Récemment, des médias français et soi-disant « tibétologues », spéculant sur la correction par des musées français des appellations étrangères des expositions sur le Xizang de Chine, ont accusé sans fondement et sans raison le gouvernement chinois d’avoir cherché à « intervenir auprès des expositions tenues par des établissements culturels françaises » et à « réécrire l’histoire du Tibet et effacer les cultures minoritaires ». Ils qualifient sans état d’âme de « pays indépendant » le Xizang de Chine. Ce ne sont rien d’autres que des gestes de confondre le vrai et le faux et de violer la souveraineté chinoise. Nous pensons nécessaire de rétablir la vérité et de clarifier les faits.
Tout d’abord, il est à souligner que la dénomination des unités administratives locales relève du droit souverain de chaque pays. La région autonome du Xizang, l’une des cinq régions autonomes d’ethnies minoritaires chinoises, est une unité administrative au rang provincial. Le gouvernement chinois a depuis longtemps donné le nom officiel de la région autonome du Xizang conformément au Règlement sur la gestion des appellations géographiques. Quand il s’agit d’utiliser une appellation géographique, il faut suivre le principe du « respect de la dénomination par l’autorité d’administration compétente », plus précisément, il faut utiliser l’appellation géographique officielle définie par le gouvernement du pays concerné. C’est une coutume reconnue à l’internationale. Les propos malveillants tenus par certains médias français au sujet de l’appellation en langue étrangère de la région autonome du Xizang constituent sans aucun doute une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, et en même temps bafouent le droit des établissements culturels français de gérer leurs propres affaires de manière autonome.
D’autant plus que les principes et la position du gouvernement français sur les questions liées au Xizang sont très clairs. Déjà le 1er avril 2009, dans un communiqué de presse publié conjointement par la Chine et la France, le gouvernement français a réitéré son attachement à la politique d’une seule Chine et à la reconnaissance du Xizang comme une partie intégrante du territoire chinois. Le communiqué souligne notamment que cette décision, prise par le général de Gaulle, n’a pas changé et ne changera pas. Dans cet esprit et dans le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, la France récuse tout soutien à l’indépendance de Xizang sous quelque forme que ce soit. Voyons, puisque le gouvernement français a déjà donné le ton il y a longtemps, peut-on encore dire que les musées français ont tort d’utiliser des appellations correctes dans leurs expositions sur le Xizang, conformément à la position officielle?
Si les accusations concernant « l’intervention chinoise auprès des expositions tenues par des établissements culturels françaises » n’arrivent qu’à compromettre l’atmosphère des échanges culturels entre les deux pays, alors les propos sur la soi-disant « réécriture de l’histoire du Tibet pour effacer les cultures minoritaires » peuvent montrer les sinistres intentions des forces anti-chinoises occidentales, de connivence avec les séparatistes du clan du Dalaï-Lama, d’utiliser la question du Xizang pour chambouler, diviser et diaboliser la Chine, ce à quoi le grand public français est invité à rester plus vigilant, avec plus de discernement.
Nous vous invitons ainsi à passer en revue avec nous la véritable histoire du Xizang. La Chine est un pays depuis longtemps unifié où un grand nombre d’ethnies ont l’habitude de vivre ensemble. L’histoire et les confins de la Chine sont le fruit de la création commune de toutes les ethnies chinoises, y compris l’ethnie tibétaine. De nombreuses découvertes archéologiques et recherches académiques montrent que les échanges et l’intégration entre les populations du Xizang et les autres ethnies chinoises en termes de liens de sang, de langue et de culture remontent tellement loin dans l’histoire que l’ethnie tibétaine s’est formée et développée à travers ces interactions inter-ethniques. Au milieu du XIIIe siècle, sous la dynastie Yuan, le Xizang fut officiellement intégré au territoire chinois. Depuis lors, le Xizang fut toujours administré par les gouvernements des différentes dynasties chinoises. Même sous la République de Chine, régime déchiré et faible, le gouvernement central arriva tout de même à maintenir fermement la souveraineté nationale sur le Xizang, et les leaders religieux comme le 14e Dalaï-Lama et le 10e Panchen Lama reçurent l’investiture du gouvernement central. Après la fondation de la République populaire de Chine, à l’issue des consultations amicales, le gouvernement central et l’autorité locale du Xizang signèrent à Beijing en 1951 l’accord sur les politiques de la libération pacifique du Xizang, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère de développement de la société tibétaine. Conscients de cette histoire jamais interrompue, les musées français ont toutes les raisons d’adopter la correcte dénomination du Xizang. C’est aussi une façon de corriger une histoire déformée intentionnellement par l’Occident. Certains « tibétologues » prétendent que « le Tibet est un territoire disputé annexé par la Chine », alors dans cette logique, la Bretagne, la Bourgogne ou l’Occitanie, qui ont été intégrées bien plus tard dans le territoire français que le Xizang dans celui de la Chine, seraient-elles aussi des terres disputées, annexées et occupées ?
