour démentir les fausses informations concoctées par les médias concernés, que nos lecteurs peuvent consulter en cliquant sur le lien ci-dessous (http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202405/t20240502_11292331.htm). Le fait que le Monde ressasse cette vieille histoire déjà démentie relève d’une diffusion intentionnelle de fausses informations. L’article prétend que M. Ling Huazhan « s’était fait confisquer son passeport dans un commerce tenu par des Chinois » (en fait il l’a brûlé lui-même lorsqu’il participait l’année dernière à Berlin à une activité anti-chinoise) et que ce lieu « fait également office de station de police fantôme liée à l’Etat chinois ». Les journalistes concernés continuent à décrire en feignant le plus grand sérieux que M. Ling Huazhan se serait échappé le 22 mars après l’intervention de la police de l’air et des frontières de l’aéroport, et qu’il aurait été encadré par sept personnes dont « le chef de la station de police chinoise », qui « possèderait un passeport de service le reliant également à l’ambassade de Chine ». Regardez, n’est-ce pas la même recette ? Mais encore une fois, la police n’a jamais contacté l’ambassade pour une moindre interrogation.
En outre, selon l’article, M. Wang Jingyu, l’un des complices de Ling Huazhan, prétend que « la police chinoise nous appelle tous les deux une dizaine de fois par jour » pour faire de la menace et « exige que Ling Huazhan se rende à l’ambassade de Chine pour faire une vidéo indiquant que tout est faux ». Eh bien, nous invitons l’intéressé à rendre public ce numéro de téléphone qui les harcèlerait ainsi que l’enregistrement des appels. Bien entendu, cet enregistrement des appels doit être certifié par l’opérateur de télécommunications. Nous pensons que si la police a ouvert un dossier, tous ces éléments devraient être entre les mains de la police. Nous espérons que la police pourra rendre publics les faits à l’issue de l’enquête.
Enfin, cet article indique que des journalistes ont interrogé la police de Paris et les autorités françaises compétentes (de renseignement), mais que ces dernières ne souhaitent pas s’exprimer publiquement. Si c’est vrai, qu’est-ce qu’il y a de choses qu’on ne pourrait pas dire publiquement ? Elles ont peur que la Chine ne soit pas contente ? Ce n’est pas grave, nous pouvons le supporter. Le fait qu’elles ne veulent pas dire un mot démontre soit qu’il n’en était rien, soit que les journalistes n’ont pas osé leur demander car ils savent qu’ils mentent.
En outre, les journalistes ont déclaré qu’ils avaient contacté l’ambassade de Chine sur ces deux questions le vendredi 17 mai, mais que l’ambassade de Chine n’y avait pas répondu. Il s’agit d’un mensonge pur et simple. L’ambassade de Chine a reçu le mail le 17 mai au soir et répondu aux questions des journalistes le 18 au matin, en leur donnant le lien internet vers la déclaration précédente de l’ambassade sur l’affaire Ling Huazhan, leur demandant de vérifier par eux-mêmes ; et sur le « cas » de Gulbahar Jalilova, l’ambassade a affirmé n’en être pas au courant et demandé aux journalistes de se renseigner auprès de la police.
Que le niveau de certains journalistes français se dégrade aujourd’hui. Ils mentent sans sourciller, mais ils mentent si mal ! En fait, ce à quoi ils s’intéressent n’est ni la vérité ni la justice, mais de noircir la Chine !