Les forces anti-chinoises ont prétendu que « la Chine avait l’intention d’effacer de la carte et de la mémoire les minorités ethniques de la région tibétaine ». Alors voyons un peu l’histoire et l’état actuel des ethnies minoritaires concernées. L’ancien Xizang était régime de servage féodal et théocratique, au passé plus sombre que celui du Moyen Âge en Europe. Il n’avait rien de la « dernière terre sainte de la société humaine ». Les serfs et les esclaves, qui représentaient 95% de la population, étaient totalement privés de liberté personnelle et de droits politiques. Le Code en 13 articles et le Code en 16 articles, en vigueur dans l’ancien Xizang pendant des siècles, divisaient les gens en trois classes et neuf grades. Ils stipulaient que la valeur de la vie pour les gens de la classe supérieure, tels que les princes, est égal à l’or au poids de leurs cadavres, et que celle pour les gens de la classe inférieure, entre autres les femmes, les bouchers, les chasseurs et les artisans, n’est égal qu’à une simple corde de paille, et que les nobles et les moines sont libres de torturer les serfs, voire de les tuer. Ce système social extrêmement arriéré, violant les droits de l’homme fondamentaux et entravant de fond le développement du Xizang, était complètement à contre-courant de l’Histoire. En 1959, le gouvernement central de la RPC entreprit des réformes démocratiques au Xizang et abolit le système de servage féodal. Ce n’est que depuis lors que le Xizang est rapidement passé d’une région arriérée, pauvre, fermée et sous une administration autoritaire, à une terre de progrès, de prospérité, d’ouverture et marquée par la démocratie. Le PIB de la région du Xizang en 2022 a été multiplié par 346,8 par rapport à 1951. La population du Xizang est passée à 3,648 millions d’aujourd’hui, contre un million avant la libération pacifique de la région. Parmi cette population, l’ethnie tibétaine représente 86%, l’espérance de vie moyenne a fortement augmenté, passant de 36 ans à 72 ans, et le taux d’analphabétisme chez les personnes jeunes et d’âge mur est aujourd’hui moins de 1%, contre 95% à à l’ancien Xizang. Il existe aujourd’hui au Xizang 17 périodiques et 11 journaux édités en langue tibétaine. Un total de près de 10 000 livres en langue tibétaine ont été publiés. Le tibétain apparaît sur les billets de banque du renminbi aux côtés du mandarin, du mongol, et de l’ouïghour. Les stations de radio et de télévision de la région autonome du Xizang diffusent chaque jour plus de 20 heures d’émissions en tibétain, et ces émissions peuvent être facilement suivies sur tout le territoire chinois par satellite (à propos, combien de temps durent les émissions en alsacien et en breton diffusées chaque jour à la télévision en France ?) Le paysage naturelle et les coutumes du Xizang sont largement diffusées aux écrans, ce qui prouve que la soi-disant « censure du mot "Xizang" dans les médias sociaux chinois » n’est qu’une fable.
Les forces anti-chinoises dépeignent souvent le Dalaï-Lama comme un « défenseur des droits de l’homme » opprimé ou un « messager de paix ». Voyons à quel point cette position est marquée par le « deux poids, deux mesures ». Dans l’histoire des États-Unis, afin de s’opposer au séparatisme dans le sud et à l’esclavage et de réaliser l’unité nationale, le gouvernement américain n’a pas hésité à engager une guerre civile de grande envergure qui a duré quatre ans, et le nom du président Abraham Lincoln est entré dans l’histoire pour cette raison. En 1959, le clan du Dalaï-Lama, chef de l’ancien régime de servage féodal du Xizang, a lancé une rébellion avec le soutien et l’instigation des forces impérialistes et des forces anti-chinoises. Le gouvernement chinois a pris des mesures pour réprimer la rébellion, sauvegarder l’unité nationale et libérer des millions de serfs, ce qui avait un sens pour le progrès de l’Histoire de l’humanité pas moins important que la libération des esclaves noirs aux États-Unis. Imaginez un peu, si la rébellion du clan du Dalaï-Lama avait réussi, le Xizang serait aujourd’hui encore une société de servage féodal, où Le Code en 13 articles et le Code en 16 articles continueraient à diviser les individus en différentes classes sociales, avec le Dalaï-Lama au sommet, et la vie des gens ordinaires ne vaudrait qu’une corde de paille! C’est bien ça ce que les « défenseurs des droits de l’homme » occidentaux, qui chantent les louanges du Dalaï-Lama et dénigrent le gouvernement chinois pour ses « violations des droits de l’homme », veulent pour le Xizang ?! En réalité, ils se moquent des droits de la population tibétaine et ne veulent pas les voir se nouer avec la modernité. La soi-disant « question du Tibet » n’est en rien une question d’ordre ethnique, religieuse ou de droits de l’homme, mais a été dès le début une carte jouée par l’impérialisme dans sa tentative de diviser et d’affaiblir la Chine.
Ces forces anti-chinoises et ces médias malhonnêtes, motivés par des préjugés idéologiques et dans le but de discréditer et de dénigrer la Chine, ont fabriqué toutes sortes de mensonges sensationnels sur les questions liées au Xizang sous couvert de révélation de la vérité. Toujours est-il que, la marche du Xizang vers la stabilité sociale, l’unité et le développement économique est irréversible, la vérité que le peuple du Xizang mène une vie paisible et prospère et jouit pleinement de la liberté de croyance religieuse, incontestable, et la détermination du gouvernement central chinois à préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale, inébranlable. Ces forces anti-chinoises et médias sans scrupules finiront tôt ou tard par se retrouver piégés par leurs propres mensonges.
Pour terminer, nous vous invitons à écouter deux chansons interprétées par des chanteuses tibétaines de différentes époques. Nous sommes certains qu’elles vous permettront de comprendre les véritables sentiments du peuple tibétain à l’égard de la nouvelle ère :
1. Tseitain Zhoima – Les serfs libérés chantent la joie
https://www.youtube.com/watch?v=cv21Andr59c